Désinformation en ligne: 6 questions à se poser

Désinformation en ligne: 6 questions à se poser

Par Jessica Dostie

Crédit photo: iStock

Devant la quantité d’articles en tout genre qui circulent sur Internet, on a parfois du mal à faire la part des choses. «Ç’a parfois l’air intimidant, mais c’est moins compliqué que d’apprendre à conduire une voiture», assure Stéphanie Jolicoeur, vulgarisatrice scientifique et conférencière. Comment démêler le vrai du faux? L’experte propose quelques questions qui peuvent nous aider à déterminer si un texte partagé sur Facebook, par exemple, est fiable ou pas.

1. Connaît-on la source du texte?

Stéphanie Jolicoeur conseille d’abord de scruter la source de l’article: «Le texte en question est-il publié par un média connu ou s’il se trouve sur un site obscur?» Ici, la prudence s’impose, puisque certains sites satiriques s’amusent à nous confondre en imitant la signature de médias populaires.

2. Qui signe l’article?

Autre indice de taille: le nom de l’auteur. «S’il s’agit d’un article anonyme et qu’on ne peut contacter ni le journaliste ni la salle de rédaction du média, on se méfie», dit l’éducatrice scientifique. On doit aussi faire la différence entre une chronique d’opinion, dans laquelle le jupon de l’auteur dépassera assurément, et un article d’information interrogeant plusieurs sources.

3. Si l’auteur cite certaines données, d’où proviennent-elles?

On devrait aussi valider la source des données mentionnées dans le texte. De quel organisme proviennent-elles? Sont-elles tirées d’une étude scientifique récente ou datent-elles de longtemps? De même, on peut aussi s’interroger sur la provenance des images utilisées pour illustrer un texte.

4. Quelle est l’expertise des spécialistes interviewés?

Dans certains articles, l’auteur donne la parole à des «experts». Qui sont-ils? Pour le savoir, Stéphanie Jolicoeur propose de fureter sur Google. «Est-ce que ce sont des scientifiques réputés ou des personnes qu’on ne connaît pas trop?»

5. Quelle est la date de parution du texte?

Ce n’est pas parce qu’un article coche toutes les cases ci-dessus qu’on doit pour autant s’y fier. La date de publication compte également pour beaucoup, soutient la vulgarisatrice. «Parfois, sans s’en rendre compte, on lit quelque chose qui date de 2014. Ce qui était vrai à ce moment-là a peut-être changé aujourd’hui», donne-t-elle en exemple. Pas de date? Ça ne veut pas nécessairement dire que l’article est rempli de faussetés, mais on redouble tout de même de vigilance.

6. Qu’en disent les autres médias?

«On ne devrait pas se limiter à une seule source si on veut approfondir un sujet», affirme Stéphanie Jolicoeur. Si on veut être certain de bien se renseigner, on peut recouper l’information, c’est-à-dire vérifier si d’autres médias affirment la même chose.

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