Courir 12 marathons en 12 mois

Exercice logistique

S’il y a une chose qu’Éric ne voulait pas sacrifier pour réaliser son exploit, c’est sa qualité de vie. «J’ai dit à ma conjointe qu’il n’était pas question qu’on arrête de prendre un verre de vin et d’aller au restaurant. Par contre, j’étais prêt à adapter mon niveau de performance. J’ai couru mes huit premiers marathons de 2023 dans un laps de temps qui varie de 5h04 à 5h45 et j’en suis satisfait. Il y a des conditions climatiques qui font en sorte que ce n’est pas toujours évident. Par exemple, au Marathon de Magog, en juillet dernier. Sur les 43 inscriptions, 30 coureurs sont partis alors qu’il faisait 36°C, avec un facteur humidex qui a grimpé à 42 °C à 16 h. Moi, j’ai arrêté après 21,1 km, ce qui ne m’était jamais arrivé avant. Je n’étais plus capable de continuer et il aurait été illogique de le faire. Sur le coup, j’étais très en colère, mais je ne regrette rien.»

Entretenir la machine

Pour éviter de se blesser, Éric a ajouté des massages sportifs toutes les deux semaines à sa routine d’entraînement habituelle. L’athlète dit aussi qu’il est essentiel de s’écouter. «Si tu es fatigué une journée, n’essaie pas de combattre la fatigue en allant courir ou en pratiquant un autre sport. Ton corps a besoin de repos.»

Émotions fortes

En juin dernier, Éric a refait le marathon à la Course des pompiers de Laval parce que c’est une activité familiale. Depuis environ cinq ans, mes petits-enfants courent 1 km dans un événement et, en 2023, c’est à Laval qu’ils l’ont fait. Je voulais donc finir ma course à temps pour repartir avec eux à 12 h 15. Je suis parti à 7h du matin et j’ai terminé ma course à 12h09. J’ai pris ma médaille, couru jusqu’à la ligne de départ des enfants, bu une gorgée d’eau, tapé dans leurs mains et couru 1 km avec eux. C’était de toute beauté!»