Semaine nationale de la santé mentale : Rechargez-vous!

Semaine nationale de la santé mentale : Rechargez-vous!

Par Élise Jetté

Crédit photo: iStock Photo

«La première chose qu’on voudrait que les gens comprennent, c’est que la santé mentale fait partie de la santé globale, explique Renée Ouimet, directrice du Mouvement Santé mentale Québec. La santé, c’est avoir un équilibre dynamique dans les différentes sphères de la vie. Si on n’a pas de santé mentale, on n’a pas de santé.» 

On préconise ainsi sept astuces pour se recharger et maintenir une bonne santé mentale. AGIR pour donner un sens à sa vie, RESSENTIR pour s’approprier et assumer ses émotions, S’ACCEPTER pour connaître ses forces et exprimer ses limites et ses besoins, SE RESSOURCER pour faire de la place à ce qui fait du bien, DÉCOUVRIR pour s’ouvrir à la vie et aux autres, CHOISIR pour développer son autonomie et CRÉER DES LIENS pour établir des relations bienveillantes. 

Avoir un diagnostic de trouble de santé mentale ne signifie pas que notre santé mentale ne peut pas être bonne. «C’est comme le diabète, dit Mme Ouimet. Si on a les sous qu’il nous faut pour acheter les aliments appropriés et la médication adéquate pour réguler la glycémie, on est en mesure d’être en bonne santé. Il en va de même pour la santé mentale.» Ainsi, un milieu de vie sain et l’utilisation de ressources adaptées peuvent faire en sorte que nous ayons une bonne santé mentale malgré tout.

Protéger sa santé mentale, ça se fait de la même manière pour tout le monde. Au même titre que les gens qui travaillent beaucoup et qui ont besoin de prendre du repos, un aîné, par exemple, peut avoir besoin d’une pause. «Un pause à titre de grand-parent qui garde souvent, une pause d’aidant naturel, de bénévolat, de conjoint, même!», énumère Mme Ouimet. 

Les changements dans la routine peuvent souvent représenter un déclencheur de modification de l’état d’esprit d’une personne. Quelqu’un qui prend sa retraite peut notamment éprouver un sentiment d’impuissance et d’inutilité. «Il est donc important de continuer à se placer dans des contextes où on peut reconnaître nos forces. Si, par exemple, on était ingénieur, on ne devient pas mauvais dans tout parce qu’on ne pratique plus dans le domaine du génie. On doit simplement redéfinir qui on est», explique Mme Ouimet. «Quand on est actif dans la vie de tous les jours, on est dans le courant. À la retraite, souvent, on doit choisir daller dans le courant», ajoute-t-elle. 

La bonne santé mentale, c’est vaste et il n’y a pas qu’une manière d’y parvenir. «En vieillissant, l’idée, c’est de rester ouvert à découvrir des nouvelles personnes, des nouvelles amitiés, des nouvelles façons de faire, soutient Mme Ouimet. On peut aussi faire la liste des solutions possibles à nos problèmes pour finir par voir des avenues qu’on n’avait pas considérées.»

Quand on jongle avec tous les aspects de la vie, il peut arriver que l’on échappe des balles. «Et c’est là qu’on a besoin de ressources externes, précise Mme Ouimet. Ça peut être la famille, des médicaments, quelqu’un pour nous encadrer dans un déménagement, pour passer d’une maison à une résidence. Le soutien, c’est souvent la clé.»

Si on peut parfois avoir l’impression de perdre notre autonomie parce qu’on a besoin d’aide, c’est pourtant un geste autonome que de demander un coup de main quand il le faut. Même si l’on est dans une société de performance et d’apparence, Mme Ouimet rappelle la nécessité d’aller vers les autres et de favoriser le collectif plutôt que l’individualisme. «C’est tout un exercice de se sortir des idéologies encouragées par notre société, mais ça apporte du bien à soi et à l’autre d’aller à la rencontre des gens.»

Pour en savoir plus: mouvementsmq.ca

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