La famille n’est pas toujours avertie en cas de décès. Lorsqu’une personne décède, le liquidateur ou le notaire chargé de la succession doit, en principe, rechercher les héritiers et les avertir, même si le défunt avait coupé les ponts avec sa famille. Au Québec, seules les personnes désignées comme héritières sur le testament du défunt seront recherchées. En l’absence de testament, le notaire devra effectivement rechercher les héritiers désignés par le Code civil, à savoir l’époux ou l’épouse, ainsi que les enfants du défunt, voire ses parents, ses frères et ses sœurs.
Mais parfois, la personne s’est remariée ou a eu d’autres enfants. Dans ce cas, le notaire n’a pas toujours été informé qu’elle avait eu une autre vie: il n’a pas de raison de chercher de précédents enfants ou conjoint. Si un proche dissimule délibérément l’existence d’autres héritiers, il peut être frappé d’une déclaration judiciaire d’indignité, ce qui aura pour effet de le priver de la totalité de son héritage. Parfois aussi, simplement, aucune succession n’a été ouverte et aucun héritier recherché car le défunt n’a laissé aucun bien.
Pour savoir si une personne est toujours en vie, consultez les chroniques nécrologiques sur internet, suggère Me Nathalie Sansoucy. Mais le Directeur de l’état civil n’est pas habilité à dire si quelqu’un est encore en vie ou non…
Comment engager des recherches?
Interroger ses frères et sœurs, ses cousins ou le notaire qui a réglé la succession de ses parents, par exemple, permet parfois de glaner des informations. Faire appel à un généalogiste est aussi une bonne piste. Ce sont des spécialistes de ces recherches, familiers des états civils et autres bases de données. Les notaires peuvent leur confier la mission de rechercher des héritiers. Dans ce cas, ils concluent avec l’héritier retrouvé un contrat de révélation, et se rémunèrent avec une partie de ce qui lui revient.
Un généalogiste peut aussi rechercher une personne pour d’autres raisons, sans qu’il soit question de délivrer un héritage. Le prix à régler pour ce travail est alors fixé en amont avec le client qui veut lui confier cette mission et doit figurer dans le contrat signé entre eux. Le coût varie selon la complexité de l’enquête. Si elle semble facile, quelques centaines de dollars devraient suffire.
Une autre option serait de recourir à un détective privé pour ces recherches. Là aussi, un contrat devra être signé. Les tarifs sont librement définis entre le professionnel et son client. «Ces professionnels disposent de moyens d’enquête que tout le monde n’a pas», souligne Me Sansoucy. À noter, ni le généalogiste ni le détective n’ont le droit de révéler les coordonnées de la personne retrouvée si celle-ci est un adulte et qu’elle s’y oppose.
Pour gérer l’absence
Malgré les recherches, la personne n’a pas été retrouvée, ni son décès prouvé? Un résident du Québec est considéré comme absent s’il a cessé de paraître à son domicile sans donner de nouvelles et qu’on ne sait pas si il vit encore. Au Québec, un absent est présumé vivant durant les sept années suivant sa disparition, à moins que son décès soit prouvé avant l’expiration de ce délai. Pendant l’absence, si l’absent n’a pas désigné d’administrateur de ses biens, toute personne concernée par la disparition peut demander au tribunal d’ouvrir une tutelle à l’absent. Le tribunal désignera alors un tuteur chargé d’administrer les biens et d’exercer les droits de l’absent.
Après un an de disparition, le conjoint marié ou uni civilement, ou le tuteur à l’absent, peuvent demander au tribunal l’autorisation de liquider le patrimoine familial. Le mariage ou l’union civile peuvent être dissous. Et une fois le délai de sept ans écoulé, tout intéressé est en droit de demander un jugement déclaratif de décès auprès de la Cour supérieure. Faute de preuves, le tribunal déclarera le décès à l’endroit où la personne a été vue pour la dernière fois. La succession s’ouvrira.
Si la personne réapparaît par la suite, les effets du jugement déclaratif de décès cessent immédiatement. Elle aura le droit de récupérer son patrimoine dans l’état où il se trouve. Ses héritiers devront autant que possible le lui restituer. La personne réapparue devra demander l’annulation du jugement déclaratif de décès, ainsi que la rectification de l’information la concernant au registre de l’état civil du Québec.
Si la personne ne réapparaît pas dans un délai de dix ans, et qu’elle aurait dû hériter, sa part est perdue définitivement.
Divorcés pour toujours
Il suffit d’une année de disparition pour pouvoir procéder à l’annulation du mariage ou de l’union civile. Dans ce cas, même la réapparition ultérieure de l’absent ne changera rien: le mariage ou l’union civile demeureront dissous.
Qui s’occupe des formalités liées au décès?
Si on connaît le testament, le liquidateur de la succession prend la responsabilité des démarches, indique Me Sansoucy. Sinon, cela peut être les plus proches parents, des proches ou des amis. Les frais funéraires sont payés sur la succession.
Demander une enquête
Vous pouvez signaler la disparition d’un proche à la police. Indiquez alors aux policiers en quoi la situation est différente des habitudes de la personne disparue.
Un adulte a le droit de disparaître en coupant tout lien avec ses proches. Si la police le retrouve, et que le disparu ne veut plus être en contact avec ses proches, sa décision devra être respectée par le corps policier. La famille sera avertie que l’adulte a été localisé, mais qu’aucun détail ne peut lui être donné sans le consentement du disparu.
Quand le décès est certain
Si une personne a disparu dans des circonstances de nature à mettre sa vie en danger, ou si son décès est certain mais que le corps n’a pu être retrouvé (par exemple, dans le cas d’un accident d’avion), il faut déposer une requête en jugement déclaratif de décès auprès de la Cour supérieure. Cela nécessite de déposer également des preuves permettant au juge de déclarer la personne décédée. Le jugement déclaratif permettra au Directeur de l’état civil de délivrer un certificat de décès. Le Directeur de l’état civil peut aussi dresser l’acte de décès d’un absent quand un tribunal a reconnu la culpabilité d’une personne pour des actes ayant causé le décès ou la disparition de l’absent.
Très intéressant sa ma éclairé maintenant je suis bien aux courants merci beaucoup
Je recherche Mr Jacques fillion ou Joseph Jacques fillion il faisait de la démence il étais au foyer Drapeau à ste -therese
J’Aimerais pouvoir retrouver mon frère Daniel Desmarais né le 16 novembre 1959 à Saint-Hyacinthe.
Ses parents: Réal Desmarais (décédé) et Gabrielle Basinet, Desmarais (famille de 9 enfants tous encore vivants)
LA dernière information, Daniel Desmarais, habitait toujours au Québec dans la région Rive-Sud de Montréal soit: Verchère, Longueuil, St-Ours, etc.
Depuis plus de 10 ans aucun signe de lui.
Maintenant la mère Gabrielle Basinet Desmarais est en services palliatifs et nous voulons informer Daniel de cette situation.
J’aimerais retrouvé mon frère Michel Rolland
Née le 3 juillet 1963
à Montréal il toujours à Montréal.
Pas de nouvelles depuis 4 ans il vivait dans la rue
J’aimerais retrouver mon père biologique Claude Turmel il était policier pour la sûreté du Québec dans les années 1965
Bonjour, ma mère étant décédée dernièrement, j’aimerais retrouver mon père biologique. Pourriez-vous me donner un endroit, une idée pour retrouver mon père? Canadien, supposément originaire de Notre-Dame-de-Grâce. Il (si toujours vivant) aurait dans la fin 80, début 90. Son nom? Georges Allan ou Allen, un frère appelé Jack qui aurait été marié à une certaine Germaine ou Gerry. Ils auraient eu 2 enfants dont un appelé Patrick et une fille. C’est tout, mis à part qu’ils se sont rencontrés à Montréal vers 1955-56. Il serait retourné chez ma mère à La Tuque avant et après ma naissance en août 1957. Merci de votre aide!
Je suis à la recherche de mon frère Daniel Dahl Charbonneau née le 29 ou 30 janvier 1959 nous avons été séparé du couvent 2055 rue ladauversiere à st Léonard à l’âge de 3/12
Bonjour,
Je viens de savoir que mon père biologique est décédé il y a 7 ans. Personne ne nous a avertis. Pourtant, sa seconde épouse qui a vécu un autre 6 ans après lui (décédée en 2023) connaissait bien notre existence. S’il n’avait pas de testament, n’aurait-il pas eu lieu de nous contacter, nous, ses 3 enfants enfants biologiques? Devons-nous nous sentir lésés? Comment savoir s’il avait ou non un testament? Après tout ce temps…Quels sont nos recours en pensant le plus économiquement possible?