Guylaine Guay, autrice, animatrice, humoriste et excellente cuisinière, n’est jamais aussi bien qu’entourée de ses proches.
Son endroit préféré au Québec
La Gaspésie. On en a fait le tour en famille il y a quelques années, et on a eu un coup de cœur pour la région, les gens, la bouffe, l’énergie, les couchers de soleil, dont un superbe, admiré à Saint-Ulric. C’est le dernier voyage qu’on a fait avec nos deux fils. Léo, âgé de 22 ans, a moins envie de suivre.
Un souvenir précieux
L’annonce du lancement de la Fondation Véro & Louis, dont je suis la marraine. D’être entendue en tant que parent d’enfants handicapés, de voir ce rêve réalisé, ça n’a pas de prix. La fondation construit des milieux de vie adaptés pour des autistes adultes non autonomes.
Son plat préféré
Tout ce qui mijote au four pendant des heures. Je cuisine beaucoup et préfère largement recevoir à la maison qu’aller au resto et être déçue, surtout que ça coûte cher et qu’avec mes deux garçons autistes, c’est compliqué. J’aime les plats à partager, une table d’abondance. L’été, j’adore les grillades et les salades.
Un objet fétiche
Mon énorme cocotte jaune en fonte, que ma mère a trouvée dans une brocante. Dès que j’ai beaucoup d’invités autour de la table, je m’en sers!
Une destination marquante
Londres. Je m’y suis sentie chez moi dès mon arrivée, comme si j’y avais déjà vécu dans une autre vie. Les Londoniens sont pince-sans-rire et j’adore l’humour britannique. J’aime aussi le multiculturalisme et la vibe de la ville.
Une lecture touchante
Les écrivements, de mon ami Matthieu Simard. Il a une façon d’écrire douce et poétique. La narratrice est une femme, et elle raconte une histoire d’amour qui s’étend sur plusieurs années.
Des causes qui lui tiennent à cœur
La neurodiversité, puisque j’ai des garçons autistes. La cause m’a donc choisie, c’est ma mission de vie. Aussi, la diversité corporelle, que je célèbre dans mon livre jeunesse Gloria sort du moule. On retrouve d’ailleurs ce personnage dans mon plus récent ouvrage, Gloria sème la joie.
Elle ne peut s’en passer
Mon shack à Saint-Adolphe-d’Howard, très rustique, sans eau chaude. Un endroit que je décore au gré de mes humeurs. C’est vraiment un chalet de la créativité, et non un endroit où on a peur de briser quelque chose.
Une source de bonheur
Ma famille. J’aime quand on est tous ensemble. On a un duplex; Léo habite en haut, nous trois en bas.
Un(e) artiste qui l’inspire
Martha Wainwright. Je raffole de ses chansons, mais aussi de sa personne. Elle n’est pas flamboyante, mais son œuvre m’accompagne souvent quand j’écris. Elle m’apaise.
Une photo dans son cellulaire
Celle, récente, de mon chum qui fait un câlin senti à mon fils Léo, qui est hypersensible et n’aime pas se faire toucher. Mais on jouait à un jeu, et la conséquence était de donner un câlin à une personne de son choix. Je la trouve cute.
On raconte toujours la vie des gens fortunés.
On aide toujours les gens célébrés qui ont tout.
On encourage pour les aider.
Ils ont des amis bien placés donc s’ils ont un malheur, une perte ça passe vite, ils ont toujours de l’aide, mais les
Ordinaires on s’en sort seul dans la solitude et l’isolement sans aide. J’ai 73 ans il n’y a jamais personne qui vient me visiter.