À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement pour guérir les acouphènes. En revanche, il est possible d’atténuer les bruits parasites pour minimiser les désagréments et améliorer sa qualité de vie. La bonne idée: considérer plusieurs approches pour trouver celles qui nous conviennent.
1 Adopter la thérapie par le son. Règle numéro un: éviter le silence! Il accentue la perception de l’acouphène. C’est pourquoi les acouphènes sont généralement moins dérangeants le jour, car ils sont camouflés par les bruits environnants. «La thérapie sonore consiste à utiliser des sons pour détourner l’attention des acouphènes, indique l’audiologiste Karine D’Amours. En ajoutant un bruit ambiant (télé, radio, ventilateur, fontaine, générateur de bruits, applications mobiles spécialisées…), on vient assourdir l’acouphène.»
Selon Acouphènes Québec, certains appareils auditifs sont équipés d’un générateur de bruits. Cette fonction peut être activée au besoin, par exemple pour s’endormir ou se concentrer au travail. Dans le cas d’une personne malentendante, le port d’une prothèse auditive permet de mieux entendre les sons environnants et, par conséquent, de couvrir l’acouphène.
2 Entreprendre une thérapie cognitivo-comportementale. C’est la seule thérapie dont l’efficacité a été prouvée scientifiquement pour la gestion de l’acouphène. «Cette approche vise à modifier les croyances et les pensées négatives associées à l’acouphène (crainte qu’il s’aggrave, peur de perdre l’audition ou le contrôle, etc.), à diminuer l’anxiété et à améliorer la qualité de vie des gens, note Karine D’Amours. Comme pour la méditation pleine conscience, elle consiste à porter attention au moment présent au lieu d’anticiper le futur.»
3 Faire appel à des techniques de relaxation et de gestion du stress. Le stress, l’anxiété, la fatigue et les états dépressifs aggravent l’acouphène et compliquent sa gestion. Par conséquent, la relaxation, le yoga, le biofeedback, l’hypnothérapie, les exercices de respiration, l’activité physique ou l’acupuncture pourraient contribuer à soulager les tensions, à diminuer l’anxiété et à augmenter le seuil de tolérance. «Bien qu’il n’existe pas de preuve scientifique prouvant leur efficacité, ces approches semblent apporter des bénéfices chez certaines personnes souffrant d’acouphène, notamment pour la gestion du stress», précise l’audiologiste.
4 Éviter certains médicaments. «Il existe des médicaments ototoxiques [nocifs pour l’oreille] qui peuvent causer des acouphènes, poursuit Karine D’Amours. C’est notamment le cas de certains diurétiques, antibiotiques, anti-inflammatoires, antidouleurs et médicaments de chimiothérapie.» Si on prend des médicaments, on demande donc à notre médecin ou pharmacien s’ils ont un effet sur les acouphènes et, le cas échéant, s’il existe des solutions de remplacement.
5 Surveiller son alimentation. Les aliments et les boissons n’aggravent pas les acouphènes. Par contre, certains d’entre eux peuvent augmenter leur intensité, le temps de la digestion. C’est le cas des aliments salés, de la caféine et de l’alcool. À consommer, donc, avec modération.
6 Occuper son esprit. En évitant de se focaliser sur les sons, on finit par les oublier. Un truc: pratiquer une activité plaisante qui requiert toute notre attention. Simple, mais ça marche!
7 Chercher du soutien. Faire partie d’un groupe de soutien et maintenir un réseau social permet de réduire l’anxiété et d’éviter l’isolement. Certains hôpitaux et organismes, dont Acouphènes Québec, proposent des rencontres de groupe au cours desquelles il est possible d’échanger avec d’autres personnes vivant la même situation et d’obtenir de l’information sur les acouphènes.
8 Vivre sans tabac. Selon l’enquête de Statistique Canada, les personnes exposées à la fumée (directement en tant que fumeur ou indirectement par la fumée secondaire) sont plus susceptibles de signaler la présence d’acouphènes que les non-fumeurs non exposés à la fumée secondaire.
Pour plus d’info ou trouver de l’aide: acouphenesquebec.org.