En attendant de voir son premier roman, Ru, faire le saut sur grand écran, on découvre ce qui fait vibrer l’autrice et animatrice de La table de Kim.
Son endroit préféré au Québec
C’est celui où il y a une rencontre significative, même éphémère. Karine Vanasse et moi, on est devenues amies en discutant pendant des heures dans le parking derrière le restaurant que j’ai eu. Alors, j’aurais pu répondre : un stationnement !
Un souvenir de famille précieux
Au Vietnam, ma famille faisait partie d’un club sportif. On y a appris à jouer au tennis et c’est resté un sport qui nous rassemble. On a longtemps convergé vers des villes où de la parenté habitait pour y jouer tous ensemble.
Un endroit où elle aime se ressourcer
Je me ressource dans ce qui nourrit ma tête, donc je peux le faire n’importe où, comme dans la salle d’attente où je lisais avant de vous parler.
Son resto préféré
Le Montréal Plaza, parce que c’est l’endroit qui, selon moi, illustre le mieux l’âme montréalaise francophone. Chaque fois que j’ai des invités de l’extérieur, c’est là que je les emmène. Il y a dans ce resto une folie un brin rebelle.
Son objet fétiche
Je n’ai pas d’attachement aux objets. Mais je me suis acheté un manteau rose l’an dernier, que j’aimais vraiment beaucoup, et je l’ai oublié dans le métro ! J’ai été triste pendant quoi… 30 minutes. Mon amoureux, pensant me consoler, m’en a trouvé un autre. Je le trouve beau parce qu’il me vient de lui.
Une destination voyage qui l’a marquée
Tous les voyages sont marquants, mais certains pays nous interpellent davantage et, pour moi, c’est le Japon et la Suède. Je m’y sens chez moi. J’ai été étonnée de voir qu’en Suède, il y a toujours des bougies sur la table, peu importe le moment du jour. Pour moi, ça veut dire qu’on doit toujours garder et maintenir la flamme, même quand tout va bien.
Une lecture qui lui a plu récemment
Je suis en train de lire Le Nœud de vipères, de François Mauriac, que je ne connaissais pas. Je savoure chaque phrase.
Une cause qui lui tient à cœur
L’éducation pour tous, et particulièrement la scolarisation des enfants en situation de handicap, qui s’arrête à 21 ans. Une personne neurotypique peut étudier jusqu’à la fin de ses jours si elle le veut, alors que l’aide diminue drastiquement pour ces jeunes lorsqu’ils atteignent cet âge.
Un(e) artiste qui l’inspire
Josette Villeneuve, une artiste de Shawinigan. J’ai découvert son œuvre Un monde à raccommoder sur La Fabrique culturelle : une immense mappemonde composée d’étiquettes de vêtements cousues ensemble. Ça a l’air simple, mais il y a le discours derrière : la mondialisation, le transport des vêtements, leur fabrication par des personnes vulnérables, l’aspect politique – le fait qu’on puisse apposer une étiquette Fait au Canada parce que l’étape finale de confection a eu lieu ici, même si 90 % du vêtement a été fabriqué ailleurs. Sa démarche m’impressionne beaucoup.
Sa photo préférée dans son cellulaire
J’aime cette photo non pas parce que je me trouve cute dessus, mais parce qu’elle révèle le regard que porte le photographe, ici un ami, sur moi. On était sur un tournage et il faisait très chaud, je me suis assoupie et il a saisi cet instant dans un cliché qui, je trouve, dégage beaucoup de douceur.
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