Sur son album Déconstruire les saisons, Marina Orsini propose une magnifique chanson qu’elle a écrite après le décès de sa mère, Verna, et intitulée La mère. On en a profité pour lui jaser de cette grande complicité qu’elles ont partagée jusqu’à la fin.
Marina, aviez-vous une chanson fétiche, Verna et vous?
Oui, une qu’on chantait toujours ensemble, Stand by Your Man, de Tammy Wynette. Autant pour elle que pour moi, c’est une chanson marquante.
Quels sont les artistes qui ont été la trame sonore de votre vie?
Il y a certainement Alain Barrière et Diane Juster. Et puis Frank Sinatra et les chansons de cette époque. Musicalement, c’est un lien direct à ma mère.
Un beau souvenir que vous gardez d’elle?
J’en ai vraiment beaucoup. Mais de l’avoir accompagnée dans sa maladie durant presque cinq ans, ça a été l’une des périodes les plus difficiles de nos vies. À travers ça, on a beaucoup pleuré, on s’est chicanées, on a ri beaucoup. On a tout vécu ensemble, ça a été le plus grand lien d’intimité que j’ai eu dans ma vie avec ma mère. Je l’avais déjà. Mais dans la maladie, on a accès à toute une autre forme d’intimité. Et ça, c’est marquant, c’est précieux.
On a le sentiment qu’on peut lui rendre ce qu’elle nous a donné…
Ma mère m’a tellement aimée. Quand on devient parent, c’est là, je crois, qu’on réalise à quel point on a été aimé, ou pas, dans la vie. Quand j’ai accouché de mon fils Thomas en 2002, dès les premières minutes, les premières heures, en le tenant dans mes bras, j’ai réalisé à quel point j’avais été aimée. L’amour que je ressentais pour cet enfant que j’avais porté neuf mois était plus grand que tout ce qui pouvait exister sur la Terre.
Quel trait de caractère pensez-vous avoir hérité d’elle?
Je dirais son amour de l’autre, des gens. Sa curiosité, et son côté travaillant. Mes deux parents étaient des travaillants.
Album photos
Marina et sa mère, Verna Young Orsini, lors d’un fête de mariage
Marina et sa mère, au 60e anniversaire surprise de celle-ci
Marina en compagnie de ses trois sœurs Shirley, Marguerite et Rose
Verna, la maman de Marina, à gauche, et Antoinette, à droite, sa grand-mère qu’elle n’a jamais connue, comme elle est décédée à l’âge de 34 ans.