Spécialisée en médecine préventive dans le domaine du vieillissement à la Direction régionale de santé publique de Montréal, la Dre Paule Lebel répond à nos questions au sujet de la solitude.
Comment peut-on contrer le sentiment de solitude qui s’installe parfois aux Fêtes?
On peut notamment s’impliquer comme bénévole dans les préparatifs de Noël, par exemple avec les Petits Frères, les banques alimentaires, etc. Rassembler des personnes seules pour un repas de Noël, appeler des membres de notre famille qu’on ne voit pas aussi souvent qu’on le voudrait, ou distribuer des cartes de Noël à des voisins isolés sont aussi de bons moyens pour contrer la solitude.
De quelle façon la vie en communauté, dans une résidence par exemple, peut-elle diminuer le sentiment de solitude?
On peut y développer de nouveaux liens en participant aux activités organisées par la résidence, partager des repas avec d’autres personnes et aussi s’impliquer dans le comité des usagers. Quand on a perdu des amis chers, faire de nouvelles connaissances peut contribuer à apaiser le sentiment de solitude.
Quel est le moment approprié pour aborder le sujet d’un déménagement en résidence avec un proche?
Un moment approprié pour aborder le sujet est quand la personne aînée elle-même fait allusion à un déménagement possible ou à ses insécurités de vivre dans son environnement actuel. Ce moment peut survenir à la suite d’un événement qui lui a fait peur, comme une chute. À ce moment, il est utile de l’accompagner dans sa réflexion afin qu’elle analyse de façon globale le pour et le contre, et le choix du milieu de vie et de la communauté où elle désire vivre.
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