À première vue, le yoga ressemble à une gymnastique douce du genre nouvel âge. Cette discipline s’avère toutefois plus qu’un ensemble de postures physiques, de méditation, de respiration et de relaxation profonde: elle constitue une solide alliée pour faire face aux difficultés du quotidien.
Francis Renaud peut en témoigner. L’homme de 54 ans est convaincu que le yoga l’a grandement aidé. Souffrant de maux de dos, ce massothérapeute de la Rive-Sud s’est inscrit à des cours de yoga il y a deux ans. «J’ai fait une hernie discale et le yoga m’a permis de récupérer plus rapidement. Après seulement un mois de convalescence, j’étais de retour au travail !», s’exclame un Francis épaté, qui pratique ses postures et la méditation pendant une heure tous les jours de la semaine. Il croit que le yoga aide à voir la vie du bon côté. «À 50 ans, on remet souvent bien des choses en question : famille, boulot, vie spirituelle… Est-ce la peur de vieillir ? Le yoga permet de prendre conscience de son corps, du moment présent, et de mieux gérer ses tensions», soutient-il.
Son de cloche médical
La médecine moderne reconnaît les bénéfices physiques et psychologiques de cette discipline. Des études ont récemment démontré que le yoga diminuait les risques de malaises cardiaques, les symptômes de la ménopause, les douleurs arthritiques et aidait à réduire le stress, l’anxiété ainsi que les troubles obsessionnels.
«Au-delà des postures, le yoga allie le corps, l’esprit et l’âme. Il favorise une meilleure circulation de l’énergie dans le corps, permet de réapprendre à bouger, à respirer, à se retrouver… et, ultimement, il permet de calmer l’agitation intérieure et, par conséquent, de prendre de meilleures décisions», indique Lyne St-Roch, professeure et propriétaire d’un studio de yoga, à Montréal.
Aux yeux de Michèle Deraîche, le yoga constitue une véritable cure de rajeunissement. «Le yoga me purifie, élimine mes toxines, tonifie mes muscles et m’aide à mieux dormir. J’ai l’impression d’avoir 10 ans de moins!», indique la femme de 58 ans qui s’est initiée au yoga il y a 7 ans. Le décès de sa mère et le souci de retrouver la forme l’ont incitée à choisir cette activité. Et comme Obélix est tombé dans la potion magique, Michèle est devenue accro du yoga ! À un point tel qu’elle a quitté son emploi de rédactrice en chef de magazine pour devenir professeure de cette discipline. «Le yoga aide à rester debout. Nous allons vivre de plus en plus vieux. Mieux vaut le faire en santé», ajoute-t-elle.
Qui pratique le yoga ?
Le yoga tarde malgré tout à se faire une place dans la société. «C’est à cause des nombreuses idées préconçues. Plusieurs associent le yoga à une religion, voire à une secte parce que l’activité découle de l’hindouisme», explique Nicole Bordeleau, professeure et copropriétaire de l’école Yoga Monde, à Ville Sainte-Catherine. Plusieurs croient également qu’il s’agit d’exercices qui exigent trop de souplesse pour eux, qu’il faut être végétarien pour les pratiquer, que c’est juste bon pour les hippies ou encore pour… les femmes !
De nombreux athlètes amateurs et professionnels qui ont intégré le yoga à leur entraînement viennent démentir ce préjugé. Dans Real Men Do Yoga, de John Capouya, le joueur de football Eddie George témoigne que le yoga l’a aidé à mieux prévenir les blessures et à augmenter sa force musculaire, particulièrement celle des membres supérieurs. D’autres athlètes, comme le joueur de golf David Duval et le nageur australien Ian Thorpe, champion du monde et champion olympique, ont, eux aussi, introduit le yoga dans leur entraînement quotidien. Même l’ex-joueur de hockey du Canadien de Montréal, Stéphane Quintal, a fait appel au yoga afin de mieux récupérer après sa dernière blessure à la hanche.
Choisir son prof et ses accessoires
Choisir son prof
Mais le véritable obstacle du yoga demeure l’absence de règles. Actuellement, n’importe qui au Québec peut s’improviser professeur de yoga avec une formation minimale. Sachez qu’un professeur qualifié doit compter au moins 200 heures de pratique. Il doit, dans les 10 premières minutes d’un premier rendez-vous, s’être informé de votre état de santé, de vos objectifs et de vos besoins afin de vous diriger vers la forme de yoga qui vous convient le mieux. Car il existe au-delà de 30 formes de yoga, dont certaines peuvent vous être carrément contre-indiquées ! Au Québec, les trois principaux styles de yoga enseignés sont la relaxation, l’alignement du corps (Iyengar) et l’ashtanga (power yoga). Cette dernière forme, très active et exigeante, développe à la fois le cardio, la flexibilité et la musculation.
Il faut également savoir que, quel que soit le type de yoga choisi, on n’apprend pas instantanément. Cette activité exige de la pratique et de la régularité. Et rappelez-vous que ce ne sont pas les raisons pour lesquelles vous adhérez qui importent, ce sont celles pour lesquelles vous poursuivez…
Accessoires
Le tapis est le principal accessoire pour tout adepte du yoga. Peu importe sa couleur et sa composition, il doit tout simplement adhérer au sol! En vente dans les grandes chaînes, à partir de 25$. Que devez-vous portez? Des vêtements confortables permettant une liberté de mouvement et une bonne respiration. Et dans les pieds? Rien, le yoga se pratique pieds nus.
La diminution quasi instantanée des tensions musculaires n’est que l’un des nombreux avantages que procure l’étirement, ou stretching. Liberté de mouvement et meilleure coordination sont du nombre.
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