Il y a solitude et… solitude. Celle que l’on choisit et même que l’on bénit. Cet espace que l’on se réserve pour se reposer, se ressourcer, pour recharger nos batteries. Mais qu’en est-il de celle que l’on subit et qui devient synonyme de souffrance? On n’est plus seul par désir, mais parce qu’on n’a plus d’occasions d’avoir des contacts sociaux valorisants… Le décès des proches ou un déménagement sont des facteurs qui peuvent entraîner l’isolement, tout comme la retraite qui laisse un grand vide pour plusieurs. Fini les invitations spontanées des collègues, fini les conversations au bureau… Il faut donc réapprendre à provoquer les contacts avec autrui afin de satisfaire notre besoin d’échanger.
Que faire?
Même si, à prime abord, le défi peut sembler insurmontable, il est possible de briser l’isolement peu importe depuis quand on y est plongé. Il faut d’abord éviter le piège de l’apitoiement et tenir loin ces pensées qui laissent croire que nous sommes responsables de cet isolement. Prendre conscience de notre pouvoir de changer les choses, voilà plutôt ce que l’on devrait avoir en tête!
Le premier geste à poser peut sembler anodin, mais constitue un grand pas pour plusieurs: sortir! À tous les jours, si possible. Par exemple, faire les courses quotidiennement au lieu d’une fois par semaine, aller chercher son journal au dépanneur, prendre un café au centre commercial… Ce genre de sortie permet au moins d’échanger quelques mots avec les commis ou les autres clients. Cela vaut mieux que de s’enfermer et de broyer du noir! Et qui sait? Cela ouvrira peut-être la porte à des conversations plus élaborées.
Une autre clef: planifier les contacts sociaux. On peut commencer par faire «l’inventaire» de nos intérêts, de nos passions. Ensuite, on s’informe des ressources disponibles dans notre quartier. Il y en a souvent plus qu’on ne le croit! Voici quelques exemples d’activités et d’endroits pour les pratiquer.
Envie d’apprendre ou de bouger?
Envie d’apprendre?
Pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups et socialiser tout en élargissant nos connaissances? C’est chose possible à l’Université du troisième âge. S’adressant aux personnes de 50 ans et plus et présente dans plusieurs régions, l’UTA offre des cours et des formules pédagogiques variés. On y propose même des voyages d’immersion ou de coopération.
Pour ceux et celles qui aimeraient parfaire leurs connaissances en informatique, le Collège Bois-de-Boulogne et le Collège de Maisonneuve – à Montréal – offrent les ateliers Internautes poivre et sel également destinés aux 50 ans et plus.
Envie de transmettre des connaissances?
Enseigner une activité manuelle, raconter des bribes de notre histoire, témoigner d’une époque… Tout cela peut être fort enrichissant tant pour celui qui transmet que pour celui qui reçoit. Les aînés ayant envie de partager leur savoir avec la jeune génération sont invités à contacter l’association L’amitié n’a pas d’âge.
Une option «virtuelle» cette fois: le cybermentorat, comme le propose le site Academos où, là aussi, l’expertise des aînés est très recherchée.
Envie de bouger?
L’activité physique est également une bonne façon de rompre l’isolement. Pour garder la forme tout en socialisant, on peut vérifier s’il existe un club sportif pour aînés dans notre région. Les municipalités de Cap-Rouge et de Saint-Augustin-de-Desmaures ont toutes deux leur club sportif 50 et +. Sur le portail de la Ville de Montréal, on trouve également plusieurs clubs de vélo ou de marche pour les aînés.
Envie… d’un peu de tout?
Pique-niques, conférences, voyages… Plusieurs associations offrent une belle variété d’activités de groupe. Entre autres, les Retraités flyés, un regroupement sans structure formelle ni carte de membre. Ou encore, Cité Boomers qui cherche à regrouper des gens qui partagent les mêmes intérêts dans le cadre d’activités diverses. On peut contacter la Fédération de l’âge d’or de notre région ou le Cercle des fermières le plus près.
D’autres outils
D’autres outils
Pour se mettre au courant des activités qui nous sont accessibles, on consulte le babillard du journal de quartier. À noter que les sites Internet des hebdomadaires régionaux regorgent d’idées pour vous divertir! On visite Leshebdos.com pour dénicher le portail de notre journal de quartier et on consulte la section «Nos organismes». Ou on se rend à la section Quoi faire de notre site.
Le CLSC constitue aussi un pont entre la personne esseulée et les organismes de sa région. Plusieurs de ces organismes offrent des services d’appels téléphoniques ou de visites à domicile. On peut également s’adresser à notre municipalité; la plupart des municipalités fournissent de la documentation sur ce qui se passe tout près.
Internet, ami ou ennemi?
Le Web aide-t-il à socialiser ou, au contraire, pousse-t-il à un plus grand retranchement? Il semblerait que ce soit du cas par cas. Pour certains, il constituerait une solution leur permettant de plonger dans un «autre monde» et de créer des «contacts». Mais la vraie socialisation ne peut se dérouler exclusivement devant un ordinateur ou via le combiné du téléphone… Internet peut cependant aider à organiser les loisirs, à initier des contacts et à les conserver.
Pour Odile, une internaute de 65 ans, le Net a été des plus salvateurs. À la suite du décès de son mari, ses correspondants l’ont aidée à se changer les idées, à exprimer ses émotions, à lire au sujet du deuil… «Ma plus grande surprise a été de rencontrer autant de chaleur humaine dans un écran», confie celle qui sait quitter son clavier pour socialiser. À preuve, elle vivait l’an dernier sa première rencontre Internet: une Française d’origine vietnamienne en visite au Québec. Odile suggère d’ailleurs ce site de correspondance:
Mon coin de jardin
Lorsque la solitude n’est plus un choix, il est important de se prendre en main. C’est possible pour tout le monde!
Mise à jour: septembre 2008
Bonjour comment trouver les endroits pour des sorties pour gens seuls retraites?
bonjour
Beaucoup de difficulté à vivre ma solitude. Recherche d’amis et d’amies. Pas facile. Surtout le soir Besoin de parler avec quelqu’un.