La boxe, un sport qui a du punch!

La boxe est un sport qui favorise une bonne santé physique et mentale. Qui plus est, elle se pratique à tous âges et ce, sans jamais avoir à donner de coups de poing sur la binette de l’adversaire (ni en recevoir). Alors, on monte dans le ring?

La boxe est entrée dans la vie d’Anie Samson de façon inusitée. En 2007, dans le but d’encourager les gens à bouger davantage, l’ex-mairesse de l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc Extension, à Montréal, avait suggéré d’organiser une séance de photos avec d’autres élus à l’Académie Martial, fondée par Ali Nestor, un ancien boxeur professionnel. Le jour de la séance, Anie prévient Ali que frapper pour le plaisir d’envoyer quelqu’un au sol et lui faire mal, ça ne l’intéresse pas. Or, dès qu’il lui met un gant, elle a une révélation: «Tout à coup, je me suis sentie comme si j’avais le droit de frapper, la permission de faire sortir ce que j’avais en dedans de moi.»

Aujourd’hui, Anie en est à sa quatrième paire de gants et ne se passerait plus de ce sport. «Après un entraînement, je suis épuisée, mais ressourcée et revigorée.» Il va sans dire qu’elle ne regrette pas d’avoir ignoré ses appréhensions de l’époque. «J’étais sportive quand j’étais jeune, mais pendant mes années en politique, je n’avais plus de temps pour moi. De plus, comme j’avais un genou en métal, je me disais que je ne pouvais plus faire grand-chose.»

Il n’y a pas d’âge pour s’initier

Ali Nestor affirme qu’il n’est jamais trop tard pour se remettre en forme avec la boxe. «Après un certain âge – je dirais même avant 50 ans –, on parle de perte de réflexes et de coordination chez les gens. Dans la boxe, il y a justement plusieurs types d’exercices qui favorisent la coordination et le maintien des réflexes. On a tendance à penser que la boxe, c’est deux personnes sur un ring en train de livrer un combat, mais il y a tout un aspect technique qui le précède.»

Un cours de boxe commence avec un échauffement articulaire et musculaire, suivi d’un circuit d’entraînement composé d’exercices cardiovasculaires (corde à danser et sautillements sur place, par exemple). Place ensuite aux rudiments de base : se positionner et se déplacer en maintenant son équilibre, placer ses mains pour esquiver les poings de son adversaire et donner les coups de base (direct, crochet, coup remontant). «Par la suite, on perfectionne ces techniques-là en les répétant plusieurs fois devant un miroir. Il y a beaucoup d’exercices où on place les personnes en équipe de deux pour qu’elles apprennent à lancer un coup et se défendre. Il y a aussi les exercices au sac, que les gens aiment énormément et qui permettent d’extérioriser complètement ce qu’on a à l’intérieur.»

Les cours pour les gens âgés de 50 ans et plus, qu’Ali surnomme les ninjas (!), comprennent des combats dans le ring. « Il n’y a pas de coups portés au visage, seulement des petits coups lancés au corps. L’objectif est de s’amuser. On change de partenaire à plusieurs reprises et un homme peut très bien se battre contre une femme. »

Un sport adaptable

Avant de commencer, Ali recommande toujours de consulter son médecin de famille, comme on le ferait pour n’importe quelle autre nouvelle activité physique. «C’est toujours bon d’avoir son accord et d’informer l’instructeur de boxe de nos douleurs et limitations pour qu’il modifie l’entraînement en conséquence. J’ai entraîné des gens de différentes conditions physiques, dont des personnes en fauteuil roulant. Par exemple, si une personne souffre d’arthrose et qu’elle a les mains fragiles, il y a des types de matériel qu’on peut utiliser pour qu’elle frappe sur un sac sans se faire mal.»

À moins de monter dans le ring pour faire du combat, la boxe n’est pas plus dangereuse qu’un autre sport. Ali Nestor soutient qu’à l’entraînement, il y a des règles de sécurité à suivre pour éviter les blessures. Il mentionne entre autres que si on frappe sur le sac, c’est important d’avoir la bonne technique pour ne pas se faire mal aux poignets.

Les néophytes, en plus de dire à leur entraîneur d’où ils partent sur le plan physique, peuvent aussi lui parler de leurs motivations. «Quand les gens s’inscrivent, ils veulent boxer, mais que veulent-ils acquérir à travers la boxe? Souhaitent-ils simplement se remettre en forme? Augmenter leur confiance en eux ? Chercher à se dépasser? Il y a toujours une raison derrière l’intention», croit Ali Nestor.

Bénéfices multiples

Richard Ouellette, un autre adepte de boxe, dit de son sport qu’il est complet: «J’ai arrêté pendant près de deux ans à cause de problèmes d’épaules. Quand j’ai repris l’entraînement, mon entraîneur m’a préparé un programme de musculation adapté à ma condition. Avec le cardio et la boxe, ça donne un entraînement complet.»

Avec la boxe viennent aussi des bienfaits sur le plan psychologique. Les séances de groupe permettent de tisser des liens d’amitié avec des personnes qu’on n’aurait pas rencontrées autrement. Richard et Anie en savent quelque chose puisqu’ils ne se connaissaient pas avant de fréquenter l’Académie Martial. «On est tous des amis qui viennent de milieux différents. On va prendre des cafés, on fête nos anniversaires, on s’est trouvé des atomes crochus et, si quelqu’un a un problème, on est là les uns pour les autres», explique Anie. Il n’en faut pas plus pour avoir envie d’enfiler des gants de boxe!

3 pièces d’équipement nécessaires

– Une paire de gants de boxe
– Des bandes pour sécuriser les poignets, les jointures et les pouces. Si le centre d’entraînement n’en vend pas, on en trouve dans la plupart des magasins d’équipement sportif.
– Des souliers de course ou des bottines de boxe.

Conseils aux débutants

1. Avant de s’inscrire, on visite un centre d’entraînement pour voir l’ambiance et regarder les gens en action.
2. Trop timide pour aller au gym tout seul ? On y va avec un ou une amie et on s’entraîne ensemble.
3. On s’inscrit à une séance d’essai, où l’équipement est fourni.

Où s’initier à la boxe?

Alma
Laval
Lévis, Québec et Saint-Georges 
Longueuil
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Québec et Sainte-Foy
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