Je voudrais donner mon corps à la science à ma mort et j’aimerais connaître le processus. Comment ça fonctionne? À quel organisme dois-je formuler ma demande? Un expert nous répond.
La réponse de Claudia Beaulieu, technicienne prosecteur à la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke: Pour donner son corps à la science, on peut remplir un bon de commande sur le site du Gouvernement du Québec (quebec.ca), qui nous donne accès à une carte de donneur, à faire signer par deux témoins. Cette carte est à garder avec notre permis de conduire ou notre carte d’assurance maladie. Mais le plus important est évidemment d’informer nos proches de notre décision. Ils pourront, si nécessaire, confirmer notre consentement au moment de notre décès.
On peut aussi communiquer directement avec l’institution à laquelle on veut léguer notre corps, ce qui facilitera les démarches par la suite. Notre corps sera ensuite évalué pour s’assurer qu’il correspond bien aux critères qui s’appliquent. Le cas échéant, il sera dirigé vers l’établissement qu’on a choisi. Si notre famille le souhaite, elle pourra récupérer nos cendres après la période d’étude, qui varie de quelques mois à quelques années, ou nos cendres seront inhumées dans un lot de l’institution choisie.
Un de mes frères qui est décédé dernièrement à donné son corps à la science. Je lui suis très reconnaissante face à ce geste.
Une inspiration pour moi!
Je voudrais donner mon corps à la science à l’Université de Sherbrooke. Où dois-je appeler, avez-vous un numéro. J’ai plusieurs méningiomes au cerveau, ça serait sûrement un bon cas d’études.
Bonjour Yvette, voici le lien vers le site de l’Université de Sherbrooke, vous y trouverez plusieurs informations sur le sujet: https://www.usherbrooke.ca/medecine/faculte/centre-de-simulation-pracciss/laboratoire-anatomie/don-de-corps
-L’équipe Bel Âge
Mon conjoint avait signé un carte de don d’organes de son vivant.
Quand il est décédé d’une crise cardiaque à l’urgence, l’hôpital a pris contact avec Héma-Québec, l’organisme qu’il avait choisi. Après mon retour à la maison, une dame d’Héma-Québec m’a téléphoné pour me poser les questions requises dans ces cas-là.
Elle a été pleine de compassion et a procédé avec beaucoup de tact, car les questions peuvent être très personnelles, ex. était-il alcoolique? s’injectait-il de la drogue?, fréquentait-il des prostituées? Se faire poser ce genre de questions quelques après le décès d’un être cher peut être dur, mais comme ce don était sa volonté. Héma-Québec s’est organisé avec le salon funéraire. Son cadavre y a été retourné 48 h après pour crémation.
Ce don a permis à au moins 40 personnes d’avoir des greffes de tissus. Il y a un manque de donneurs. Pensez-y!
https://www.hema-quebec.qc.ca/index.fr.html
Je suis fière de lui.