Quand on désencombre la maison, un des plus grands obstacles est la culpabilité ressentie au moment de se départir de nos souvenirs. Voici ma méthode pour y arriver.
Peu importe ma motivation (déménagement, besoin d’espace), mes désencombrements ont longtemps provoqué en moi une dose de culpabilité. Comment, en effet, justifier le don de cet ourson qui a bercé mes rêves d’enfants, de ma robe de bal des finissants ou des cartes d’anniversaire envoyées par mes grands-parents?
Épurer sa maison, c’est comprendre que celle-ci n’est pas un entrepôt, mais un lieu de vie. À l’inspection des tiroirs et des armoires, on doit garder en tête que les articles liés à des souvenirs ne sont pas les moments eux-mêmes. Cela aide à réaliser que les ressentis seront encore vivants même si l’objet qui nous les rappelle disparaît de notre existence. Mes autres trucs?
✓ Documenter L’archivage est une des meilleures façons de libérer de l’espace tout en célébrant les souvenirs. Quand j’ai fait le tri des cartes d’anniversaire, j’ai éliminé celles qui ne comportaient qu’une signature, puis j’ai numérisé celles qui avaient des messages personnels. Je peux maintenant les relire quand je veux sans encombrer!
Une autre bonne idée est d’immortaliser l’histoire des objets sur vidéo. On s’installe avec sa caméra et on se filme alors qu’on raconte les souvenirs qui nous lient à eux. Cela peut faire de belles archives familiales à découvrir au fil des générations.
✓ Transformer Donner une deuxième vie aux objets est non seulement écologique, mais permet aussi de garder ces souvenirs près de nous. Pensez à ces gens qui transforment les vêtements d’un proche défunt, une collection de T-shirts de jeunesse en courtepointe ou qui encadrent la carte routière de leur premier road trip.
✓ Partager Finalement, pourquoi ne pas créer des occasions permettant à la fois de partager des souvenirs avec nos proches et de se délester de certains de nos biens? Une façon simple de valoriser des objets significatifs pour nous, tout en leur trouvant de nouveaux preneurs. Comme ce gros cahier dans lequel notre arrière-grand-mère a griffonné ses recettes familiales, qu’on pourrait donner à notre enfant après une journée passée à cuisiner ensemble. Ou nos vêtements des années 1980 distribués à nos petits-enfants venus assister à un défilé de mode qu’on a organisé pour eux.
L’important est de s’assurer que les gens à qui on les destine sont réceptifs à ce don. On ne voudrait surtout pas transférer notre culpabilité à quelqu’un d’autre! Par exemple, on ne débarque pas chez nos enfants avec une boîte de dessins qu’ils ont faits autrefois parce qu’on n’a pas le cœur de les jeter. Ils les ont probablement oubliés et n’oseront pas refuser. Mieux vaut en choisir un seul à leur offrir et donner le reste… au bac de recyclage!
Je désencombre sans mélancolie:
– en documentant les souvenirs avant de les donner,
– en donnant une deuxième vie aux objets,
– en passant au suivant.
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