La retraite: l’occasion de renaître

La retraite: l’occasion de renaître

Par Linda Priestley

Crédit photo: iStock

On y a hâte ou pas. Mais chose certaine, la retraite, on y pense. Dès l’âge de 50 ans, voire plus jeune, certains d’entre nous ont amorcé le compte à rebours, planifiant avec soin leur existence post-métro-boulot-dodo. À quoi ressemblera la vôtre?

Serez-vous en emploi le plus longtemps possible, comme Margaret, qui a empoché son dernier chèque de paie bien au-delà de ses 70 ans (et fait encore du vélo à 85 ans et des poussières )? Ou comme Kim Yaroshevskaya, qui a soufflé ses 100 bougies le 1er octobre dernier? Celle qui a créé et interprété la poupée Franfreluche il y a 70 ans, a écrit Mon voyage en Amérique à 94 ans et même organisé des mises en lecture, acclamées par le public, mais malheureusement interrompues par la COVID en 2020.

Opterez-vous plutôt pour le retrait progressif, un pied dans des chaussures habillées pour le bureau, l’autre dans des bottes de randonnée ou de pêche? Ou habiterez-vous le Portugal, l’Eldorado des retraités, selon le magazine GÉO? Serez-vous en croisière perpétuelle, comme ce couple australien qui, en un an et demi, a séjourné pas moins de 51 fois à bord d’un paquebot, moins cher selon lui que de vivre dans une maison de retraite? Ou comme André, président bénévole d’une association des retraités, qui se réjouit d’occuper des fonctions sans salaire? «Moins de pression!» dit-il. Et pourquoi pas en train d’imiter les entrepreneurs japonais, anglais ou américains qui se lancent en affaires sur le tard? Chez nous, 33% des nouveaux entrepreneurs sont âgés de 50 à 64 ans, selon Statistique Canada.

Bref, de nos jours, tirer sa révérence du marché de l’emploi n’est pas s’effacer, ni professionnellement ni tout court: on se réinvente et, de toute évidence, de manière plus créative et plus courageuse que jamais.

Le prix de son futur bonheur

Peu importe la nature de nos projets, il faut financer cette grande étape (ou second départ ou seconde chance, à vous de nommer l’expérience que vous souhaitez vivre). De plus en plus tôt, nous recommandent les experts, sinon, le coût de la vie nous rattrapera au détour. Et comme on vit de plus en plus vieux et en santé, des sous, il nous en faudra pour ces 20, 30 ou 40 années d’une existence à la fois insouciante et où l’urgence de savourer chaque seconde se fait sentir.

Quel sera votre plan de match financier? Travailler après la retraite, reporter vos rentes (à partir du 1er janvier 2024, il sera possible de différer ses rentes du RRQ jusqu’à 72 ans), vous retirer du marché de l’emploi progressivement? Tous les scénarios sont possibles. L’important, toutefois, c’est d’assurer maintenant sa qualité de vie de demain, tout en profitant du moment présent. Toute une commande, direz-vous? Oui, mais c’est pour cela que Bel âge existe: pour vous informer, vous conseiller et vous accompagner dans toutes les sphères de votre vie. Autrement dit, pas de retraite de sitôt pour nous. Cordonniers mal chaussés? Soyez tranquilles. Nous aussi, on la prépare, longuement.

Y’a pas le feu!

Le mouvement FIRE (Financial Independance, Retire Early ou Indépendance financière, Retraite anticipée) embrase des milléniaux américains qui économisent et investissent de manière agressive afin de pouvoir larguer les amarres le plus tôt possible.

Le contrecoup: burnout, difficultés à concilier travail et famille, etc. Bref, la flamme s’est éteinte pour ces gens, qui profitent peu du moment présent.

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