Ancien travailleur dans les télécommunications, François Di Pietro se dévoue corps et âme, sans compter son temps, afin d’aider son prochain.
Connaissez-vous François Di Pietro? Si vous habitez à Saint-Adolphe-d’Howard ou dans les environs, il y a de fortes chances que oui. C’est que le brave homme, très sociable de nature, adore aussi rendre service à ses voisins. À Montréal d’abord, lieu de sa naissance, puis dans Les-Pays-d’en-Haut où il a élu domicile avec sa famille, il y a quelques années. Ses bonnes œuvres l’ont aussi mené en Amérique latine. Bref, ce gentilhomme du bénévolat a beaucoup voyagé, accumulant les souvenirs et cultivant les amitiés. En temps de pandémie, ses actions bénévoles sont sur pause vu son âge (il a 72 ans). Mais il profite de l’occasion pour refaire ses forces, donnant un peu de son temps à une friperie, afin de mieux reprendre le collet dès qu’on sera «de l’autre bord de cette foutue pandémie».
Des paroissiens exemplaires
C’est sa mère, Simone Lamontagne, une bénévole dévouée jusqu’à son dernier souffle, qui a tant inspiré le jeune homme d’autrefois. «Toute sa vie, elle a participé à des activités paroissiales et contribué à de nombreuses causes, dont celles des femmes et des aînés, se souvient-il avec émotion. À 89 ans, elle allait dans les résidences pour tenir compagnie aux personnes seules.» Suivant son exemple, il s’est impliqué à son tour. «J’ai chanté dans une chorale, coaché au soccer, contribué à des activités caritatives. J’ai aussi aidé des jeunes à préparer leur première communion ou leur confirmation.» Bref, partout où un coup de main était nécessaire, M. Di Pietro répondait présent!
Ici comme ailleurs
Le Montréalais d’origine a aussi fait preuve de fraternité sous d’autres cieux, participant à des projets de construction de garderies dans des bidonvilles au Pérou ou de cuisines populaires en Amazonie. «J’étais fort pour trouver des médicaments», dit modestement celui qui, au fil des années, a fait appel à son large réseau d’amis et de connaissances pour également amasser des fonds. Il a même couru le marathon de Montréal pour aider une famille péruvienne dans le besoin. Il se souvient aussi de ce passage de l’humanitaire britannique Anita Goulden à la télévision, venue parler de son projet de fondation pour des enfants vivant avec un handicap physique ou mental à Lima. «Deux jours plus tard, j’étais là-bas pour prêter main-forte!»
Padre Francisco
Surnommé «Padre Francisco» par des Péruviens, en raison de ses bonnes actions et de la petite croix qu’il portait au cou, cadeau de son ami le révérend Raymond Gravel, notre homme aurait pu effectivement endosser la soutane. Il a failli le faire, d’ailleurs. «J’aurais voulu entrer au séminaire, mais mon père m’en a dissuadé.» N’empêche que bien des années plus tard, ça lui est arrivé de faire des célébrations dominicales de la Parole dans certaines municipalités des Laurentides… et même de donner la communion. «Ça s’appelle une Assemblée dominicale en attente de célébration eucharistique, qui peut se faire en l’absence d’un prêtre. Les hosties doivent toutefois être bénies par un prêtre! À chaque occasion, je préparais soigneusement mon homélie. Je prenais ça très au sérieux.» Il a aussi été fossoyeur, toujours à titre de bénévole. «J’ai creusé des tombes, parfois avec mon fils, Louis-Thomas. Quand ce dernier a préparé son cv pour l’école quelques années plus tard, il a écrit: fossoyeur apprenti (rires).»
C’est pas compliqué!
Ce grand amateur de voitures (Ah! Sa belle Mustang!) et amoureux des animaux (il s’occupe de chats errants et en a 11 à la maison) passe aussi la guignolée chaque année avec son fils. «Ces moments me sont précieux, ils aident à consolider les liens entre nous. Et depuis qu’il est petit, mon garçon est exposé à des valeurs chères à mon cœur, comme l’esprit d’entraide et le sens de la communauté. Aujourd’hui, il est coach de football bénévole.» Le papa fait aussi partie de l’Entraide bénévole des Pays-d’en-Haut à Sainte-Adèle, où il est chauffeur accompagnateur. «J’amène les gens faire leur épicerie et j’assure le transport de personnes en dialyse.» Il rend aussi visite à des personnes malades dans les hôpitaux, pour jaser ou jouer un peu de saxophone, et fait l’accompagnement en fin de vie. «Je m’attache très vite aux gens en difficulté. Je ne le sais pas trop pourquoi. Dans le fond, j’aime les gens et je veux les aider.» Aussi simple que ça!
Ces portraits sont réalisés dans le cadre de notre action On jase-tu? qui vise à briser l’isolement social. Merci à nos partenaires de leur appui: Quebecor | Les Résidences Soleil – Groupe Savoie | Laflamme et Associés | L’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic | McCafé
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