Les douleurs gynécologiques en question

Les douleurs gynécologiques en question

Par Marie-Josée Roy

La professionnelle des communications et autrice Valérie Bidégaré a souffert pendant des années avant d’obtenir un diagnostic d’endométriose. Elle se penche sur les douleurs gynécologiques dans son essai C’est dans ta tête: pourquoi minimise-t-on la douleur des femmes? Trois questions pour mieux comprendre.

Selon vous, pourquoi certaines femmes ne parviennent-elles pas à obtenir un diagnostic lorsqu’elles vivent avec des douleurs liées aux maladies gynécologiques comme les varices pelviennes, la sécheresse vaginale ou le vaginisme?

Avec la formule très expéditive qui est de mise aujourd’hui quand on va chez le médecin, c’est plus difficile d’aborder le sujet. Les problèmes gynécologiques sont complexes et ça prend du courage pour en parler, surtout quand le médecin n’a que 10 minutes à nous consacrer. Il faut souvent faire un résumé très rapide de notre état de santé et on néglige de mentionner des détails importants.

Les femmes devraient-elles aborder plus franchement leurs douleurs gynécologiques avec leur médecin de famille?

C’est tabou autant chez la femme que chez le médecin. Hélas, il faut parfois tout raconter de notre intimité pour parvenir à obtenir un diagnostic précis. Ce n’est pas normal d’endurer cette souffrance-là pendant des années… Alors, oui, il faut en parler.

Pourquoi les femmes font-elles figure de parents pauvres, notamment sur le plan des recherches?

Très peu de fonds ont été investis en santé de la femme, qui a longtemps été la branche mal-aimée de la médecine. On investit beaucoup en oncologie et en cardiologie, car c’est glamour de dire qu’on sauve des vies. Même que les gynécologues ne sont pas payés autant que d’autres spécialistes!

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