La clé du succès: choisir le bon atelier de réparation
Dilemme: doit-on faire affaire avec le concessionnaire, le garage indépendant ou celui qui est spécialisé? Si la réparation que nécessite votre véhicule est encore couverte par sa garantie, vous devriez prioriser le concessionnaire. Une fois la protection expirée, ce dernier demeure un excellent intermédiaire avec le constructeur, ne serait-ce que pour le suivi des rappels émis pour votre modèle.
Mais parce que le taux horaire des concessionnaires est généralement l’un des plus élevés de l’industrie, vous voudrez peut-être envisager le garage indépendant, qui demande habituellement quelques dollars de moins de l’heure. Pour des réparations spécifiques, par exemple de carrosserie, d’échappement ou de transmission, le garage spécialisé est souvent le meilleur choix.
Comment opter pour tel ou tel établissement? Le bon vieux bouche-à-oreille est évidemment efficace, de même que les recommandations des associations d’automobilistes (CAA-Québec et APA). L’Office de la protection du consommateur (OPC) peut également vous venir en aide avec ses Profils du commerçant.
Comment bien décrire le problème
Même le meilleur des garagistes ou le plus équipé en gadgets de diagnostic n’est pas devin. Il vous faut donc bien lui décrire le problème – après tout, personne ne connaît mieux les manies de votre véhicule que vous-même.
Pour ce, faites appel à vos sens:
- Regardez sous votre voiture, examinez sous son capot: voyez-vous quelque chose d’inhabituel?
- Tendez l’oreille et essayez de voir d’où vient le clic-clac, le put-put ou le tactac, et à quel moment il se produit: par temps froid ou quand la voiture est réchauffée? Le matin ou le soir? En accélération ou en freinage?
- Sentez-vous une odeur de caoutchouc brûlé?
- Percevez-vous des vibrations? Dans le volant, au niveau des roues? Histoire de bien vous faire comprendre par le technicien attitré à votre réparation, n’hésitez pas à lui demander un test sur route.
Une fois au garage
Le garagiste le plus sympathique n’est pas nécessairement dans les meilleures dispositions lorsqu’il est surpris au milieu de ses activités. N’arrivez donc pas comme un cheveu sur la soupe: prenez rendez-vous.
Une fois sur place, demandez une évaluation écrite. À ce sujet, la Loi sur la protection du consommateur est on ne peut plus claire: avant d’entreprendre tout travail mécanique supérieur à 100$, votre garagiste doit vous remettre une estimation écrite des travaux, taxes incluses. Cette réparation est impossible à estimer sans qu’il démonte quelques pièces? Vous pouvez décider de payer les frais de ce diagnostic, frais qui pourront être intégrés à la facture si vous acceptez les travaux suggérés.
En cours de réparation, si d’autres correctifs s’avèrent indispensables, votre garagiste doit obtenir votre consentement (à tout le moins verbal) avant de poursuivre.
Surprise: le total de la facture est plus élevé que la somme prévue à l’évaluation écrite? Essayez d’abord de vous entendre à l’amiable avec votre garagiste. Mais si celui-ci fait dans l’intimidation, sachez qu’il ne peut retenir votre véhicule si vous payez au minimum la somme prévue à l’évaluation. Pour faire valoir votre point, vous pourrez ensuite vous adresser aux services de médiation des associations d’automobilistes (gratuits pour les membres) ou entreprendre une démarche auprès de l’Office de la protection du consommateur.
Un dernier tuyau: certains garagistes utilisent des documents d’évaluation écrite comportant la clause suivante: «Je renonce à mon droit d’obtenir une évaluation écrite.» Aux yeux de la Loi sur la protection du consommateur, cette clause est illégale. Si on vous force la main pour que vous la signiez, sachez que vous pourrez toujours contester la chose devant les tribunaux.
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