Retraités: pourquoi vous devez verser des acomptes provisionnels

Retraités: pourquoi vous devez verser des acomptes provisionnels

Par Josée Jeffrey

Crédit photo: iStock

Vous avez reçu un rappel pour vos acomptes provisionnels de l’Agence du revenu du Canada ou de Revenu Québec? Je vous explique ce qu’il en est.

Les retraités peuvent souvent trouver la question des acomptes provisionnels complexe. Toutefois, une bonne compréhension des différentes possibilités peut aider à diminuer leurs paiements anticipés et ainsi améliorer leur gestion financière tout au long de l’année.

Pourquoi faut-il verser des acomptes provisionnels?

Les acomptes provisionnels sont imposés aux particuliers au Canada si l’impôt à payer pour l’année en cours dépasse 1800$ (ou 3000$ si on n’habite pas le Québec). En règle générale, ces versements sont nécessaires lorsque les retenues à la source sur les revenus de retraite ne sont pas suffisantes pour couvrir l’impôt annuel, ce qui est fréquent à la retraite.

Les approches pour les évaluer correctement

Le principe sans calcul (ou principe de l’année précédente)
Cette approche implique le paiement d’acomptes en fonction de l’impôt à payer de l’année précédente. Par exemple, si en 2023, on a déboursé 6000$ d’impôts, cela signifie qu’il faudra débourser 1500$ chaque trimestre en 2024 (6000$ divisé par 4). Pour une première année, les versements devront être répartis entre les deux derniers trimestres de l’année.

La méthode utilisée l’année dernière
Il est possible de déterminer la répartition des acomptes en fonction de l’impôt payé pour l’année précédente. Ainsi, il est nécessaire de régler 75% de l’impôt estimé (en 2023) avant le 15 septembre, tandis que le reste (25%) doit être payé avant le 15 décembre.

La méthode de l’année en cours
Cette méthode donne la possibilité d’évaluer nos impôts pour l’année en cours (2024) et de nous appuyer sur cela. Dans ce cas, 75% de l’impôt estimé (basé sur 2023) doit être payé avant le 15 septembre, et le reste (25%) avant le 15 décembre. Il faut s’assurer d’en verser suffisamment pour éviter des pénalités et intérêts.

3 stratégies efficaces pour les diminuer

1. Augmentation des prélèvements
Augmenter les retenues à la source sur notre paiement de la pension de la Sécurité de la vieillesse (SV), si nos revenus nets – ligne 23400 – excèdent 90 997$ (en 2024). En demandant que plus d’impôt soit prélevé directement sur nos paiements de la PSV, on peut réduire l’impôt à payer lors de la déclaration annuelle, ce qui réduit ou élimine la nécessité de verser des acomptes provisionnels.

2. Modification des retenues sur la rente de retraite du Régime de rentes du Québec (RRQ)
Tout comme pour la PSV, on peut ainsi diminuer le montant de nos acomptes provisionnels requis.

3. Cotisation à un REER
Cela permet de réduire le revenu net, si on a encore des droits inutilisés jusqu’à l’année de nos 71 ans. Il est aussi possible de cotiser au REER de notre conjoint avec nos droits et ce, jusqu’à ce que celui-ci atteigne 71 ans.

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