Prendre en main sa situation financière après 50 ans: oui, c’est possible!

Prendre en main sa situation financière après 50 ans: oui, c’est possible!

Par Dominique Lamy

Crédit photo: iStock

Dans son récent ouvrage Les règles du jeu – Prendre le contrôle de ses finances, le vulgarisateur financier Alex Demers livre des conseils aux gens qui veulent s’enrichir à leurs propres conditions. Questions-réponses avec un auteur inspirant qui souhaite démontrer que nos objectifs sont atteignables pourvu qu’on y mette du sien!

Selon vous, il n’est jamais trop tard pour améliorer sa situation financière?

Il n’y a pas de limite d’âge pour reprendre le contrôle de sa vie. Même après 50 ans, si on a l’impression que notre réalité financière ou professionnelle ne correspond pas à nos ambitions, il y a de nombreuses possibilités qui s’offrent à nous pour faire bouger les choses. Investir en soi en achetant des livres de développement personnel pour s’éduquer sur différents sujets, bâtir une deuxième source de revenu pour gonfler notre surplus budgétaire ou chercher à obtenir une meilleure rémunération de son employeur sont des exemples de stratégies pour passer à l’offensive et miser ainsi sur des méthodes pour améliorer notre sort.

Il faut toutefois s’engager à quitter notre zone de confort pour développer notre plein potentiel. L’objectif ultime, c’est de se sentir à «la bonne place». Souvent, les gens ont tendance à rester dans une routine confortable. La peur de l’inconnu les empêche de mettre en branle un changement, bien davantage que la variable de l’âge.

Les gens agissent davantage sur leurs habitudes de consommation que sur leur capacité à générer plus d’argent. Vous écrivez d’ailleurs dans votre livre que la frugalité a ses limites. Est-ce si difficile de trouver des manières d’accroître ses revenus?

Une personne frugale souhaite restreindre ses dépenses le plus possible. Par conséquent, en demeurant sagement à la maison et en évitant les sorties et les loisirs, les adeptes de la frugalité ou de la simplicité volontaire ne dépensent que peu d’argent. L’inaction permet d’économiser. À l’inverse, pour augmenter nos revenus, il est nécessaire de passer à l’action, d’investir du temps et de l’argent.

Parmi les moyens pour augmenter nos revenus, vous mentionnez l’entrepreneuriat. Quel serait un bon point de départ pour une personne qui veut se lancer en affaires?

Il faut d’abord trouver une manière de répondre à un besoin de la société ou de proposer une solution à un problème. Si on offre un produit ou un service qui a de la valeur aux yeux d’autrui, il y aura toujours des personnes qui seront prêtes à payer pour notre proposition d’affaires. Qu’est-ce que les gens n’aiment pas faire, ou quelles compétences ne possèdent-ils pas? La réponse à ces questions cache bien souvent un modèle d’affaires.

Plusieurs retraités envisagent de devenir consultants pour monnayer leurs compétences et retrouver une vie plus active. Quel serait votre meilleur conseil pour les encourager dans cette voie?

Faire de la consultation est une excellente façon de mettre à profit notre expérience et nos compétences acquises au fil des années. Dans le but de se faire connaître, il n’est pas nécessaire toutefois, comme ce l’était autrefois, de débourser des milliers de dollars pour de la publicité dans les journaux, à la télévision ou à la radio. Facebook, Instagram, LinkedIn, TikTok et compagnie sont de formidables intermédiaires pour rejoindre des clients potentiels. En plus d’y partager du contenu gratuit afin de démontrer notre expertise, on a la possibilité d’y faire de la publicité pour cibler un auditoire, une industrie ou une région spécifique. Il est difficile de monnayer nos compétences si personne ne nous connaît. La solution, c’est de maîtriser l’art du marketing numérique!

Selon vous, comment peut-on se lancer en affaires si on ne dispose pas d’une somme importante à investir dès le départ?

Trop de gens s’arrêtent à l’idée préconçue qu’il faut absolument avoir des milliers de dollars pour lancer un projet d’affaires. Pourtant, il existe certaines stratégies pour financer le démarrage d’une entreprise: avoir un partenaire qui accepte d’investir une somme d’argent en échange d’une participation à l’actionnariat est un premier exemple. Et avant de dépenser de l’argent dans tous ces frais de démarrage, il faut tester le marché et prendre le pouls de clients potentiels afin de vérifier s’il y a vraiment un intérêt pour le produit ou le service qu’on souhaite proposer. Les aspirants entrepreneurs ont peut-être d’ailleurs déjà un prospect d’importance: un ancien employeur pourrait avoir intérêt à brasser des affaires avec vous!

Il y a quelques années, vous avez investi 7000$ dans la création d’un site web qui vous permet aujourd’hui d’obtenir des revenus passifs d’environ 125 000$ par année. Pouvez-vous nous parler un peu de cette entreprise?

L’histoire a commencé par l’ouverture d’un centre de formation dans les Laurentides, dont la mission était d’offrir des cours sur l’investissement autonome et les marchés boursiers. Mais le local commercial coûtait cher et l’achalandage n’était pas au rendez-vous. J’ai donc fermé les portes du centre, sans pour autant abandonner l’idée de départ: offrir des formations. J’ai décidé par la suite d’enregistrer des vidéos de chacune des formations pour les vendre en ligne, sur un site web prévu à cette fin. Parallèlement, dès septembre 2019, j’ai lancé le balado Finance 360, qui aborde justement ces thématiques.

Avec l’arrivée de la pandémie en 2020 et les périodes de confinement qu’elle a entraînées, les gens se demandaient quoi faire à la maison. Les formations en ligne ont alors gagné en popularité. Une correction du marché boursier est aussi survenue au même moment, attirant l’attention des gens sur les possibilités du courtage en ligne. Mes ventes et l’abonnement au podcast ont alors connu une hausse exponentielle.

Que faut-il comprendre de cette expérience?

Le secret, c’est qu’un grand nombre de personnes engagées envers une marque peut vous permettre de générer des revenus importants. Derrière cette histoire et ce désir de développer un tel auditoire se cache néanmoins beaucoup de travail. Pour se démarquer de ses compétiteurs, l’entrepreneur doit sortir du lot et faire preuve de constance.

Pour terminer, comment expliquez-vous votre succès financier?

Mon désir de liberté m’a toujours poussé à travailler et à vouloir entreprendre. J’ai voulu me sentir en contrôle de mes finances et de ma vie professionnelle. Y arriver demande de la persévérance et de la discipline. C’est un peu comme l’entraînement en gymnase: en déployant des efforts sur une longue période de temps, il est possible d’atteindre nos objectifs. Pour ma part, ça s’est fait sur une décennie. Le plus important, c’est de passer à l’action!

 

Dernière mise à jour: août 2024

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