Selon le Centre antifraude du Canada, les arnaques en ligne ont coûté 554 millions de dollars aux Canadiens en 2023. Les voleurs sont de plus en plus habiles et, malgré les mises en garde, ce montant augmente d’année en année. Qui deviendra la prochaine victime? En répondant par vrai ou faux aux questions suivantes et en consultant les réponses, vous développerez de bons réflexes de prévention.
1. Vous pouvez vous fier à un courriel affichant le logo de votre institution financière et qui ne contient pas de fautes d’orthographe.
FAUX. Auparavant, les courriels d’arnaques étaient plus faciles à repérer parce qu’ils contenaient souvent beaucoup de fautes d’orthographe. Ce n’est plus le cas. Les fraudeurs sont désormais capables de reproduire presque à l’identique les courriels de votre institution financière et leurs messages sont de plus en plus convaincants. Votre institution peut parfois vous écrire pour vous transmettre des informations factuelles, par exemple vous informer de la disponibilité d’un relevé, mais un message inhabituel reçu sans l’avoir demandé doit être considéré comme suspect, surtout si on vous demande d’agir rapidement. Dans le doute, mieux vaut contacter directement votre institution.
2. Le téléphone sonne et quelqu’un vous demande de l’argent en urgence: votre petite-fille est en prison (ou à l’hôpital). Pas d’inquiétude: c’est une tentative de fraude!
VRAI. Des fraudeurs sans scrupules peuvent profiter de l’absence de vos petits-enfants (partis en vacances, par exemple) pour tenter de vous arnaquer. Comment font-ils pour savoir que ces membres de votre famille sont absents? En consultant les réseaux sociaux!
3. Vous recevez un courriel pour récupérer le mot de passe de votre compte bancaire, alors que vous n’avez rien demandé. C’est sûrement le signe que votre compte a été piraté.
FAUX. Si la double authentification est activée, recevoir un courriel pour retrouver votre mot de passe ne veut pas dire que votre compte bancaire est piraté. C’est peut-être juste quelqu’un qui s’est trompé d’adresse électronique. Dans le doute, il suffit de contacter votre institution financière ou de vous connecter à votre compte pour vérifier les dernières transactions.
4. Quelle chance! On vous fait une offre de placement exclusive produisant un rendement très élevé à condition que vous n’en parlez à personne. Il faut en profiter sans tarder!
FAUX. Si une offre semble trop belle pour être vraie… c’est qu’il s’agit d’une arnaque!
5. Comme vous avez peu d’argent dans un compte donné et une très petite marge de crédit, vous ne risquez rien à partager votre mot de passe.
FAUX. Quel que soit le solde de votre compte bancaire ou de votre marge de crédit, partager votre mot de passe n’est pas une bonne idée. Une personne malveillante pourrait par exemple utiliser à mauvais escient vos informations personnelles.
6. Vous avez été victime d’une fraude, mais le montant est si minime que ça ne vaut pas la peine de la signaler.
FAUX. Même si le montant perdu est peu élevé, vous devriez prendre le temps de signaler la fraude. Ces informations sont utiles pour les institutions financières et les policiers.
7. Vous vendez un article en ligne et l’acheteur vous envoie un montant plus élevé que celui qui était convenu. Pas de problème: vous n’avez qu’à lui retourner le surplus!
FAUX. C’est une arnaque bien connue: après avoir payé la différence à l’acheteur, vous allez découvrir que le paiement que vous avez reçu de sa part n’est pas autorisé ou qu’il a été annulé.
8. Si on vous propose d’activer la double authentification de votre compte bancaire, vous acceptez d’emblée.
VRAI.La double authentification (par texto, empreinte digitale ou reconnaissance faciale) augmente beaucoup votre sécurité numérique. Même si un fraudeur découvre votre mot de passe, il ne pourra pas faire de transaction.
9. Il est tout à fait normal de se faire demander, par exemple par une personne qui dit être un employé de votre institution financière, votre numéro de compte, votre mot de passe et votre numéro d’identification personnelle (NIP) pour confirmer une transaction.
FAUX. Quand on vous réclame des renseignements confidentiels comme votre mot de passe, votre NIP ou votre numéro d’assurance sociale, il faut toujours se demander si c’est nécessaire. Votre institution financière dispose déjà de ces informations et a d’autres façons de vous identifier.
10. Pour vérifier la provenance d’un courriel ou d’un texto de votre institution financière, vous n’avez qu’à cliquer sur les liens qu’il contient ou à composer le numéro de téléphone inscrit dans le message.
FAUX. Votre banque peut vous envoyer un texto avec un code ou un lien afin de valider votre identité pour approuver une transaction. Mais si vous recevez un courriel ou un texto non sollicité de votre institution financière qui vous demande d’agir (par exemple, de mettre à jour vos informations personnelles), vous ne devez jamais cliquer sur les liens ni composer le numéro de téléphone inclus dans le message. Il faut plutôt accéder au site officiel de votre institution en tapant l’adresse dans votre navigateur ou votre application mobile sécurisée.
EN CAS DE FRAUDE
N’hésitez pas à la signaler, soit…
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au Centre antifraude du Canada
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à la police
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à votre institution financière (le numéro de téléphone est indiqué sur votre carte de débit ou de crédit)
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En vous adressant à l’un de ces services, vous pourrez vous faire aider, guider et vous assurer que vous ne perdrez pas davantage d’argent… et peut-être même récupérer les sommes perdues!
Dernière mise à jour: juillet 2024
Merci pour toutes ces informations : le seul point qui m’a un peu intrigué est le numéro 8 re notre institution bancaire. Si c’est moi qui les appelle je peux leur répondre en donnant mes coordonnés même s’ils les ont déjà ? J’imagine que oui – c’est ce que je fais toujours lorsqu’ils me le demandent afin de confirmer mon identité… Si eux m’appelent, je ne donne rien, c’est ça ? Merci.