En manque de lecture? Ces 20 œuvres disponibles en format numériques sont parfaites pour remplir notre liseuse!
1) Le pouvoir de l’écoute
Norbert Zelenka, retraité respectable, s’est pratiquement ruiné pour aider les autres. Il mène désormais une petite vie aux fins de mois difficiles en compagnie de son chihuahua Ivy. Jusqu’au jour où interviennent dans son existence de bonnes vieilles âmes, guidées par la flamboyante Carlotta, qui nourrissent un grand projet pour lui: il va devenir cartomancien. Norbert, réticent au départ, se laisse prendre au jeu et découvre qu’on ne naît pas voyant mais qu’on le devient! Avec bien des péripéties à la clé. Un roman drôle et surtout, un drôle de roman.
Keziah Frost, Le vieux qui tirait les cartes, Éditions Michel Lafon (398 p., 29,95 $ ou 20,99 $ en version numérique).
2) Petites musiques de vie
Depuis quelque 50 ans, avec un détachement apparent, beaucoup d’humour, d’ironie, d’autodérision et même parfois d’irrévérence, mais toujours avec une tendresse sous-jacente, Gilles Archambault nous tient sous le charme – même si ce mot le ferait sourire. Son 42e livre est constitué de 100 courts récits, synthèses de moments d’existences – de la sienne, de la nôtre – évoquant entre autres l’enfance, le souvenir, le vieillissement, la mémoire, la disparition de tout ce qui était l’apanage de la jeunesse… Tout est dans la façon. Donc, oui: «Encore un autre livre», et c’est tant mieux.
Gilles Archambault, Tu écouteras ta mémoire, Éditions du Boréal (135 p., 18,95 $ ou 13,99 $ en version numérique).
3) Le Sud autrement
Le fait que sa grand-mère lui rappelle le temps de l’esclavage ne limite en rien la fierté de Janie. Mariée d’abord par convention, puis par choix, et enfin par amour, elle peut tout nous raconter, de l’ennui de sa jeunesse à l’accomplissement de son étonnant destin. Dans ce récit plein de verve où le slang est rendu en français par des tournures cajun (nouvelle traduction de ce livre écrit en 1937!), le Sud d’autrefois s’avère terriblement vivant, malgré l’adversité, avec des personnages attachants dont le caractère ne se limite pas (enfin!) au fait qu’ils sont des Noirs.
Zora Neale Hurston, Mais leurs yeux dardaient sur Dieu, Éditions Zulma (310 p., 42,95 $ ou 22,99 $ en version numérique).
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4) Les voleurs d’âmes
Entre 1979 et 2015, tous les neuf ans, il s’est passé d’étranges phénomènes à Slade House. Elle a pourtant tout pour charmer et attirer, cette maison à la minuscule porte sans serrure. Y entre qui veut. Seulement voilà, en franchir le seuil, c’est s’y trouver soudainement dépourvu de tous ses moyens, incluant celui d’appeler au secours. Des jumeaux diaboliques habitent ce lieu mystérieux, «leur peau est lisse, ils ont faim, leurs lèvres s’ourlent comme s’ils allaient siffler, ils aspirent, aspirent avec vigueur…». Dans ce monde parallèle, forces obscures, réalités suprasensibles et paranormales, rêves et cauchemars s’agitent en un bouillonnement digne du chaudron d’une sorcière un soir d’Halloween…
David Mitchell, Cette maison, Éditions Alto (cartonné, 272 p., 26,95 $ ou 16,99 $ en version numérique).
5) Vers l’autre
Chez Perrine, le téléphone ne sonne plus. En chômage, à 50 ans, elle a l’impression que «sa date de validité semble dépassée». Pourtant, la rencontre d’une petite chienne perdue sans collier, bien mal en point elle aussi, redonnera du sens à sa vie. Ensemble, elles déclarent la guerre «à la sinistrose, au pessimisme et à la grisaille», ravivant ainsi la flamme dans le regard de plusieurs, qui n’y croyaient plus. Une histoire sans prétention qui agit comme un baume et fait chaud au cœur.
Cécile Pardi, Les Semeurs de bonheur, Éditions Albin Michel (200 p., 22,95 $ ou 15,99 $ en version numérique).
6) Solitudes apprivoisées
La multitalentueuse Louise Portal nous avait déjà profondément émus avec son Pauline et moi, alors qu’elle exprimait sa souffrance et son incompréhension face à la mort de sa sœur jumelle, «cette âme écorchée». Cette fois, elle rend hommage à Pauline, bien sûr, mais aussi à 14 autres femmes inspirantes qui ont traversé sa vie et ont choisi «d’avancer. Au lieu de démissionner.» De jeunes à presque centenaires – on en reconnaît certaines au passage –, ces femmes s’incarnent sous la plume délicate et toujours tendre de l’auteure qui, elle-même, possède la «manière d’embrasser les jours».
Louise Portal, Seules. Ces femmes que j’aime, Éditions Druide (144 p., 17,95 $ ou 12,99 $ en version numérique).
7) Des jardins en héritage
«J’allais avoir 10 ans quand je compris que le fait de porter le même prénom que ma mère faisait de nous des rivales.» Heureusement, Elsie a sa chère grand-mère, son inséparable violon, ses amis les chevaux et la nature. À 15 ans, elle part étudier à Paris, puis en Allemagne. À son retour, elle fait son «entrée dans le monde». La voilà bientôt fiancée au charmant et riche Robert Wilson Reford, puis mariée, le 12 juin 1894. Elsie ne renonce pas pour autant à ses idées avant-gardistes, et participe même à la fondation du premier club de femmes au Canada. Dans la cinquantaine, elle se lance dans l’aventure des Jardins de Métis, devenus l’un des joyaux de notre Gaspésie.
Pauline Gill, Une bourgeoise d’exception, Éditions Québec Amérique (280 p., 24,95 $ ou 16,99 $ en version numérique).
8) Au diapason
Elles ne s’étaient jamais rencontrées; pourtant, elles sont devenues des âmes sœurs, le temps d’écrire ce petit bijou littéraire sans prétention mais débordant d’émotions. Ces deux amies nous racontent les bonheurs éphémères que nous offre la nature – arbres, coquillages, oiseaux, rivières, couchers de soleil – et que nous ne prenons pas toujours la peine d’apprécier. Leurs fillettes Zoé et Zaza viennent joliment émailler de leurs mots d’enfants ce délicat journal à quatre mains ouvert à l’émerveillement.
Dominique Fortier et Rafaële Germain, Pour mémoire (Petits miracles et cailloux blancs), Éditions Alto (176 p., 23,95 $ ou 14,99 $ en version numérique).
9) Si seulement…
Elles se sont connues durant leur grossesse, ont sympathisé, puis formé un groupe surnommé «Les Mères de mai» – toutes ayant accouché durant ce mois de la fête des Mères. Chacune a bien sûr son histoire, souvent plus compliquée et pénible que ne le laissent croire les apparences. Aussi décident-elles de s’accorder ensemble une soirée de «lâcher prise»: ce sera le 4 juillet, journée de l’Indépendance américaine! Quoique tiraillée, Winnie, la seule mère célibataire, se laisse finalement convaincre, puisque Alma, une excellente nounou semble-t-il, gardera Midas, sept mois… Bien mal leur en a pris: la course est lancée dans Brooklyn, et le thriller, également.
Aimee Molloy, La Mère parfaite, Éditions Les Escales (375 p., 34,95 $ ou 25,99 $ en version numérique).
10) À bout de nerfs
Il se peut qu’Isabelle n’ait pas le bonheur facile. Mais Jean-Michel entrant dans sa vie, tout devrait changer. Très vite, elle devient maman, de Rémi d’abord, puis de Simone. Elle les adore. Et pourtant, ce destin de mère à plein temps — le père, lui, a sa propre carrière à gérer – la pousse un beau jour à «s’extirper du capharnaüm familial». Respirer, voir comment on se sent outre mère, pour un temps seulement… Mais durant ce temps, bien des choses peuvent se passer, bien des désirs enfouis, refaire surface et même «écroulée par en dedans», un besoin urgent de s’affranchir pourrait crier plus fort que tout.
Maude Goyer, Maman est partie chercher du lait, Les Éditions de l’Homme (190 p., 24,95 $ ou 18,99 $ en format numérique).
11) Parcours de trois combattantes
Il aura été long, ce parcours de proches aidantes suivi par Maryse Rouy et sa sœur, infirmière, pour accompagner jusqu’à la fin leur mère frappée par la maladie de Lou Gehrig. L’auteure, dont on connaît déjà le talent à travers ses 30 romans, a choisi d’écrire cette fois pour être capable de dire adieu à cette maman qui a tant souffert et ainsi «aller de l’avant». Une année plus tard, à bord d’un cargo qui traverse l’Atlantique, désormais «fille de personne», elle plonge dans ses douloureux souvenirs et nous les fait partager, en même temps que l’étrange et fascinante vie à bord. Entre mère et mer, l’émotion nous submerge.
Maryse Rouy, Être du monde, Éditions Druide (198 p., 19,95 $ ou 13,99 $ en format numérique).
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12) Dans la boîte à mémoire
Malgré une enfance bardassée entre les projets fumeux d’un père «toujours sur la pente descendante» et les crises d’une mère carrément dysfonctionnelle, sa détermination à devenir acteur a toujours habité le futur directeur du Conservatoire. À travers une cinquantaine de courts textes parfois cinglants, il se livre sans retenue, décrivant les années 1950 et surtout 1960, alors que tout était permis! Derrière le comédien de renom (il incarnera Baudelaire aux côtés de la cantatrice Marie-Nicole Lemieux dès octobre prochain) se révèle un véritable écrivain.
Raymond Cloutier, Fin seul, Les Éditions La Presse (372 p., 26,95 $ ou 18,99 $ en version numérique).
13) Haute tension
Un peu à l’est du lac Témiscouata, au bout d’un rang, se dresse une étonnante maison, longtemps laissée à l’abandon. Sa silhouette est inquiétante, et les phénomènes qui s’y sont déroulés le sont plus encore… Quatre femmes et leur famille l’ont habitée au cours du xxe siècle, mais aucune n’en est sortie indemne. L’auteure, journaliste bien connue, s’est inspirée au départ d’un drame survenu à sa propre arrière-grand-mère. Pour le reste, elle fait parler les vieilles pierres, qui recèlent toujours d’étranges secrets.
Katia Gagnon, Rang de la croix, Éditions du Boréal (357 p., 27,95 $ ou 19,99 $ en version numérique).
14) Sous emprise
Elle n’a que 15 ans lorsque, forcée par son père, un homme insensible et glaçant, Ophélie prend le voile chez les Augustines de Québec. Un drame épouvantable s’est produit au sein de la famille Martel et ce «père au cœur de pierre», juge de son état, l’en tient responsable. La jeune fille passera sept années à soigner les malades, sous le nom de sœur Marie-Hosanna, avant que le besoin de s’affranchir devienne criant. Alors qu’on est en pleine Première Guerre mondiale et que la grippe espagnole sévira bientôt, l’existence d’Ophélie est plus d’une fois bouleversée – les perspectives de bonheur étant entachées d’un lourd passé familial.
Claire Bergeron, Le Crime de sœur Marie-Hosanna, Éditions Druide (460 p., 27,95 $ ou 19,99 $ en version numérique).
15) Des bleus à l’âme
Doris, nonagénaire, a mené une existence tumultueuse, digne d’une saga, partagée entre sa Suède natale – qu’elle a dû quitter à l’âge de 13 ans –, Paris et ses mondanités, New York et ses déceptions. Puis retour à la case départ, Stockholm. Patiente mais obstinée, Doris veut finir ses jours en toute lucidité, chez elle, malgré les énormes difficultés que cela représente. Au fil du temps, les noms de ses amis sont rayés dans le fameux petit calepin de moleskine. Quant à Allan, son grand amour rencontré en France, elle en a été séparée par la Seconde Guerre mondiale. Il ne lui reste que Jenny, sa petite-nièce, mais elle habite la Californie… On entre dans ce temple de souvenirs avec grande émotion.
Sofia Lundberg, Un petit carnet rouge, Éditions Calmann-Lévy (357 p., 29,95 $ ou 26,99 $ en version numérique).
16) Au banc d’essai de la vie
Michel Jetté n’a pas eu besoin d’user de beaucoup d’invention: ses souvenirs d’enfance, si évocateurs pour nous, il les porte à fleur de mémoire. Élevé en ville dans une famille modeste, il décrit avec une verve intarissable l’arrivée des premiers éléments de la modernité: du réfrigérateur Westinghouse à la «machine à images» avec sa sempiternelle «face de Sauvage»; et même, beaucoup plus tard, au fameux Plymouth bleu à l’arrière duquel s’entasseront les quatre enfants. Bien sûr, il y a l’école, au rythme marqué par les bulletins en carton jaune d’autant plus redoutés que Michel avait une faiblesse marquée de la vue. Le récit tendre, attachant et surtout drôle d’une enfance heureuse.
Michel Jetté, La ruelle en arrière d’la maison, Éditions Fides (292 p., 26,95 $ ou 18,99 $ en version numérique).
17) À hauteur de femmes
À n’en pas douter, une amitié réelle liait déjà les deux protagonistes de cette correspondance échelonnée sur neuf mois. En s’adressant l’un à l’autre dans Moi aussi j’aime les femmes, Alain Labonté et Pénélope McQuade nous font prendre une conscience plus aiguë encore des situations souvent déplorables contre lesquelles les femmes doivent toujours se battre, quels que soient leur âge ou leur origine. La réflexion des auteurs, étayée d’exemples souvent empruntés à leur vie personnelle, est une invitation à repousser nous aussi nos limites. Rien à voir avec du prêchi-prêcha; une projection simplement et sans bâillon de ce que pourraient être, de ce que devraient être la liberté, l’égalité, la fraternité, et la sororité bien sûr.
Éditions Stanké (191 p., 22,95 $ ou 16,99 $ en version numérique).
18) Scoop
On «tue la une» d’un journal quand on décide, à la dernière minute, de remplacer la nouvelle du jour par une autre, plus importante. Dans ce cas-ci, c’est de la fiction: 14 journalistes sont invités à écrire une nouvelle policière ayant pour toile de fond leur univers familier de recherche et d’enquête. Les faits divers, la politique, le sport, les potins, l’internet fournissent de riches décors à l’imagination de ces professionnels assez habiles pour nous emmener, captivés, au bout de chacune de ces histoires pas si invraisemblables que ça.
On tue la une, sous la direction de Sonia Sarfati, Éditions Druide (288 p., 22,95 $ ou 15,99 $ en version numérique).
19) Comme une vraie Innue
La blonde Almanda n’a qu’une quinzaine d’années quand, pour la première fois, elle s’entend dire «Je t’aime» en innu-aimum. Dès lors, son destin restera à jamais lié à celui de Thomas Siméon. Ensemble, ils affronteront des difficultés extrêmes, le long de l’imposante Péribonka et de ses Passes-Dangereuses. La rivière rythme l’existence des Innus de Pekuakami et les ramène chaque année, après bien des tribulations, vers leur Nord, leur Bonheur. Mais cette vie collée à la nature, c’était avant. Avant l’arrivée des Blancs, des grosses compagnies, des coupes forestières, de la drave, des pensionnats… Tel fut le destin de l’intrépide arrière-grand-mère de l’auteur, sa Kukum, qui a refusé avec vaillance d’apprendre «à vivre autrement».
Michel Jean, Kukum, Éditions Libre Expression (224 p., 24,95 $ ou 17,99 $ en version numérique).
20) À vau-l’eau
George Woodbury est un professeur estimé et même admiré pour un geste héroïque qu’il a posé au péril de sa vie. Joan, infirmière-chef, est une épouse toujours amoureuse, mère exemplaire d’Andrew, déjà avocat, et de Sadie, encore adolescente. Alors pourquoi Noël risque-t-il de tourner au cauchemar pour cette famille idéale? George est en prison, en attente de son procès pour inconduite sexuelle envers de jeunes élèves. Entre le «Ça ne se peut tout simplement pas!» et le «Et si c’était vrai?», chacun essaye de traverser cette épreuve, encouragé par certains, couvert d’opprobre par d’autres. Une chose est sûre: peu importe l’issue, personne ne sortira indemne de ce drame. Le lecteur non plus.
Zoe Whittall, Des gens irréprochables, Éditions de l’Homme (416 p., 26,95 $ ou 20,99 $ en version numérique).
En mode location?
Si on n’a pas les moyens ou tout simplement pas l’envie d’acheter des livres, il est également possible de les louer sur les sites des différentes bibliothèques. BAnQ offre des services de location numériques très simples d’utilisation. Info: numerique.banq.qc.ca.
Le réseau de bibliothèque de la ville de Québec et de la ville de Montréal proposent également la location de livres numériques. Montréal offre d’ailleurs plus de 30 000 livres numériques gratuitement actuellement. Info: bibliothequedequebec.qc.ca et bibliomontreal.com/numerique.
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