Dans vos mots: Quelle peur avez-vous conquise?

Dans vos mots: Quelle peur avez-vous conquise?

Par Bel Âge

Crédit photo: iStock

Sauter en parachute

Mon fils était moniteur à Parachute Montréal depuis des années et m’invitait souvent à sauter avec lui. J’ai toujours hésité, en lui disant que j’avais peur. Il insistait toujours en me disant : « Maman, il n’y a que toi dans la famille qui n’a pas sauté ! » Pour lui faire plaisir, j’ai accepté de sauter en parachute le 1er octobre 2013, et deux de mes nièces se sont jointes à nous. À 72 ans, j’étais fière de moi. Pas sûre que je le ferais à nouveau !
Rose Lemay, Mascouche

Se porter à la défense d’autrui

Par peur d’être rejetée, incomprise, mise à part, de ne pas être reconnue par le groupe, j’hésitais à prendre la parole quand une injustice se produisait. Progressivement, j’ai fait cet exercice. J’ai pris la défense de quelqu’un devant un groupe récalcitrant. La première fois, je l’ai fait pour une amie, la deuxième fois pour un collègue et une troisième fois pour un pur inconnu… et ce fut facile!
Marie-Louise N. Lagarde, Dollard-des-Ormeaux

Faire la paix avec la mort

Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours eu peur de la mort. Peut-être parce que j’ai toujours aimé la vie? Toujours est-il que j’ai passé un nombre incalculable d’heures à angoisser à ce propos, jusqu’à ce que, à l’âge de 43 ans, j’aie eu à accompagner mon père dans la mort. L’expérience a été positive, douce, sereine… À partir de ce moment-là, j’ai cessé d’avoir peur de mourir. J’espère néanmoins qu’il me reste encore plusieurs années à vivre sur cette belle planète!
Carol Beaudin, Québec

Aller chez le dentiste

J’avais une peur bleue d’y aller! Je devais prendre un calmant pour lui faire face… ou je reportais mon rendez-vous. Un jour, j’ai commencé à me faire confiance et à pratiquer des exercices de respiration. Ça m’a aidée. Je me suis sentie accompagnée (je suis persuadée qu’il s’agissait de mon ange gardien!). Maintenant, je me sens encore fébrile quand je vais chez le dentiste, mais je n’ai plus besoin de médicament.
France Savard, Rimouski

Mourir noyée

J’ai été de longues années sans savoir nager. Adulte, j’ai suivi un cours de natation, mais je n’arrivais pas à me mettre la tête sous l’eau. À la retraite, je suis déménagée en Colombie-Britannique. Le paysage y est de toute beauté: montagnes, océan, lacs, rivières. Grâce entre autres à l’encouragement de mes amies, j’ai enfin appris à nager. À l’âge d’or! J’en suis très fière et j’ai même découvert que j’aime les balades en bateau et la pêche. Il n’est jamais, jamais trop tard…
Nicole Foucault, Gold River

Le sentiment d’échec

Pendant de nombreuses années, j’ai été habitée par la peur de «ne pas y arriver». Que ce soit la veille d’un examen à l’école, durant une activité sportive quand j’étais enfant, dans ma carrière professionnelle… Trop souvent, j’ai eu la hantise de ne pas y arriver, et ce, même si j’étais choyée à bien des égards. Il a fallu un accident tragique dans ma vie, soit le décès accidentel d’un de mes enfants, pour qu’aujourd’hui, je me dise: «Si tu as réussi à surmonter cette épreuve, tu peux tout faire!»
Chantal Leblanc, Gatineau

Conduire une automobile

J’ai dû apprendre à conduire suite aux problèmes de santé de mon mari. La préparation à ce grand défi m’a pris deux années. À 68 ans, je suis allée passer mon examen théorique et celui de conduite sur la route, que j’ai réussis au premier essai. Ce fut une grande victoire dont je suis très fière. J’ai aussi gagné une grande liberté.
Monique Mantha, Mont-Saint-Hilaire

Vieillir seule

Tout au long de ma vie, j’ai pensé que le bonheur à deux était essentiel pour être heureuse. Eh bien non! J’ai compris, un peu tard je l’avoue, que seul ou en couple, il y a des moments de bonheur et de tristesse. Je suis seule et je ne cherche plus un conjoint à tout prix. Pour moi, ce qui compte, c’est la paix d’esprit que j’ai trouvée en étant seule. Je suis sans conjoint, certes, mais je suis bien entourée. Je suis heureuse et j’ai le cœur en paix.
Linda Quesnel, Rouyn-Noranda

Les aiguilles

D’aussi loin que je me souvienne et jusqu’à tout récemment, j’ai vécu avec la peur des aiguilles. Jour après jour durant la pandémie de COVID-19, devant la télévision, j’ai vu le personnel soignant administrer le fameux vaccin à des centaines de personnes. Contre toute attente, j’en suis venue à me familiariser avec cette aiguille plantée dans le bras!
Cécile Bédard, Drummondville

Peur de l’abandon

C’est quand j’ai commencé à vraiment m’aimer que cette blessure d’enfance s’est dissipée. Ça aura pris beaucoup de travail sur moi, mais quel beau cadeau je me suis offert!
Sabrina, Montréal

Conduire après le confinement

Durant la pandémie, ma voiture est restée dans le garage assez longtemps pour l’oublier! Mon fils faisait mes courses, le personnel de la pharmacie livrait mes médicaments, mon médecin me donnait une consultation par téléphone, je n’avais plus besoin de sortir. Quand le confinement s’est allégé, j’ai dû me résoudre à utiliser ma voiture. Au début, j’étais mal à l’aise de conduire, mais j’ai persévéré, allongeant mes parcours, défiant mes craintes peu à peu. Je suis contente d’y être parvenue.
Nicole Lavoie

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