Saviez-vous que cette boisson est l’une des plus consommées dans le monde? C’est une excellente nouvelle en soi, car l’infusion de feuilles séchées du Camellia sinensis, une plante originaire de l’Asie, est bonne pour la santé.
Le thé contient de la caféine et des polyphénols (ex. : flavonoïdes, catéchines, théaflavines), soit des composés aux propriétés antioxydantes. C’est grâce aux polyphénols si le thé a un arôme caractéristique et des propriétés bénéfiques.
Prévention du cancer et des maladies cardiovasculaires (MCV)
Plusieurs études populationnelles ont pu établir un lien entre la consommation de thé et la prévention de plusieurs types de cancer: bouche, voies biliaires, sein, côlon/rectum, endomètre, estomac, sang (leucémie), foie, poumon, ovaire et thyroïde. Le thé vert serait particulièrement bon pour la santé.
De plus, une méta-analyse regroupant 39 études a pu établir un lien entre la consommation de thé, noir et vert, et une diminution moyenne de 4 % du risque de mortalité par MCV, de 2 % du risque d’événements liés aux MCV et de 4 % du risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). La consommation quotidienne de thé dans le cadre d’un régime alimentaire sain pourrait donc être associée à un risque plus faible de MCV chez les adultes.
Secrets de fabrication
Tous les thés proviennent de la plante Camellia sinensis. C’est la méthode de fabrication qui les différencie. Au départ, les feuilles de thé fraîches sont riches en polyphénols, notamment en catéchines. Or, elles contiennent également une enzyme, la polyphénol oxydase (PPO), qui, lorsqu’elle entre en contact avec les catéchines, entraîne leur oxydation. Ce processus cesse lorsque les feuilles de thé sont cuites. La méthode de fabrication détermine non seulement le type de thé produit, mais influence également les polyphénols qu’il contient en fonction du degré d’oxydation subi. Le thé blanc présente le degré d’oxydation le plus faible, suivi par le vert, le oolong et le noir.
Lequel choisir?
Le thé blanc
Il est conçu à partir de bourgeons non ouverts de feuilles immatures, qui sont cuits à la vapeur ou au four, puis séchés. Comme les feuilles ne sont pas roulées, mais seulement cuites, le thé blanc subit une faible oxydation et demeure riche en catéchines, des composés aux propriétés antioxydantes. Les antioxydants protègent les cellules de l’organisme contre les dommages causés par les radicaux libres. Des études indiquent que la consommation régulière d’antioxydants pourrait contribuer à réduire le risque de développer certaines maladies.
Le thé vert
Il est fabriqué à partir de feuilles de thé plus matures que le thé blanc. Celles-ci peuvent être flétries avant d’être cuites à la vapeur ou au four, puis roulées et séchées. Le thé vert reste donc riche en catéchines, notamment en gallate d’épigallocatéchine (EGCG). Ce dernier, connu pour son activité antioxydante importante, est particulièrement étudié dans la prévention du cancer.
Le matcha
Il s’agit d’un type de thé vert. Les feuilles sont cuites à la vapeur puis séchées avant d’être broyées pour produire une fine poudre. Le matcha contient plus d’antioxydants et de caféine que d’autres variétés de thé vert. Il pourrait améliorer les fonctions cognitives et prévenir les troubles neurodégénératifs en diminuant la neuroinflammation.
Le thé oolong
Ce thé est fabriqué à partir de feuilles meurtries, ce qui libère une partie de la PPO et entraîne une oxydation partielle. Les feuilles sont ensuite chauffées puis séchées. Le thé oolong subit donc une oxydation plus importante que les thés blanc et vert, mais moins importante que le thé noir. Sa teneur en catéchines et en théaflavines se situe entre celle des thés non oxydés et celles du thé noir, entièrement oxydé.
Le thé noir
On le réalise à partir de feuilles entièrement roulées ou brisées qu’on laisse s’oxyder complètement avant de les sécher. Le thé noir est donc riche en théaflavines, aussi reconnues pour leur activité antioxydante.
Et le rooibos?
C’est une plante appartenant à la famille des Fabacées, qui pousse principalement en Afrique du Sud. Ses feuilles sont utilisées pour préparer des infusions. La boisson qui en résulte est parfois appelée «thé rouge» en raison de la couleur obtenue lors de l’oxydation des feuilles. Contrairement au thé, le rooibos est exempt de caféine. Toutefois, il contient lui aussi des polyphénols, dont des flavonoïdes uniques, comme l’aspalathine, qui présente une activité hypoglycémiante.
Quelle quantité faut-il consommer?
Des études épidémiologiques ont associé la consommation de deux ou trois tasses de thé par jour à des bienfaits pour la santé, notamment la réduction du risque de mortalité totale, de mort cardiaque, de maladie coronarienne, d’AVC et de diabète de type 2. C’est dont réconfortant et rassurant d’en boire autant !
