La quantité de sucre présente dans une bouteille de vin varie selon les zones viticoles et les conditions climatiques. Les régions ensoleillées et chaudes sont propices à la maturation des raisins et à leur sucrosité. Le vigneron détermine le moment des vendanges en fonction du taux de sucre recherché (mesuré en Brix). Sous l’action de levures (indigènes ou ajoutés), le sucre des raisins se transforme en alcool. Ainsi, 200 g/L de sucre donne un taux d’alcool de 12°. Au Québec, il existe une classification des vins selon leur teneur en sucre résiduel, c’est-à-dire le sucre restant une fois la fermentation alcoolique terminée (voir le tableau ci-dessous).
Les vins mousseux, beaucoup plus acides à la base, sont additionnés de sucre après la fermentation afin d’équilibrer le goût. Au champagne, par exemple, une fois la deuxième fermentation en bouteille terminée et le vin dégorgé, on ajoute une liqueur de dosage qui est plus ou moins concentrée en sucre selon le style recherché. Un champagne brut contiendra par exemple entre 6 et 12 g de sucre résiduel par litre.
Les vins qui n’entrent pas dans la catégorie des vins secs ont parfois mauvaise presse. Il convient toutefois de nuancer. Un vin demi-doux apportant 16 g/L (l’équivalent de 4 c. à thé de sucre) sera considéré comme un vin sucré et donc boudé par plusieurs consommateurs. Or, si on rapporte les 16 g dans un verre de vin de 150 ml (5 onces), chaque coupe ne contiendra que 2,4 g de sucre, soit l’équivalent d’une demi-cuillerée à thé de sucre. Si on ne prend qu’un seul verre de vin, cette teneur reste fort acceptable. Rappelons que 125 ml (1/2 t) de jus d’orange apporte 15 g de sucre et qu’une grappe de 15 raisins en apporte tout autant.
Vin | Sucre résiduel (g/L) |
Sec | 0-4 |
Demi-sec | 4,1-12 |
Demi-doux | 12,1-50 |
Doux | Plus de 50 |
Mousseux | Sucre résiduel (g/L) |
Brut nature | 0-3 |
Extra brut | 0-6 |
Brut | 6-12 |
Extra Dry | 12-17 |
Sec | 17-32 |
Demi-sec | 32-50 |