4 vérités sur les taches pigmentaires

4 vérités sur les taches pigmentaires

Par Jessica Dostie

Crédit photo: iStock

Est-il possible d’atténuer, voire de faire disparaître, ces taches brunes qui brouillent le teint? On fait la lumière sur la question.

Les taches pigmentaires résultent d’une surproduction de mélanine menant à la formation de taches foncées inesthétiques souvent concentrées sur le visage, les mains et le décolleté. Bref, les zones les plus exposées au soleil. Résultat ? Un teint inégal en manque d’éclat. Voici pourquoi elles apparaissent et de quelle manière leur dire adieu une fois pour toutes.

1. Toutes les taches pigmentaires sont causées par la surexposition au soleil.

FAUX. Bien que l’exposition cumulative aux rayons UV (une affection nommée lentigo solaire) et le vieillissement cutané s’avèrent les causes les plus communes de l’hyperpigmentation, d’autres facteurs peuvent être pointés du doigt, rappelle la Dre Noémie Vézina, spécialiste du rajeunissement du visage et directrice médicale du centre d’esthétique montréalais Sabbya. «Les mélanocytes, les cellules qui produisent la mélanine, peuvent aussi être exacerbés par une réaction postinflammatoire, le stress, les prédispositions génétiques, la prise de certains médicaments ou les changements hormonaux», énumère-t-elle.

2. Les personnes au teint foncé sont davantage sujettes aux taches.

VRAI. Le phototype a une réelle incidence sur l’apparition de taches sombres sur l’épiderme, en particulier celles qui résultent d’une inflammation ou d’un traumatisme. «Plus on a la peau foncée, plus on risque d’observer une hyperpigmentation postinflammatoire après un bouton, une poussée d’eczéma, voire une brûlure en raison des taux plus élevés de mélanine dans la peau», souligne la Dre Vézina.

Le meilleur moyen de les prévenir? La protection solaire, indispensable toute l’année, et ce, peu importe le type de peau, martèle le médecin.

3. Atténuer l’apparence des taches pigmentaires demande nécessairement des traitements esthétiques invasifs et coûteux.

FAUX. On peut facilement – et sans inconfort – réduire les taches grâce à des procédures non invasives, comme le peeling chimique. Ce soin, réalisé en clinique médico-esthétique à l’aide d’ingrédients actifs concentrés comme l’acide glycolique, permet de retirer les pigments ancrés à la surface de l’épiderme en l’exfoliant.

«Ça ressemble à un facial, décrit la Dre Vézina. Ce n’est pas le soin qui donne les meilleurs résultats sur les taches très prononcées, mais ça contribue réellement à atténuer celles qui sont superficielles.»

Certes, le laser fractionné s’avère pour sa part particulièrement efficace pour éliminer tous les types de taches, mais le processus de guérison – jusqu’à une semaine – ne convient pas à tout le monde. D’autant que les coûts s’élèvent à plus de 1000$ la séance et peuvent grimper vite, puisqu’il faut en compter au minimum deux ou trois. Une autre option? Le peeling au laser, qui travaille un peu moins en profondeur, mais réduit visiblement les taches pigmentaires avec un temps de récupération et un investissement moindres.

À la maison, l’utilisation quotidienne de sérums éclaircissants de grade médical à base de niacinamide ou d’acide azélaïque, notamment, est également recommandée pour unifier le teint. Une combinaison des différentes méthodes citées ci-dessus assure d’ailleurs des résultats optimaux.

4. Certaines procédures médico-esthétiques peuvent exacerber le pigment au lieu de le faire disparaître.

VRAI. Technologie plus ancienne que les lasers, la lumière pulsée (IPL ou BBL) a aussi fait ses preuves pour réduire l’hyperpigmentation. Mais pas dans tous les cas! «Ça fonctionne bien seulement pour les lentigos solaires ou les anciennes cicatrices d’acné, notamment. Les taches de type mélasma causées par les fluctuations hormonales liées à la ménopause ou à l’hormonothérapie sont au contraire accentuées par la chaleur et la lumière générées par ce type d’appareil», avertit la Dre Vézina.

D’où l’importance d’obtenir un diagnostic précis et de s’en remettre à des professionnels qualifiés. «Un mélasma traité comme n’importe quelle autre tache pigmentaire ne partira pas, continue-t-elle. Dans ce cas, il faut faire preuve de patience et utiliser les bons outils.

Bon à savoir

L’automne et l’hiver sont les meilleurs moments pour entreprendre un traitement, alors que les occasions d’exposition aux rayons du soleil sont limitées.

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