Jamais trop tard pour suivre un cours de secourisme

Jamais trop tard pour suivre un cours de secourisme

Par Jacqueline Simoneau

Crédit photo: iStock

Crise cardiaque, étouffement, saignement, brûlure… En situation d’urgence, saurions-nous comment agir? Une formation en secourisme pourrait nous préparer adéquatement à prodiguer les premiers soins afin de prévenir les complications, voire sauver des vies. Ça vaut le coup!

On pense toujours que ça n’arrive qu’aux autres. Mais il y a fort à parier que l’on sera confronté, un jour ou l’autre, à une situation d’urgence où une personne nécessitera une intervention rapide. «Dans la majorité des cas, on est appelé à intervenir auprès d’un proche, d’un collègue ou d’un voisin», mentionne Michèle Mercier, directrice du programme de prévention et sécurité à la Croix-Rouge canadienne du Québec. Heureusement, maîtriser les gestes de base des premiers secours est à la portée de tout le monde. On hésite encore à s’inscrire à un cours de secourisme?

Voici sept bonnes raisons de faire le saut.

 

RECEVOIR UNE FORMATION SUR MESURE

Les cours en secourisme sont accessibles à tous, peu importe la condition physique des gens. La Croix-Rouge canadienne offre d’ailleurs une formation en secourisme adaptée. «Parmi les participants, on trouve notamment des personnes à mobilité réduite ou souffrant de problèmes particuliers comme des douleurs au dos, aux genoux, aux hanches ou au bras, explique Michèle Mercier. Leur état de santé peut les empêcher d’exécuter les exercices au sol, par exemple. Le moniteur propose alors des mesures d’adaptation afin qu’elles puissent pratiquer les manœuvres malgré leurs limitations.»

SAUVER UNE VIE

«Lorsqu’une situation d’urgence se présente, connaître les techniques appropriées peut faire la différence entre la vie et la mort, rappelle Véronique Lépine, coordonnatrice aux programmes à la Société de sauvetage. Par exemple, la réanimation cardiorespiratoire (RCR) permet non seulement de réanimer la victime, mais aussi de maintenir la circulation sanguine et l’oxygénation du cerveau en attendant l’arrivée des ambulanciers.»

PRÉVENIR L’AGGRAVATION DES BLESSURES OU LES COMPLICATIONS

Le temps de réponse est crucial lors d’une situation d’urgence. Chaque minute compte. «Avec une formation en secourisme, on est en mesure d’intervenir plus rapidement et efficacement auprès d’une personne blessée ou en danger, ce qui augmente ses chances de survie et minimise les séquelles d’une blessure», indique Véronique Lépine.

AIGUISER SES RÉFLEXES

«La plupart des cours de secourisme sont centrés sur la pratique, précise Michèle Mercier. Le fait de répéter souvent les mêmes gestes développe des automatismes et affûte les réflexes, ce qui permet de réagir promptement lors d’un incident.»

DONNER CONFIANCE

On peut difficilement anticiper les interventions médicales. En situation d’urgence, certaines personnes vont figer, paniquer ou hésiter à agir de crainte de poser un mauvais geste. Connaître les bonnes techniques permet d’acquérir une confiance en ses capacités, de garder son sang-froid durant l’intervention et de rassurer adéquatement la victime.

DÉDRAMATISER LES PREMIERS SECOURS

Bien des gens craignent de faire face à une urgence. Selon Michèle Mercier, il est généralement plus dangereux de ne rien faire que d’agir, même malhabilement. «L’apprentissage des techniques de base permet de démystifier les gestes et de réaliser que c’est moins difficile qu’on pourrait le croire, assure-t-elle. Et puis, le secourisme ne s’arrête pas à la réanimation cardiorespiratoire. La plupart des interventions concernent des incidents ne mettant pas la vie en jeu, comme une coupure, une brûlure ou une entorse.»

COORDONNER LES PREMIERS SOINS

Les urgences médicales peuvent être stressantes à gérer. En connaissant l’abc du secourisme, il est possible d’organiser plus efficacement la chaîne de secours: appeler le 911, déléguer certaines tâches aux gens autour, etc.

Top 3 des interventions les plus courantes

D’accord, rien ne remplace un cours de secourisme. Mais connaître quelques techniques de base peut être utile, au cas où un incident surviendrait.

Saignement
En cas de coupure, nettoyer la plaie avec de l’eau et du savon pour déloger les petits débris, s’il y a lieu. Exercer une pression directe sur la plaie avec un linge propre durant au moins 20 minutes. Élever légèrement le membre blessé pour diminuer l’afflux de sang. Éviter de retirer régulièrement le linge pour regarder la plaie afin de ne pas ralentir la coagulation. Le linge est imbibé de sang? En poser simplement un autre par-dessus. Si le saignement est important et difficile à contrôler, composer le 911.

Entorse, foulure, fracture
Refroidir la zone de la blessure pendant 20 minutes toutes les heures – pour une période maximale de 48 heures – avec de la glace enveloppée dans une serviette afin de soulager la douleur et de réduire l’enflure. Élever la région blessée au-dessus du niveau du cœur, si possible. Si la blessure semble grave, ne pas déplacer la victime et appeler le 911.

Brûlure
Faire couler de l’eau fraîche ou appliquer une compresse le plus tôt possible, et ce pendant au moins 15 minutes, pour refroidir la zone brûlée, soulager la douleur et limiter les dégâts. Ne pas percer les ampoules. Couvrir la plaie d’un pansement sec et stérile. Si la brûlure est grave, demander de l’aide médicale.

Ressources utiles

Croix-Rouge canadienne: 1 877 356-3226

Société de sauvetage du Québec, division du Québec: 514 252-3100, 1 800 265-3093 

Ambulance St-Jean Québec: 1 800 706-6660

Fondation des maladies du cœur et de l’AVC: 514 871-1551

 

Dernière mise à jour: août 2024

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