La numérisation? Ce n’est pas sorcier du tout! Voici la marche à suivre pour immortaliser nos moments les plus chers.
Qui d’entre nous n’a pas dans ses tiroirs une tonne de photos de voyages, d’événements importants ou de vieux souvenirs de famille qui prennent la poussière dans des albums-photos que personne ne consulte jamais? Heureusement, la numérisation permet de les conserver en lieu sûr, de les regarder à notre guise sur notre tablette ou notre téléphone ou encore de les partager avec nos proches.
En un clic, ou presque
Avec un téléphone et l’application gratuite PhotoScan de Google (pour iOS et Android), on peut numériser, conserver et partager sur internet des photos papier, des Polaroid ou des images. Il suffit de suivre les instructions pour photographier les photos, une à la fois. L’application élimine les reflets et les plis, et suggère des options pour améliorer l’image. Les résultats sont surprenants!
Pour les travaux costauds
On a beaucoup de photos à numériser? Un numériseur s’impose alors pour obtenir des numérisations de haute qualité. Il existe plusieurs modèles sur le marché. Avec ceux de base, il suffit de glisser des photos (une à la fois ou en pile) dans l’appareil. D’autres modèles permettent le transfert des négatifs photos.
Pour des numérisations de meilleure qualité ou des photos plus grandes, un numériseur à plat, qui a la taille d’une grosse imprimante, donne habituellement des résultats optimaux. On doit s’assurer d’utiliser une résolution élevée, soit un minimum de 300 dpi (ou points par pouce) afin de capturer tous les détails des photos; pour les négatifs et les photos destinées à être imprimées, une résolution minimum de 600 dpi est recommandée. Il faut parfois ajuster les paramètres de couleur et de contraste pour obtenir de meilleurs résultats.
La grande classe!
Une fois la numérisation des photos terminée, il faut les nommer et les classer si on veut les retrouver plus tard. On peut les rassembler par dossiers: par événement ou par catégorie (par exemple : par personne, par voyage, anniversaire ou mariage). Important: il faut prendre le temps de nommer nos fichiers de manière claire et descriptive – le nom par défaut (Scan 0001, Scan 0002…) n’aidera pas à s’y retrouver par la suite! Une bonne idée est aussi d’identifier les personnes qui apparaissent sur les photos, pour ne pas les oublier!
Soigner son image
Une autre étape sera de traiter les photos, question d’améliorer, voire de réparer celles qui en ont besoin. Avec iPhoto dans un Mac ou un iPhone ou tout autre logiciel de retouche de photos (souvent inclus avec le numériseur), il est possible de les recadrer, d’enlever les taches, les saletés et les déchirures, par exemple.
Et tant qu’à faire, on peut aussi corriger les couleurs des photos qui ont jauni ou rougi avec les années. Ce travail demande du temps et de la minutie, mais les applications proposent de plus en plus d’options automatisées utilisant l’IA pour tirer le meilleur de vieilles photos abîmées. Ce n’est pas de la science-fiction: l’intelligence artificielle (IA) offre des possibilités incroyables pour améliorer des photos numérisées. Certaines applications peuvent même modifier et animer les personnes sur nos vieilles photos – faire sourire quelqu’un, par exemple –, leur donnant vie d’une manière étonnante!
L’IA s’utilise aussi pour améliorer des photos endommagées d’un clic, en augmenter la résolution, en plus d’en ajuster les couleurs et le contraste. Encore plus fort: on peut augmenter artificiellement la résolution de vieilles photos numériques pour les rendre plus jolies (moins pixellisées) quand on les regarde sur un grand écran. On n’hésite pas à tester les options automatiques proposées; on pourra toujours annuler si l’effet final nous déçoit. Seul inconvénient: le résultat peut parfois être très artificiel, trop lisse!
L’archivage à long terme
Faire des copies de nos photos numérisées est important: si notre ordinateur venait à briser, il serait dommage d’avoir à tout refaire! Mieux vaut copier sans tarder nos images sur un disque dur externe ou sur une clé USB ou encore mieux, en utilisant un service de stockage en ligne (comme iCloud, OneDrive ou Google Photo). C’est aussi le moment idéal pour envoyer une copie des photos aux personnes qui y apparaissent, et pour partager les meilleures sur les réseaux sociaux. Si jamais on perd une photo, une personne de notre entourage pourrait en avoir une copie.
Faire affaire avec un expert, oui mais…
Si on a une quantité élevée de photos à numériser ou qu’on souhaite obtenir des résultats de haute qualité, on peut toujours faire appel à des services professionnels. En plus d’utiliser de l’équipement haut de gamme, les boutiques de photos offrent souvent des options de restauration et de retouche. Les coûts varient en fonction de la quan- tité et du format des photos (photos papier, négatifs de films, etc.). C’est la solution la plus simple, mais elle risque de coûter très cher!
Pour donner une idée, la numérisation d’une photo 5 X 7 coûte environ 3$. Certains endroits offrent des forfaits moins chers pour les quantités importantes de photos. Par exemple, le forfait «boîte à souvenirs» chez Gosselin Photo est très avantageux: il permet de faire numériser jusqu’à 1000 photos (de format 2×3 po à 8×12 po) pour 175$.
Dans tous les cas, si on décide de confier ce genre de travail à des professionnels, mieux vaut trier soigneusement ses photos pour ne faire numériser que les souvenirs qui en valent la peine. Et si des retouches sont proposées, il faut s’assurer de pouvoir approuver les résultats. Après tout, même un spécialiste ne peut faire de miracles avec des photos très abîmées et dégradées.
La bibliothèque du quartier: une solution abordable
Plusieurs bibliothèques municipales offrent l’accès à des numériseurs à utiliser sur place, gratuitement ou à très faible coût. Un technicien sera habituellement présent, et peut nous aider et nous prodiguer des conseils. Certaines bibliothèques offrent même des formations pour apprendre l’art de la numérisation.