Pas vraiment utile
Prendre de la vitamine C pour prévenir l’influenza.
Après avoir recensé une trentaine d’études, des chercheurs américains ont déterminé que les suppléments de cette vitamine ne servaient à rien. Au mieux, les symptômes attribuables au rhume étaient réduits d’environ 8 %.
Acheter tout bio.
Aucune étude n’a encore démontré que les aliments bio étaient significativement meilleurs pour la santé, ou que la quantité de pesticides ingérée aurait un réel impact sur notre santé. Cela dit, il a été prouvé que l’exposition répétée et à fortes doses aux pesticides entraînait chez les agriculteurs des effets néfastes (problèmes de peau, déformations congénitales, troubles neurologiques, etc.). On se doute donc que les pesticides ne feront jamais partie d’une diète équilibrée! Mieux vaut opter pour la version bio des aliments qui y sont le plus exposés: les fraises, les épinards, les nectarines, les pommes, les pêches, les poires, les cerises, les raisins, le célere, les tomates, les poivrons et les pommes de terre.
Source: Environmental Working Group (EWG).
Aseptiser la maison (ou soi-même!)
Experte en maladies infectieuses à l’Université de Columbia, la Dre Elaine Larson fait partie des nombreux chercheurs ayant étudié ce sujet. Elle est catégorique: si on se lave souvent, c’est essentiellement pour des raisons esthétiques et non pour notre santé. Selon elle et certains de ses pairs, on n’aurait besoin de se doucher qu’une ou deux fois par semaine. À trop se récurer le corps, on enlèverait notamment l’huile qu’il produit naturellement, le sébum, aux fonctions protectrices (contre les microbes, la sécheresse, etc.).
Les savons antibactériens seraient d’ailleurs tout à fait inutiles, un peu comme si on utilisait une arme nucléaire pour se débarrasser d’un moustique! Dans le même esprit, les nettoyants chimiques pour nettoyer la maison ne «travailleraient» pas mieux que du savon ordinaire. Sans compter que plusieurs recherches évoquent un certain danger à l’utilisation: une étude norvégienne menée auprès de 5000 femmes sur une période de 20 ans a notamment démontré que l’exposition récurrente aux produits nettoyants chimiques augmentait les risques d’emphysème et de bronchite chronique.
Se priver
Une étude parue en 2016 dans le European Heart Journal a démontré que ce qui affectait réellement la santé n’était pas le fait de se priver d’aliments jugés mauvais (desserts, pain, pâtes, friandises, etc.), mais plutôt le fait de ne pas manger suffisamment de bons aliments, spécialement ceux constituant le régime méditerranéen (poissons, fruits et légumes, huile d’olive, etc.). À ne pas se nourrir suffisamment de ce type d’aliments, le risque de développer une maladie cardiovasculaire augmenterait. Bref, si notre régime est essentiellement composé de «bonnes» choses, ce n’est pas une poutine ou une crème glacée de temps à autre qui mineront notre santé. Au contraire même: à s’interdire un aliment qu’on aime, on finit souvent par craquer et… en manger beaucoup trop!
«Détoxifier» l’organisme
On parle beaucoup de détox ces dernières années, avec plusieurs produits disponibles pour qui veut… Mais on n’a aucune raison de vouloir! Le corps élimine naturellement toutes les «méchantes» toxines qui y fourmillent. Notre foie et nos reins, en l’occurrence, ne devraient avoir besoin d’aucune aide extérieure pour faire leur travail. Ce n’est pas le cas? On consulte alors un médecin!
Éviter le gluten
«Environ 1 % de la population souffre de la maladie cœliaque, avance le nutritionniste Bernard Lavallée. Le corps de ces gens réagit anormalement au gluten, ce qui provoque de nombreux problèmes, notamment au niveau de l’intestin. Le seul traitement connu, pour le moment, est de ne pas consommer de gluten. On croit également qu’une certaine partie de la population souffrirait de ce qu’on appelle la sensibilité au gluten non cœliaque. Même si elles n’ont pas la maladie cœliaque, ces personnes pourraient bénéficier d’un retrait du gluten de leur alimentation. Entre 3 % et 6 % des Canadiens seulement seraient atteints de cette sensibilité. Or, près d’un Canadien sur trois recherche des produits sans gluten. Il n’y a pourtant aucun bénéfice à retirer le gluten si notre corps n’y réagit pas de façon anormale.»
Ne s’informer que sur Internet
De plus en plus de gens consultent différents sites pour se renseigner sur des symptômes, maladies ou médicaments. Sur la base de ces lectures, plusieurs vont même jusqu’à s’autodiagnostiquer. «C’est très bien d’être informé et de se sentir en contrôle de sa santé, mais il faut aussi lire avec jugement, avise le Dr Christian Boukaram, spécialiste en cancérologie et en médecine intégrative. Ça prend beaucoup d’expérience pour pouvoir interpréter toute l’information reliée aux différentes maladies.» En se penchant sur les recherches effectuées sur des sujets liés à la santé, des chercheurs australiens et autrichiens ont d’ailleurs conclu que les moteurs de recherche, dont Google, affichaient peu de résultats réellement pertinents. Plutôt que de nourrir ses angoisses avec des informations possiblement erronées ou incomplètes, mieux vaut donc consulter.
Utile
Dormir
Un manque de sommeil chronique augmente les risques de maladies cardiovasculaires, d’obésité, d’hypertension et de diabète. Une étude de l’Université d’Oxford, parue en 2015, avance même que le manque de sommeil est aussi dommageable pour notre santé que le tabac! Selon la National Sleep Foundation, les 26-64 ans auraient besoin de dormir entre 7 et 9 heures, et les plus de 64 ans, entre 7 et 8 heures. «La fatigue, de même que le stress d’ailleurs, affaiblissent considérablement notre système immunitaire», ajoute Nathalie Thibault, microbiologiste.
Boire plus d’eau
On devrait boire au moins 1,5 litre d’eau par jour. «Cette quantité inclut toutefois tous les liquides (lait, jus, thé, etc.), nuance Hélène Baribeau, nutritionniste. Bien entendu, la quantité idéale de liquide varie un peu d’une personne à l’autre. Et en cas de forte chaleur ou d’activité physique, il faut boire davantage. Maux de tête, fatigue et étourdissements sont quelques-uns des signes de déshydratation. Le meilleur indicateur: notre urine, qui doit rester relativement claire.
Éviter les sucres ajoutés
«Il existe un lien indirect entre une consommation importante de sucre et le cancer, explique Nathalie Jobin, nutritionniste et directrice scientifique d’Extenso, organisme visant à sensibiliser la population à une meilleure santé nutritionnelle. Une alimentation riche en sucre peut mener à l’embonpoint ou à l’obésité, puis à l’hypertension, etc. Or, ces conditions favorisent le développement de certains cancers.»
Le sucre augmente aussi les risques d’obésité, d’hypertension, de maladies cardiovasculaires et de diabète, tout en enlevant du temps au compteur. Des chercheurs canadiens ont également démontré ses ravages sur la peau: selon l’analyse du sang de participants âgés de 50 à 70 ans, chaque tranche de 1 millimole de glucose par litre de plus dans leur sang «ajoutait» 5 mois de plus à leur apparence!
Marcher
D’après une étude de la Harvard Medical School, marcher 2,5 heures par semaine, soit 21 minutes par jour, diminue de 30 % les risques de développer une maladie cardiovasculaire. Cette activité limite également les risques de surpoids, de diabète ou de haute pression. Marcher régulièrement aurait même un effet sur la mémoire, selon des chercheurs ayant travaillé avec des hommes et des femmes entre 60 et 80 ans: la partie du cerveau reliée à la mémoire augmenterait grâce à l’exercice.
Renforcer nos muscles a également d’heureuses conséquences, même quand on s’y met sur le tard: après 10 semaines d’entraînement musculaire, 50 volontaires d’une autre recherche, dont la moyenne d’âge était de 87 ans, ont vu leur force augmenter de 113 %! Elles avaient aussi acquis un meilleur rythme de marche et une meilleure santé globale.
Entretenir nos amitiés
«Le soutien social réduit considérablement les souffrances des personnes malades et diminue même la mortalité due au cancer, confirme le Dr Boukaram. L’isolement social, au contraire, va de pair avec beaucoup d’effets délétères au niveau biochimique ou immunitaire, et augmente la mortalité.» Des chercheurs américains ont suivi pendant 20 ans quelque 6000 hommes et femmes. Ceux démontrant plus d’optimisme, d’enthousiasme et d’espoir voyaient leurs risques de souffrir d’une maladie cardiovasculaire grandement réduits. Et comme les relations entretenues sont une source considérable de bien-être, elles ont un véritable impact sur notre santé.
Se laver les mains
Un lavage des mains efficace (savonner pendant au moins 30 secondes avant de rincer à l’eau tiède) permet d’éliminer environ 80 % des microbes. «Se laver les mains régulièrement enraye pratiquement un rhume sur deux», annonce Nathalie Thibault. Pour les microbes de la gastro, plus costauds que ceux de la grippe et du rhume, on peut utiliser un antibactérien (Purell ou autre) après s’être lavé les mains.
Prendre de la vitamine D
Les suppléments de vitamine D sont à peu près les seuls à faire l’unanimité auprès des spécialistes, que ce soit pour prévenir ou ralentir la progression de l’ostéoporose, limiter les risques de chutes, voire en prévention de certains cancers, du diabète ou de maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques selon quelques études moins concluantes. Chez les 50 ans et plus, Ostéoporose Canada recommande par exemple un supplément de 800 à 2000 UI par jour, ainsi qu’un apport alimentaire quotidien en calcium de 1200 mg.
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