Recevoir un diagnostic de cancer fait l’effet d’une bombe. Quand elle a su qu’elle avait un cancer du sein en juillet 2018, Diane, 56 ans, en a parlé avec ses «très proches», elle s’est recueillie et a surtout beaucoup écrit.
«Ç’a été salutaire», révèle Diane. Les informations et bons conseils d’une ancienne collègue, passée par là un an plus tôt, lui ont aussi été précieux. Très entourée durant les chimiothérapies et radiothérapies qui se sont succédé à un rythme effréné, elle l’a encore été après les traitements. Ce n’est hélas pas le cas de tout le monde…
Continuer de soutenir
Travailleuse sociale et coordonnatrice du programme de soutien de la Fondation du cancer du sein du Québec, Cécilia Peugeot souligne l’importance de continuer à entourer et à soutenir les personnes atteintes après l’intense période des traitements. «Bien des gens vivent extrêmement mal l’après-cancer. Une fois que la personne est considérée en rémission, qu’elle n’est plus dans le feu roulant des traitements ni entourée de l’équipe médicale, elle peut se sentir très seule et encore fragile», soutient l’experte. Sans compter que l’entourage ne comprend pas toujours ses états d’âme puisqu’elle est, aux yeux de plusieurs, «guérie».
Lorsque les traitements de Diane se sont terminés, elle était soulagée de ne plus avoir une tonne de rendez-vous à l’hôpital, mais néanmoins très ébranlée par tout ce qu’elle avait traversé. «Pendant mes traitements, je n’avais pas le temps de réfléchir, j’étais en mode survie, dit-elle. Quand ils ont été finis, j’ai alors réalisé à quel point j’avais frôlé la mort. J’avais passé les derniers mois à lutter de toutes mes forces pour rester en vie. Encore aujourd’hui, je me sens fragile parce que je crains une récidive. En oncologie, j’ai vu beaucoup de gens recevoir des traitements pour un deuxième ou un troisième cancer. Ça m’inquiète…»
Le cancer du sein en quelques chiffres
25 %: proportion des cancers du sein sur l’ensemble des nouveaux cas de cancers chez les femmes canadiennes.
72 et 17,8: nombre moyen respectif de Canadiennes et de Québécoises qui reçoivent chaque jour un diagnostic de cancer du sein.
1 sur 8: nombre de femmes qui développeront un cancer du sein si la tendance se maintient; 1 femme sur 31 en mourra.
44 %: chute du taux de mortalité dû au cancer du sein depuis 1986 grâce au dépistage précoce, à la recherche et aux traitements plus efficaces.
87 %: taux de survie après 5 ans, tous stades confondus (22 % pour les cancers de stade IV et 100 % pour ceux de stade I).
Moins de 1 %: taux de cancer du sein diagnostiqué chez des hommes.
Sources: Société canadienne du cancer, Statistiques canadiennes sur le cancer 2017 et Fondation du cancer du sein du Québec.
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