Participer au changement au lieu d’y résister (ou de le subir)

Participer au changement au lieu d’y résister (ou de le subir)

Par Linda Priestley

Crédit photo: iStock

Le changement. Mot ordinaire qui pourtant nous met parfois (souvent) les nerfs en pelote. Quand il survient, on rue dans les brancards, on essaie de le dompter comme un animal sauvage ou on le nie carrément. Des actions qui génèrent stress, anxiété et épuisement.

Tout changement peut faire mal ou peur. Mais avec un bon état d’esprit, il peut aussi être un moteur de croissance. Selon des neurologues, psychologues et experts de la douleur, une réponse saine au changement (interne ou externe) repose sur le principe d’allostasie.

Allo quoi ? L’allostasie est un ensemble de mécanismes qui veut assurer une certaine stabilité à travers le changement. En gros, on organise sa vie, on se la fait désorganiser par des situations nouvelles, puis on la réorganise pour retrouver non pas le calme initial, mais plutôt une autre forme de sérénité, plus enrichissante et mieux éclairée. Changer pour mieux changer, quoi !

Le changement, c’est positif!

Pour alléger notre charge allostatique, qui est le résultat d’un surplus de stress, la clé est de participer activement au changement. Ce qui signifie profiter des occasions déstabilisantes pour s’exercer à devenir un pro de la réorganisation: la pandémie, l’inflation, l’arrivée de l’intelligence artificielle, sans compter les événements de transition personnels comme un départ à la retraite, un déménagement, une maladie chronique, le décès d’un proche, etc. Plus facile à dire qu’à faire ?

Quand il se sent dépassé par un changement important ou qu’il ressent l’envie d’y résister, Brad Stulberg, auteur de Master of Change: How to Excel When Everything Is Changing – Including you*, se répète les phrases suivantes : «Voici ce qui m’arrive en ce moment. Je n’ai pas le choix d’y faire face. Je fais mon possible. Comment puis-je agir de façon efficace devant ce changement?»

C’est en acceptant la situation et nos limites, et en faisant preuve de résilience et de flexibilité qu’on se laisse moins décoiffer par le vent du changement. Et ça, c’est gagnant pour la santé et le moral!

Bon à savoir

  • Selon la science, en devenant plus élevée, la charge allostatique augmente les risques de maladie et de déclin.
  • Les dernières statistiques canadiennes sur la charge allostatique démontrent que celle-ci augmente avec l’âge.
  • Notre cerveau est toujours à son meilleur quand il se réorganise constamment et crée de nouvelles connexions. Le changement lui sied, profitons-en !

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