Stratégiquement située au pied des Alpes et à une petite heure des vignobles du Beaujolais, la troisième ville de France plaira autant aux épicuriens qu’aux amoureux de plein air, mais également aux passionnés d’histoire. Récit d’une escale en 10 temps dans l’ancienne capitale des Gaules, pépite classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Jour 1
9 h
La colline de Fourvière, point culminant de Lyon, offre l’un des plus beaux panoramas sur la ville. Pour y grimper, rien de plus simple: il suffit d’emprunter le funiculaire, que les Lyonnais ont affectueusement surnommé la ficelle. De là-haut, sur l’esplanade de la majestueuse basilique Notre-Dame-de-Fourvière, on distingue nettement les bâtiments colorés du centre historique, la presqu’île et les deux fleuves – la Saône et le Rhône – qui marquent la frontière entre les différentes zones de la ville. Si vous en avez la chance, ne manquez pas de réserver une visite guidée sur les toits de la basilique, qui donne entre autres accès à la tour de l’Observatoire.
11 h
Avant de redescendre vers le vieux Lyon, un arrêt s’impose sur le site des théâtres romains, vestiges superbement préservés pendant plus de deux millénaires et toujours utilisés de nos jours pour des concerts. L’immersion ne serait toutefois complète sans la visite du musée Lugdunum, dont la collection rassemble des objets datant de l’Antiquité.
13 h
Pour dîner, rendez-vous dans l’un des cafés qui jouxtent la place Saint-Jean et sa cathédrale, au cœur de la ville historique. Ici, le choix ne manque pas pour casser la croûte, qu’on préfère une crêpe ou la traditionnelle salade lyonnaise garnie d’un œuf poché, de lardons et de croûtons. L’endroit s’avère en outre un bon point de départ pour une balade dans le quartier. Même s’il est tout à fait possible de parcourir les rues étroites du vieux Lyon en autonomie, des visites guidées (réservations requises) permettent de découvrir les petits secrets de la cité, incluant certaines traboules, passages qui permettent de traverser d’une rue à l’autre via des cours intérieures.
16 h
L’exploration de la ville se poursuit place des Terreaux, de l’autre côté de la Saône, à la hauteur du pont de la Feuillée. À voir: la fontaine Bartholdi. Installée à côté de l’imposant hôtel de ville, chef-d’œuvre baroque construit au 17e siècle, elle fait face au Musée des beaux-arts, entre autres réputé pour son jardin de sculptures.
20 h
Le soir, il faut goûter l’authentique cuisine des bouchons lyonnais. Au menu ? Des plats issus du terroir de la région (saucisson brioché et autres cochonnailles, quenelles de brochet, paleron de bœuf ou andouillettes, par exemple), bien sûr accompagnés d’un verre de côtes-du-rhône ou de beaujolais. Le tout est servi dans une ambiance chaleureuse, nappe à carreaux incluse! Pour s’y retrouver, l’association Les bouchons lyonnais, gardienne de l’appellation, a publié la liste des restaurateurs membres sur son site internet.
Jour 2
9 h
Les aménagements cyclables sont nombreux à Lyon, ce qui rend les sorties à vélo on ne peut plus conviviales. Un bon plan: réserver une balade guidée en vélo électrique jusqu’au parc de la Tête-d’Or, immense espace vert qui abrite un zoo, un jardin botanique et une magnifique roseraie – tous accessibles gratuitement.
12 h
Sur le coup de midi, le détour vers les Halles de Lyon Paul Bocuse, sorte de marché intérieur comptant des comptoirs de produits locaux, des traiteurs et des bars-restaurants, en vaut la peine. Voilà l’endroit tout indiqué pour déguster un sandwich sur le pouce, puis faire le plein de pralines roses, une autre spécialité typiquement lyonnaise.
14 h
La panse bien remplie, on peut à nouveau enfourcher un vélo, cette fois en libre-service (il suffit de repérer la station Vélo’v la plus près) afin de rouler jusqu’à l’extrémité sud de la presqu’île en longeant le Rhône, puis faire halte au Musée des Confluences, dont les collections regroupent 3,5 millions d’objets issus des sciences naturelles, humaines et techniques. Ensuite, pour regagner le cœur de la presqu’île, rien de mieux que le Vaporetto, le bateau-bus typiquement lyonnais, qui nous mène de la station Confluence à la station Bellecour en 20 minutes. Bon à savoir: durant les vacances d’été, le Vaporetto navigue tous les jours, mais hors saison, il vaut mieux consulter l’horaire.
17 h
Depuis la place Bellecour, il ne faut que quelques minutes de marche pour se rendre au Grand Hôtel-Dieu, classé monument historique. Cet ancien hôpital, spectaculairement métamorphosé en centre commercial regroupant nombre d’enseignes prestigieuses, mais aussi des restaurants et même un hôtel, ne manque pas de charme. On y va aussi pour explorer le cloître, les cours intérieures et les jardins, sans oublier le petit Musée Soieries Brochier, qui témoigne du passé industriel et commercial de Lyon.
20 h
Lyon ne porte pas le titre de capitale mondiale de la gastronomie pour rien. En effet, la ville est reconnue pour ses bonnes tables, dont une vingtaine sont tenues par des chefs étoilés Michelin. Envie de se gâter? Installé dans le Grand Hôtel-Dieu, Le Grand Réfectoire du chef étoilé Marcel Ravin ne vous décevra pas. Autre option non loin de là: le Café Terroir du jeune chef de la relève Jean-François Têtedoie, qui s’amuse aux fourneaux à réinventer les classiques.
Pour prolonger le séjour: détour par le Beaujolais
Beaujolais n’est pas que synonyme de «vins nouveaux». Au-delà de la viticulture, certes omniprésente dans cette région qui compte pas moins de 2000 domaines, un détour par le Pays des pierres dorées, au nord-ouest de Lyon, s’impose.
Facilement accessibles en train ou en voiture, des bourgs médiévaux comme Oingt, classé parmi les plus beaux villages de France, séduisent avec leurs façades en pierres jaune ocre et leurs vestiges historiques, sans oublier leurs vignerons.
À ne pas manquer: le Musée de la Tour et sa terrasse panoramique, pour une vue incomparable sur les paysages des environs, et le fascinant Musée de la musique mécanique (entrée gratuite).Chaque premier week-end de septembre, Oingt est aussi le théâtre du Festival international des orgues de Barbarie.
Infos pratiques
S’y rendre: Des compagnies aériennes comme Air Transat et Air Canada proposent des vols directs entre Montréal et Lyon à l’année. Une escale à Paris en vue? Le TGV assure la liaison entre les deux villes en deux heures avec des départs réguliers plusieurs fois par jour.
Se déplacer: Le transport en commun est bien développé à Lyon avec plusieurs lignes de métro et de tramway, deux funiculaires, une navette fluviale et des autobus. Très avantageuse, la City Card (valide pour une durée de 24 à 96 heures) donne non seulement un accès illimité aux transports, incluant le Rhônexpress, qui relie la gare Part-Dieu à l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry, mais aussi l’entrée gratuite dans une trentaine de musées, des visites guidées et des réductions sur certaines activités de même que sur la location de vélos en libre-service.
Où séjourner: Opter pour un hôtel sur la presqu’île de Lyon s’avère probablement le plus pratique pour qui souhaite arpenter la ville de long en large. Un point de repère : la place Bellecour, zone centrale où se trouvent non seulement de nombreux commerces, mais aussi d’excellents restaurants.
Pour ce reportage, notre journaliste était l’invitée d’Explore France, d’Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme et d’OnlyLyon Tourisme et Congrès.