Dans Ciao plastique!, la journaliste Evelyne Charuest raconte sa singulière expérience: pendant un an, sa petite famille a choisi de renoncer aux objets en plastique.
Sa démarche lui aura entre autres fait prendre conscience qu’au 21e siècle, il est pratiquement impossible d’éliminer complètement le plastique de nos vies. N’empêche, une réflexion s’impose. Voici quelques-uns de ses étonnants constats.
1. Le lavage qui pollue
Difficile à croire, mais vrai: les vêtements en fibres synthétiques, comme le polyester ou la laine polaire – la pire de tous – libèrent du microplastique chaque fois qu’ils font un tour dans la laveuse. «C’est affolant de penser que chaque fois que je fais mon lavage, des quantités importantes de plastique vont directement dans le fleuve Saint-Laurent», s’inquiète Evelyne Charuest. Que faire alors? «L’objectif principal serait de consommer mieux, ce qui signifie acheter moins de vêtements, les garder plus longtemps et privilégier les fibres naturelles lorsque c’est possible», conseille-t-elle.
2. Des bioplastiques non recyclables
Certaines entreprises se targuent d’utiliser des emballages faits de plastique «biodégradable» ou «oxodégradable», c’est-à-dire qu’il se dégrade plus rapidement que les autres types de plastique. Ce n’est toutefois pas la solution à tous nos maux, avertit la journaliste. «L’idée d’utiliser un plastique qui dure moins longtemps est tout de même excellente», convient-elle. Après tout, qui a besoin d’un emballage de barre tendre qui sera encore intact, ou presque, dans 100 ans? «Le problème, en ce moment, c’est qu’on n’a pas de moyens de gérer ces matières qui ne sont pas compostables et qui contaminent notre recyclage», explique l’auteure. En attendant une structure efficace pour les récupérer, on n’a donc pas d’autre option que de les jeter à la poubelle.
3. Ces plastiques qui se réparent
«Si on n’a pas le réflexe de réparer les objets en plastique, c’est non seulement par manque d’information et de compétence, mais surtout parce que ça n’en vaut tout simplement pas le coût», déplore Evelyne Charuest. Certains types de plastique, par exemple le thermoplastique ou le PVC, sont pourtant très faciles à ressouder. «Je pense qu’il y a des occasions d’affaires extraordinaires pour la réparation des plastiques, ajoute-t-elle. Collectivement, je pense que nous sommes rendus à mettre en place ce genre de changement.»
Ciao plastique!, Les Éditions de L’Homme, 176 p., 29,95 $.
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