Trois questions à une spécialiste de l’anxiété

Trois questions à une spécialiste de l’anxiété

Par Marie-Josée Roy

Crédit photo: Collaboration spéciale

Spécialisée en traitement de l’anxiété et du trouble de stress post-traumatique, la psychologue Pascale Brillon vient de publier le livre Se relever d’un traumatisme : réapprendre à vivre et à faire confiance.

Dre Brillon, quels types d’événements peuvent nous amener à développer des symptômes post-traumatiques?

Ceux qui impliquent la mort ou une menace de mort, des blessures graves ou une menace à notre intégrité physique ou sexuelle ou à celle d’autrui. Conséquemment, plusieurs événements sont potentiellement traumatisants, par exemple les actes de violence interpersonnels (agressions physiques ou sexuelles), les accidents de la route, les catastrophes naturelles et les actes perturbants vécus au travail (pompiers, policiers, infirmiers, etc.).

Quels symptômes doit-on surveiller?

Les signes post-traumatiques se regroupent en quatre catégories : les symptômes de reviviscence (cauchemars, détresse en présence d’éléments associés au trauma), les symptômes d’évitement de tout ce qui y est lié, les altérations négatives des pensées et des émotions (blâme, perte d’intérêt) ainsi que les altérations de l’éveil et de la réactivité (état d’alerte constant, irritabilité, difficultés de concentration). Ces différentes réactions sont souvent vécues de façon simultanée dans les semaines qui suivent le traumatisme.

Est-il possible de s’en sortir seul?

Si les symptômes post-traumatiques sont vécus sur plusieurs mois, il est rare que seul le passage du temps aide à les diminuer. En fait, ils ont tendance à se cristalliser. Des stratégies plus ciblées et reconnues scientifiquement sont alors nécessaires et pourraient être d’un grand secours.

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