La vitamine D, une nécessité

La vitamine D, une nécessité

Par Marie-Josée Roy

Crédit photo: iStock

Essentielle au fonctionnement du corps humain, la vitamine D n’est pas produite naturellement par l’organisme. D’où l’importance de faire le plein autrement! On en discute avec Louise St-Denis, nutritionniste clinicienne et professeure agrégée au département de nutrition de l’Université de Montréal.

Qu’est-ce que la vitamine D apporte à notre organisme?

La vitamine D est un nutriment essentiel à notre santé. Elle joue d’abord un rôle au niveau de la santé osseuse en aidant le système intestinal à absorber le calcium, ce qui contribue à la formation et au maintien des os et des dents. Le tissu osseux est toujours en remodelage, en renouvellement: c’est un processus qui est continu. Plus récemment, on a aussi découvert que la vitamine D jouait un rôle dans les systèmes immunitaire, musculaire et gastro-intestinal, ainsi qu’au niveau de la peau.

Comment peut-on faire le plein de vitamine D?

Il y a trois façons d’aller chercher de la vitamine D: en s’exposant aux rayons UVB du soleil, en ayant une alimentation adéquate et en prenant des suppléments. Les rayons UVB transforment un précurseur de la vitamine D qui est naturellement présent dans notre peau. Mais dans tous les cas, la vitamine D ne se présente pas sous sa forme active: le corps doit l’activer pour l’aider à jouer son rôle. L’activation se fait naturellement au foie et ensuite aux reins.

Quelles sont les sources alimentaires de vitamine D?

Les aliments qui en contiennent naturellement sont les jaunes d’œufs et les poissons gras comme le saumon, la truite et l’omble chevalier. On en trouve aussi dans la bonne vieille huile de foie de morue. D’autres aliments sont enrichis de vitamine D, comme le lait, certains yogourts et certaines boissons végétales. L’emballage de ces produits en fait mention.

Quand un supplément s’avère-t-il nécessaire?

Tout dépend de l’alimentation et du mode de vie de la personne. De 9 à 70 ans, les besoins quotidiens en vitamine D s’élèvent à 600 unités internationales (UI), chez la femme comme chez l’homme. Comme on vit dans une région nordique, d’octobre à avril, les rayons UVB du soleil synthétisent moins bien la vitamine D sur notre peau, alors on doit compléter avec l’alimentation et les suppléments. Chez les personnes de plus de 50 ans, on conseille d’emblée un supplément de 400 UI par jour.

Des besoins qui évoluent avec l’âge

Après 70 ans, les besoins quotidiens en vitamine D augmentent à 800 UI par jour en raison d’un certain ralentissement de la fonction rénale. «Comme ce sont les reins qui activent la vitamine D et que la fonction rénale diminue avec l’âge, on doit augmenter notre apport quotidien», explique Louise St-Denis.

«La capacité de la peau à produire de la vitamine D diminue aussi avec l’âge, sans parler du fait que les aînés sortent parfois moins à l’extérieur. Un supplément adapté est donc nécessaire.»

Si un problème de mobilité nous empêche de sortir autant qu’on le voudrait, on peut s’installer sur le balcon pour tirer profit des rayons UVB du soleil. «On peut s’exposer le visage, mais aussi les mains et les bras, une quinzaine de minutes par jour», précise la nutritionniste.

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