Monter dans le ring, pour soi, pour ses proches. Est-ce votre histoire? Celle d’un ami? D’une personnalité publique que vous admirez? Chaque jour, des centaines voire des milliers de personnes dans le monde entier enfilent leurs gants de boxe, porteuses d’une cause chère à leur cœur, prêtes à se battre, métaphoriquement, bien sûr. Elles le font pour réparer une injustice, faire évoluer les mentalités, améliorer la vie des gens, souvent sans même les connaître.
Des exemples d’engagement
À Montréal, Marie-Paule Lebel et Suzanne Loiselle (notre photo) se mesurent depuis deux ans à un entrepreneur immobilier ayant acheté leur RPA dans le but de la convertir en immeuble locatif sans services adaptés aux aînés. La lutte n’est pas facile, mais les deux religieuses octogénaires refusent de baisser les bras. Révoltées par la fermeture de nombreuses RPA (environ 500 au Québec depuis cinq ans), ces femmes qui ont consacré leur vie à défendre la veuve et l’orphelin poursuivent le combat afin de changer la législation et faire en sorte que les aînés puissent écouler des jours paisibles dans un endroit agréable et sécuritaire.
Par ailleurs, le Trifluvien Henri Provencher, grand-père de Cédrika, portée disparue en 2007, poursuit sans relâche ses efforts de sensibilisation à la prévention des enlèvements d’enfants. Dans cette optique, le président de la Fondation Cédrika-Provencher a annoncé en décembre dernier le lancement d’AlertEnfant+, une application qui sert de complément à l’action policière quand un enfant disparaît, mais aussi dans le cas d’une personne vulnérable, qui souffre de démence, par exemple. Un outil appréciable quand on sait que le nombre de personnes âgées portées disparues au Canada a considérablement augmenté depuis les dernières années, notamment au Québec, et que le phénomène est loin de cesser, étant donné le vieillissement de la population.
Des combattants comme Marie-Paule, Suzanne et Henri, il y en a tellement que ça prendrait des jours pour les nommer. Qu’est-ce qui les pousse tant à monter aux barricades? Leur bien et celui de la communauté, certes. Mais encore? Quelle est cette petite étincelle qui les allume, les encourage à persévérer quand l’opposition gagne du terrain ou lorsque leur parcours est semé d’embûches?
Pour Dorothée, ex-enseignante, c’est l’amour qui a attisé sa flamme lors des manifestations menées par les syndiqués de l’enseignement. «L’amour du métier, qui est aujourd’hui celui de ma petite-fille, et l’amour des élèves.» Tout simplement, mais c’est tout cela. Et rien de tout cela ne serait possible sans la solidarité. Parce que, quand on se rassemble, les efforts de ceux et celles qui ont la foi ne sont jamais vains.
Comme le dit si bien la chanson Le quotidien de Georges Moustaki: «Ensemble on rêve et ça réchauffe l’âme, de rêver du jour où tout va changer.»
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