SUP pour tous

SUP pour tous

Par Christine Fortier

Crédit photo: iStock

Facile à apprendre, la planche à pagaie (SUP pour les intimes) a le mérite de s’adapter aux préférences et aux besoins des gens qui s’y adonnent. 
 
Depuis deux ans, Diane Lagacé pratique la planche à pagaie. «J’avais déjà fait de la planche à voile auparavant et ça me tentait d’essayer ce sport parce que c’est peu coûteux et que j’habite près du lac Delage. J’ai pris un cours et aussitôt que j’ai embarqué là-dessus, j’ai dit “wow”!» Même si elle avait déjà de l’expérience en planche à voile, Diane trouvait important d’acquérir une bonne technique dès le départ: «Quand on perfectionne nos connaissances, on devient plus performant. C’est souvent comme ça qu’une passion se développe.» 
 
Durant la belle saison, Diane fait de la planche à pagaie (ou à rame, ou SUP, pour stand-up paddle) au moins une fois par semaine. Elle a également entraîné sa famille – dont sa petite-fille de quatre ans – dans son activité de prédilection. «La planche à pagaie me donne une sensation de liberté. Être dehors, respirer l’air frais, glisser sur l’eau avec une rame qui te fait avancer plus vite procurent beaucoup de plaisir et d’énergie. Prendre le temps d’observer la nature contribue aussi à mon bien-être.»
 

Suivre la vague

Annabelle Higgins est propriétaire de l’école de planche à pagaie O Fitness, à Saint-Jean-sur-Richelieu, et instructrice certifiée par Pagaie Canada. Elle a découvert le sport il y a une douzaine d’années. «À la base, je suis une surfeuse, mais comme j’habite au Québec, je dois faire pas mal de route pour affronter les vagues ! Dès que j’ai découvert la SUP, je me suis dit que j’allais la promouvoir au Québec.»
 
La planche à rame a l’avantage d’être une activité sportive très accessible. C’est peut-être aussi un inconvénient, car bien des gens n’éprouvent pas le besoin de suivre une formation avant de s’élancer sur l’eau. «Tout le monde gagne à suivre un cours, peu importe l’âge, les aptitudes et la condition physique.»
 
À ce sujet, Annabelle mentionne qu’elle a enseigné la planche à pagaie à des personnes ayant des problèmes médicaux particuliers, dont des hernies. Il existe d’ailleurs des planches conçues et fabriquées au Québec pour les personnes à mobilité réduite, de même que des planches adaptées pour les fauteuils roulants. «La SUP a de nombreux bienfaits sur le corps, affirme l’instructrice. Pagayer à gauche et à droite est bénéfique du point de vue biomécanique, car on travaille tous les muscles stabilisateurs. C’est vraiment une activité hors pair pour n’importe qui.»
 
D’autant plus que les prérequis sont peu nombreux. «Il faut d’abord savoir nager, puisque l’activité se déroule en eau libre, signale Annabelle. Ensuite, il faut aimer être à l’extérieur, avoir envie de bouger et d’apprendre quelque chose de nouveau.» 

Les bons réflexes

Un cours d’initiation dure environ deux heures et coûte en moyenne 60 $. On y passe en revue tout ce qu’il faut savoir avant d’aller sur l’eau, ainsi que les techniques à connaître pour éviter les blessures, avancer de façon efficace, tourner et freiner. « Avant de partir pour une activité de planche à rame, il faut vérifier la météo, connaître le cours d’eau et le sens du courant, évaluer les vents, avertir un proche de son itinéraire et le prévenir si on le change, résume Annabelle. Quelqu’un qui n’a pas d’expérience nautique n’aura pas ces réflexes. C’est pour ça que j’encourage les gens à suivre un cours : on ne peut pas deviner ce qu’on ne sait pas!» 
 
L’instructrice donne l’exemple de personnes qui s’ennuyaient sur une planche à rame parce qu’elles n’avaient aucune connaissance préalable. «Pendant la formation, on leur a montré tout ce qu’elles pouvaient faire et les pratiques adaptées dans leur cas. À l’autre extrême, j’ai enseigné à des gens qui ne pensaient pas être capables de pratiquer ce sport, croyant ne pas être assez en forme. Certains d’entre eux ont maintenant leur propre planche à pagaie et s’en servent tous les matins.»
 
Ceux et celles qui ont déjà acheté une planche devraient l’apporter au cours afin de poser des questions à l’instructeur au sujet de leur embarcation. De la même façon, quelqu’un qui veut s’équiper bénéficiera de conseils pour choisir la planche qui lui convient.

Acheter ou pas? 

Avant d’investir dans un équipement, Annabelle suggère de le louer. «Dans un centre de location, on a accès à de l’équipement de haute qualité pour environ 20$ l’heure. Si la personne prévoit faire de la planche à pagaie une dizaine de fois durant l’été, la location sera plus rentable pour elle. Ça permet également d’essayer plusieurs modèles de planche et de connaître ses préférences.»
 
Selon l’instructrice, il est possible de s’équiper avec un produit milieu de gamme intéressant et sécuritaire pour environ 1000$. Elle précise que la planche gonflable vient en kit, incluant l’aileron, la courroie de sécurité pour la cheville, la pagaie, la trousse de réparation et le sac de transport.
 
La pochette étanche pour les effets personnels n’est pas comprise, de même que les accessoires obligatoires pour respecter les règlements de sécurité: sifflet, veste de flottaison individuelle (VFI) et lampe de poche étanche. «Il faut disposer d’un objet lumineux pour être visible sur l’eau 30 minutes après le lever du soleil et 30 minutes avant le coucher du soleil», précise Annabelle.
 
À noter que certains modèles proposent un siège amovible pour transformer la planche à pagaie en kayak. Comme quoi il est possible d’agrémenter son sport avec un peu de confort!  
 

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