Afficher des dents impeccables booste le moral et a des effets positifs sur notre santé générale. «Chaque dent fait partie d’un mécanisme de précision et joue un rôle clé, tant sur le plan fonctionnel qu’esthétique, confirme Danielle Patenaude, denturologiste. Bien alignées et emboîtées, elles rehaussent l’estime de soi, mais aussi la force de mastication. Elles favorisent également un meilleur équilibre dans tout le corps.» Le hic, c’est qu’en cours de route, des problèmes peuvent s’attaquer à notre dentition… et nous ôter l’envie de sourire. Voici comment les prévenir et les corriger!
L’usure et le jaunissement
Avec l’âge, la morphologie des dents se transforme. Entre autres, leurs bords incisifs s’effritent ce qui les fait paraître plus petites, explique Bill DeVizio, dentiste en chef chez Colgate-Palmolive. «Du coup, le sourire s’en trouve transformé.» L’érosion vient aussi parfois gâcher le portrait. Elle se traduit par l’amincissement de la couche d’émail, conséquence d’une alimentation très acide ou d’une pathologie comme les troubles gastro-intestinaux et le bruxisme (grincement des dents), des facteurs empêchant la salive de jouer son rôle protecteur. «L’usure rend parfois les dents hypersensibles, causant douleur et inconfort, ajoute le Dr Carbery. Des dentifrices spécialement conçus à cet effet peuvent apporter un certain soulagement, mais quand le problème est plus important, mieux vaut consulter son dentiste.» Ce dernier sera en mesure de poser un diagnostic, et selon la nature du problème, de nous diriger vers un parodontiste ou un chirurgien dentaire.
Autre répercussion de l’usure: le jaunissement. Pour y remédier, de nombreux produits blanchissants sont vendus en magasin. «Ça fonctionne sur une dentition parfaite et qui répond bien à la décoloration, commente le Dr Carbery. Les effets seront toutefois temporaires et visibles sur les dents de devant seulement.» Les dentifrices contenant des agents blanchissants, quant à eux, ne donnent pas de résultats durables, selon le dentiste. «Mais ils pourraient néanmoins s’avérer efficaces pour les personnes ayant déjà reçu un blanchiment dentaire.»
Brossage minutieux
Deux fois par jour, deux minutes chaque fois, c’est le rythme que devrait suivre tout brossage qui se respecte! Le Dr Carbery conseille un mouvement séquentiel (en haut, en bas, à l’extérieur, à l’intérieur, à gauche, à droite), sans trop forcer, avec une brosse à dents à poils souples. Le dentifrice idéal? Celui qui porte le sceau de l’Association dentaire canadienne et qui contient du fluorure, pour favoriser la reminéralisation des dents.
On n’oublie pas la soie dentaire, passée une fois par jour mais lentement, en veillant à l’insérer entre chaque dent et à épouser leurs contours. Par contre, on utilise le rince-bouche (sans alcool, de préférence) avec parcimonie, pour ne pas dessécher la bouche et abîmer les muqueuses.
Les prothèses dentaires
Selon une enquête de Statistique Canada, près du quart de la population québécoise de plus de 45 ans n’a aucune dent naturelle, et près de 60% portent des prothèses dentaires partielles ou complètes. «La pratique de l’extraction dentaire en vogue il y a plusieurs décennies, une hygiène buccodentaire trop souvent négligée et des visites peu fréquentes chez le dentiste expliquent en grande partie ce phénomène, estime le Dr Antony Carbery, dentiste. Avec les années, la carie, la gingivite et autres troubles non soignés font des ravages.»
Plusieurs options peuvent corriger la situation: couronnes, ponts, prothèses amovibles complètes ou partielles… Quant aux traitements en implantologie, ils fixent les implants dans la masse osseuse de la mâchoire. Et, en cas d’édentement complet, le All-on-4MC permet la mise en place d’implants sans greffe osseuse.
L’entretien des prothèses et des implants est sensiblement le même que pour les dents naturelles. «On les brosse soigneusement avec une brosse à dents et un dentifrice en gel doux, deux ou trois fois par jour, après les repas. Dans le cas des modèles amovibles, on utilise une solution de trempage. Et on voit son denturologiste chaque année pour un examen de contrôle, un nettoyage et un polissage, détaille Mme Patenaude. On doit aussi, idéalement, remplacer les prothèses tous les cinq ans.»
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