Vélo électrique: 12 étapes pour faire un choix éclairé

Vélo électrique: 12 étapes pour faire un choix éclairé

Par Dominique Lamy

Crédit photo: iStock

Envie de pédaler au grand air pour bien profiter de l’été? Le vélo à assistance électrique (VAE) est plus que jamais à considérer. Conseils d’expert pour dénicher le meilleur rapport qualité/prix.

Les personnes qui souhaitent faire des promenades à vélo – et non de la compétition – apprécient le fonctionnement du VAE. «Ces vélos permettent de pédaler et d’obtenir le coup de pouce souhaité. Ils offrent la possibilité de se rendre à des endroits où l’on n’osait peut-être pas aller auparavant, ou de parcourir des distances qu’il ne serait pas possible d’atteindre sans assistance électrique», dit Michel Leblanc, président et fondateur de Velec, entreprise québécoise de bicyclettes électriques. Envie de vous y mettre ? Voici ses recommandations.

1- Consulter le site web du fabricant

Cela permet de raffiner la recherche à un ou deux modèles avant la visite en magasin. Le consommateur indique notamment dans l’outil sa taille, son niveau d’expérience et la distance qu’il prévoit parcourir. « Les boutiques spécialisées offrent différentes tailles de VAE pour chaque modèle, ce qui fait en sorte qu’un cycliste de petite ou de grande taille peut trouver son compte. »

2- Faire un test de randonnée

Avant l’achat, il faut mettre le vélo à l’essai, sans avoir recours à l’assistance électrique. L’idée est d’éteindre la batterie et de pédaler tout au long de cette première balade. Le parcours effectué en mode « test » doit s’avérer facile. « Ainsi, si l’autonomie de la batterie s’épuise lors d’une prochaine escapade, le cycliste sait qu’il est en mesure de revenir à la maison par ses propres moyens. »

3- S’assurer d’une position confortable lors de l’essai

«En position assise, le dos droit, sans pression des mains sur le guidon, avec les jambes et les bras qui s’étirent avec un certain jeu dans l’extension. L’idée, c’est d’être bien positionné pour faire 50 km aujourd’hui et d’avoir envie de s’offrir une autre sortie dès le lendemain.»

4- Choisir le moteur-roue

Alors que les cyclistes de haut niveau préfèrent le moteur-pédalier, le cycliste qui vise la balade d’agrément devrait plutôt choisir le moteur-roue. L’assistance électrique fournie est en effet plus importante qu’avec le moteur au pédalier. «De plus, le moteur-roue ne brise jamais, s’avère fiable et est silencieux.»

5- Opter pour le capteur de cadence

Le capteur de cadence, qui détecte le nombre de rotations par minute, est tout indiqué pour les promenades. Selon le niveau d’assistance choisi, la bicyclette atteindra la vitesse prédéfinie sans que l’utilisateur doive fournir d’efforts additionnels. «Le capteur de couple (qui mesure la force appliquée sur les pédales) entraîne un coût plus élevé, entre 500$ et 1000$.»

6- Profiter du bouton accélérateur

Celui-ci, situé sur le guidon, permet de rouler sans devoir pédaler. Cette fonctionnalité, offerte sur les VAE de type moteur-roue, s’avère utile pour repartir rapidement à un feu vert, notamment. « L’autonomie de la batterie s’en trouve par contre réduite de 50 % environ lors d’une utilisation prolongée. »

7- Ne pas lésiner sur la suspension

Une voiture sans suspension, non merci! Le même principe s’applique pour le vélo électrique, qui peut être doté d’une suspension avant ou arrière.

8- Choisir une batterie qui répond aux besoins de chacun

«L’autonomie varie en fonction de plusieurs facteurs, dont le poids du cycliste et des bagages. Une personne peut prendre la batterie X, alors qu’une autre, plus costaude, doit envisager la batterie X2 pour compléter la même distance. Un couple qui magasine un VAE n’optera donc pas nécessairement pour le même modèle.» Le dénivelé, l’état des routes, la météo, le vent et la pression adéquate des pneus sont d’autres variables qui influencent l’autonomie.

9- Tenir compte du prix des accessoires

Certains fabricants fournissent un VAE clé en main. Le porte-bagages, la béquille, le klaxon ou la clochette et les phares avant et arrière sont ainsi inclus. «La sacoche, la housse, le casque (obligatoire!) et le cadenas s’ajoutent cependant à la facture.»

10- Privilégier l’achat en boutique spécialisée

Pour bénéficier d’un essai avant l’achat, de pièces plus performantes et d’un service personnalisé, mieux vaut se tourner vers les boutiques spécialisées que les magasins à grande surface. La garantie portant sur la batterie et le moteur s’en trouve aussi parfois bonifiée.

11- Prendre le temps de se familiariser avec l’écran de contrôle

Avant d’arrêter son choix, le cycliste doit être à l’aise avec la console numérique du VAE. Il y en a de toutes les dimensions sur le marché. Plusieurs données sur l’autonomie de la batterie et sur le trajet en cours y figurent: la lisibilité doit convenir.

12- Prévoir un budget en amont

«Pour un VAE bien équipé, l’acheteur doit prévoir un budget de 2200$ à 3500$.» Certains fabricants proposent un mode de financement, par le biais de sociétés œuvrant dans l’univers des paiements fractionnés.

Trois secrets pour l’entretien de son VAE

• Vérifier la pression des pneus chaque semaine à l’aide d’une jauge Un psi (livre-force par 2,5 cm2) manquant, c’est un kilomètre de moins en autonomie!
• Retirer la batterie du vélo électrique lors d’un déplacement en voiture La batterie n’est pas conçue pour résister aux chocs répétés des nids-de-poule.
• Activer le mode sommeil de la batterie durant les longues périodes d’inactivité Ainsi, elle ne se déchargera pas sous la barre des 25 %, ce qui pourrait nuire à sa durée de vie.

Les règles du cycliste averti

• Les cyclistes à vélo électrique doivent respecter le Code de la sécurité routière.
• Les personnes de 18 ans et plus n’ont besoin d’aucun permis pour circuler.
• En cas de collision d’un cycliste avec une automobile, c’est la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) qui veillera à l’indemnisation.
• Si le cycliste a un accident sans qu’aucune voiture soit impliquée, c’est son assurance privée qui prend en charge la blessure ou l’invalidité qui en résulte.
• S’il cause une blessure à autrui durant sa balade, c’est le volet responsabilité civile de l’assurance habitation qui entre en jeu.
• En cas de vol d’un VAE, le propriétaire doit faire la démarche auprès de son assureur de dommages.

 

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