Protéger la planète, un produit à la fois

Protéger la planète, un produit à la fois

Par Mariève Inoue

Crédit photo: iStock

Comment marier routine beauté et écologie? Tour d’horizon des initiatives qui nous facilitent la tâche.

En 2023, la préservation de la planète est l’affaire de tous et de toutes. L’industrie cosmétique n’est pas en reste: de plus en plus de grandes marques établies prennent les grands moyens pour réduire leur empreinte écologique, tandis que les plus petites adoptent des valeurs responsables dès leur création. L’objectif commun? Amoindrir les effets néfastes de l’industrie sur l’environnement, mais aussi éduquer les consommateurs.

Voici six actions qui font la différence.

1. Réduire la consommation d’énergie

Il existerait traditionnellement 14 facteurs selon lesquels la pollution est évaluée, dont l’influence sur la biodiversité et la pollution atmosphérique, entre autres, indique Aurélie Weinling, directrice scientifique et responsable du développement durable de Garnier. Un exemple tout simple: écourter le temps passé sous la douche. Des experts du développement durable calculent qu’on peut économiser jusqu’à 10 litres d’eau en une seule minute.

2. Améliorer les emballages

Autre facette particulièrement polluante de l’industrie de la beauté: les emballages. «Les gens achètent avec leurs yeux», déclare Marilyne Bouchard, fondatrice de la marque québécoise BKIND. Par conséquent, les cosmétiques sont souvent suremballés. Voilà pourquoi de plus en plus de marques intègrent davantage de plastique recyclé et recyclable à leurs flacons.

Du côté des soins capillaires, Kérastase propose des bouteilles réutilisables en aluminium et des recharges pour les remplir. Un nombre grandissant de marques proposent en outre des recharges pour leurs produits et certaines excluent même carrément le plastique de leurs emballages, comme c’est le cas pour la marque québécoise Attitude avec sa gamme de soins solides Oceanly.

Guerlain, une autre marque connue pour ses démarches environnementales, a pour sa part récemment repensé le flacon de ses parfums Aqua Allegoria afin qu’ils soient rechargeables, recyclables et fabriqués à partir de verre recyclé à 15%.

3. Privilégier le vrac et les produits réutilisables

Les soins du visage, du corps et pour les cheveux en vrac font aussi leur chemin. «Chez BKIND, presque tous les produits sont offerts en vrac – et donc sans emballage – ou en formule remplissage à la boutique», signale Marilyne Bouchard. Profiter de cette option donne d’ailleurs droit à des économies d’environ 30% par rapport à l’achat d’un produit régulier, fait-elle valoir. Pour en profiter, il suffit d’apporter des contenants vides et propres (dans un sac réutilisable, bien sûr!).

Deux autres marques d’ici, The Unscented Company et Attitude, offrent pour leur part certains produits, le savon pour les mains, entre autres, dans le format « vrac pour la maison ». Une bonne façon de réutiliser les flacons sans avoir à les trimballer au magasin!

Les produits à usage unique comme les lingettes démaquillantes et les masques en feuille sont particulièrement problématiques d’un point de vue environnemental. Aurélie Weinling confirme d’ailleurs que Garnier mettra fin à sa production de lingettes démaquillantes, qui seront retirées du marché. «On sait qu’il y a des solutions de rechange, comme l’eau micellaire, qui ne nécessite pas d’être rincée avec de l’eau», affirme-t-elle. À utiliser avec un coton démaquillant réutilisable, cela va de soi!

4. Verdir les formules

Les produits compostables se font toujours assez rares sur le marché, mais constituent une autre avenue vers laquelle l’industrie cosmétique commence à s’orienter. «Nous avons créé un masque film pour le visage à base d’algues à mettre au compost une fois qu’on a fini de l’utiliser», donne en exemple Marilyne Bouchard.

5. Redonner à la planète

Bon nombre de marques s’engagent à donner un pourcentage de leurs recettes à des organismes dont la mission est de protéger l’environnement en plantant des arbres, notamment. C’est le cas de Caudalie, pour ne nommer que celle-là, qui est membre de 1% for the Planet et partenaire de programmes de reforestation depuis plus d’une décennie.

6. Éviter le gaspillage à tout prix

Parfois, les marques doivent mettre leur créativité à profit pour prioriser l’environnement, comme l’a déjà fait BKIND. «Une erreur a fait qu’on a reçu 40 000 vernis à ongles avec le mauvais bouchon », se souvient Marilyne Bouchard. Au lieu de tout jeter et de recommencer, la marque a décidé d’être transparente avec sa communauté et de vendre les produits imparfaits au rabais. On a réussi à transformer un malheur en un épisode drôle!»

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