Monter à cheval au Portugal

Monter à cheval au Portugal

Par Christine Fortier

Crédit photo: Collaboration spéciale

En novembre 2022, Chantal Hurtubise, une passionnée d’équitation, a réalisé un rêve. Et en solo à part de ça!

Il y a trois ans, lors d’un séjour en Californie, Chantal et une amie décident d’effectuer leur prochain voyage en Europe. Leur destination se précise lorsqu’elles découvrent sur Facebook une Néerlandaise qui organise un séjour au nord de Lisbonne pendant la Feira Nacional do Cavalo (Foire national du cheval). Pour Chantal, une propriétaire de chevaux qui a toujours eu envie de découvrir le Portugal, c’était l’occasion rêvée de combiner deux champs d’intérêt.

«Lorsque la pandémie est arrivée, mon amie a renoncé au voyage. Plutôt que d’attendre que quelqu’un d’autre m’accompagne, j’ai décidé d’y aller seule.» Une bonne décision, puisqu’elle a été émerveillée par la Foire, qui se déroule chaque année en novembre à Golegã, au nord de Lisbonne, et à laquelle elle a participé pendant cinq jours.

«C’était quelque chose, de circuler dans la ville, alors que les chevaux étaient partout, le jour comme la nuit! Je prenais tous mes repas avec mon petit groupe, venu d’Australie, de France, des États-Unis et de l’Alberta, et un soir, un homme à cheval est même entré dans notre salle à manger pour prendre une bière avec nous ! À Golegã, j’ai aussi assisté à des compétitions de dressage classique comme on en voit au Québec et en Europe, de même qu’à des compétitions de dressage de travail, une spécialité portugaise. C’était spectaculaire!»

Le voyage de Chantal s’est poursuivi avec un autre séjour de cinq jours, cette fois-ci au Centre équestre Almeida Lusitanos, dans le village de Coruche, situé à une heure de la capitale. «Ma discipline en équitation, c’est le dressage, un art qui tire son origine de l’équitation militaire. On ne fait pas de sauts d’obstacle, mais plutôt des mouvements latéraux et des variations dans les allures, au pas, au trot et au galop. C’est comme si le cheval et son cavalier dansaient ensemble. Il faut dire que les chevaux lusitaniens du Portugal ont une conformation qui les rend aptes au dressage. J’ai beaucoup apprécié l’enseignement des professeurs et la qualité des chevaux que j’ai montés. Je savais déjà pas mal tout ce que j’avais à faire, mais c’était intéressant de me perfectionner. Je suis même tombée en amour avec un cheval lusitanien de sept ans que j’ai voulu acheter jusqu’à ce que ma vétérinaire m’annonce que je ne pourrais pas l’importer au Canada.»

Le voyage s’est conclu par une virée en solo à Lisbonne, à Porto, à Coimbra et en Algarve. «Au départ, j’appréhendais les soupers en solitaire, mais j’ai constaté que le fait de ne pas être accompagnée m’a incitée à engager la conversation avec les autres. Si tu ne veux pas passer ta soirée en tête-à-tête avec ta tablette, tu te forces un peu, tu regardes autour et il y a souvent des occasions de rencontrer d’autres touristes ou des gens du coin. Ce voyage a donné lieu entre autres à de belles conversations avec une famille de Suédois et un Chinois qui a émigré en Écosse.

Conclusion : l’expérience est à refaire! «J’ai l’intention de retourner en Europe l’an prochain. Si je peux combiner à nouveau mon voyage avec ma passion pour les chevaux, ce sera fantastique!»

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