1. Ce crustacé est largement importé.
Selon Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), la crevette surgelée était le deuxième produit de la mer le plus importé par le Canada en 2021, représentant une valeur de 494,1 M$.
2. Ses qualités nutritionnelles sont multiples.
Les crevettes sont une bonne source de protéines. Une portion de 75 g de crevettes cuites couvre plus de 50% des besoins quotidiens d’un adulte en vitamine B12 et en sélénium. Elles contiennent peu de lipides et de gras saturés. Autres points positifs : elles apportent de bons gras oméga-3 et sont faibles en mercure. En revanche, les crevettes surgelées peuvent contenir des additifs et beaucoup de sodium.
3. Il est préférable d’acheter des crevettes durables.
L’activité humaine (la pêche) et les conditions environnementales ont un effet sur les stocks de poissons et de fruits de mer. Le tableau ci-contre présente les principaux logos à rechercher afin d’identifier les meilleures options sur le marché.
4. Deux variétés de crevettes offertes au Québec sont sauvages.
Les crevettes nordiques ou de Matane sont les seules qui soient pêchées dans les eaux du Québec. Elles sont plus petites que les crevettes vivant dans les eaux chaudes. Leur chair est croquante, juteuse et sucrée. La crevette nordique est la première pêcherie au Canada à avoir été certifiée par le Marine Stewardship Council (MSC). Toutefois, elle a été retirée de l’édition 2024 de l’Écoguide des espèces marines du fleuve Saint-Laurent valorisée par Fourchette bleue en raison d’une importante diminution des stocks.
Dans les commerces d’ici, on trouve également une autre espèce sauvage: les crevettes rouges d’Argentine. On les capture au large des côtes de ce pays d’Amérique du Sud. Leur saveur sucrée rappelle celle du homard.
Selon Seafood Watch, cette espèce devrait être évitée, non pas parce qu’elle risque d’être l’objet d’une surpêche, mais plutôt en raison de l’importance des prises accessoires. En effet, les requins et les raies, des espèces très vulnérables, se ramassent trop souvent dans les filets, ce qui est fort préoccupant. Toutefois, Seafood Watch pourrait changer sa recommandation: depuis 2024, une pêcherie basée dans la province argentine de Chubut et représentant 60% des captures de crevettes rouges est en cours d’évaluation pour obtenir la certification du MSC après 10 ans de travail.
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