9 clés pour parler de sexualité

9 clés pour parler de sexualité

Par Chantal Tellier

Crédit photo: iStock

Une communication ouverte et honnête est la base d’une relation saine et d’une meilleure vie sexuelle. Quelques pistes pour faire tomber les barrières de la communication et surmonter l’anxiété que suscite le sujet.

1. Se considérer comme une équipe

Une des meilleures choses qu’on puisse faire dans une relation? Se rappeler que les partenaires sont des coéquipiers qui travaillent ensemble dans le but d’avoir une vie sexuelle satisfaisante. «Il est important de demeurer ouvert et à l'écoute de l’autre. Si notre partenaire aborde un sujet qui nous met mal à l’aise, on peut reformuler ce qu'on a compris ou lui demander de clarifier ses propos», conseille la sexologue Cynthia Patenaude.

2. S’assurer que le contexte est approprié

«Une personne qui est occupée à préparer le dîner ou qui est manifestement stressée par une échéance professionnelle ne sera probablement pas réceptive à ce genre de conversation», indique la sexologue Kehly Godbout. Il faut plutôt choisir un moment où les deux partenaires se sentent bien, et prioriser un ton ouvert, curieux et sans jugement. «On peut parler de sexualité en prenant un verre ou en faisant une promenade», suggère-t-elle. Tout ce qu’on souhaite, après tout, c’est proposer des changements dans l’intérêt de notre plaisir commun.

3. Miser sur les aspects positifs de notre vie sexuelle

«Quand on veut que notre partenaire change quelque chose dans sa façon de faire l’amour, on formule une suggestion autour des aspects positifs de notre vie sexuelle commune », propose Cynthia Patenaude. Par exemple, en disant: «Tu sais ce que j’aime vraiment? Quand tu m’embrasses dans le cou et que tu me caresses le dos.» Puis en suggérant la suite: «Et si on consacrait encore plus de temps aux préliminaires, je serais encore plus excitée au moment de faire l’amour avec toi.» Enfin, en demandant à son partenaire ce qu’il en pense, et ce qu’il aimerait de son côté. En parlant au «je» et en faisant mention de ce qu’on aime, on évite de faire en sorte que l’autre se braque.

4. Aborder un seul sujet à la fois

Il est souvent difficile de parler de sexualité, alors une fois lancé, il est tentant de vouloir discuter de tous les sujets. Mais mieux vaut privilégier les discussions courtes, ciblées et limitées. Si la personne souhaite que son partenaire prenne l’initiative plus souvent, par exemple, elle peut, bien sûr, énoncer sa demande, mais ce n’est pas le moment de parler aussi de ses fantasmes ou des variations sur les préliminaires, Le partenaire risquerait, à juste titre, de se sentir dépassé!

5. Démontrer ce qu’on aime

L’autre peut se sentir inadéquat si on lui fait part de ce qu’on n’aime pas. «Une approche positive pour expliquer nos désirs sexuels consiste à lui montrer ce qu’on aimerait», suggère Kehly Godbout. Par exemple, si on n’apprécie pas la façon dont notre douce moitié fait des cunnilingus, on prend sa main et on utilise notre langue sur la peau sensible située entre son pouce et son index pour lui montrer le type de vitesse, de pression et de technique dont on a besoin pour atteindre l’orgasme. Ensuite, il faut passer à la pratique ! Ça peut même être amusant pour le couple.

6. Prévoir du temps pour l’intimité

On a tous un horaire tellement chargé qu’il est parfois difficile de trouver un moment pour faire l’amour. Pourtant, la vie sexuelle devrait être considérée comme une activité aussi importante qu’aller faire l’épicerie, non? «Une des façons de s’assurer d’avoir une sexualité satisfaisante est de prévoir du temps, même si ça peut paraître un peu forcé au début», explique la sexologue Kehly Godbout. On peut dire quelque chose comme: «Prenons congé vendredi et passons du temps ensemble. J’aimerais me coller sur toi. On n’est pas obligés d’aller plus loin si tu n’en as pas envie, mais on profitera de ce moment pour reconnecter ensemble.»

7. Dresser une liste d’activités à essayer

Comment proposer de nouvelles activités sexuelles ou faire part de ses fantasmes ? Il est conseillé de dresser une liste de Oui – Non – Peut-être. Celle-ci devrait contenir des activités qu’on peut cocher : Oui (je veux essayer), Non (je ne veux pas faire cela) ou Peut-être (je suis d’accord pour en parler davantage et peut-être de l’essayer). «On remplit la liste chacun de son côté, puis on la compare avec celle de notre partenaire pour voir si nos désirs se recoupent. On peut aussi se procurer un livre sur la sexualité et le feuilleter avec notre partenaire pour faciliter la discussion, ou se rendre dans une boutique érotique pour acheter un jeu pour adultes», suggère Cynthia Patenaude. La sexualité, ça devrait aussi être ludique!

8. Parler de la façon de dire non à une relation sexuelle

Pour beaucoup de personnes, le message le plus difficile à communiquer est le refus d’une relation sexuelle. Souvent, cette situation n’est pas bien gérée en raison de la gêne ressentie par les deux partenaires. En ayant une conversation sur la façon de réagir au refus de l’autre avant qu’il se produise, bien des tensions pourront être évitées. «Par exemple, si on propose ou accepte le refus avec une accolade et une petite explication plutôt qu’avec de longues justifications, ça évite que la situation ne devienne embarrassante à l’avenir», recommande Cynthia Patenaude.

9. Bien communiquer pour mieux s’aimer… et avoir du plaisir!

Parler ouvertement de sexualité ne devrait pas générer de malaise, mais être plutôt être considéré comme un moyen d’assurer un lien solide entre les partenaires. Il est important pour les couples de maintenir un dialogue ouvert, afin que les attentes et les désirs soient compris et que chacun puisse exprimer son amour et son acceptation pour la sexualité de l’autre. Cela crée une plus grande intimité et laisse la place à plus de plaisir et de fun. N’est-ce pas le but de la sexualité?

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