Même si on respire environ 20 000 fois par jour, on sous-estime trop souvent le pouvoir de notre souffle pour améliorer notre qualité de vie. La preuve par quatre bienfaits méconnus de la respiration.
Pour gérer notre stress
On connaît la pleine conscience, qui fait appel à la respiration rythmée afin de calmer l’esprit, mais comprend-on réellement les mécanismes physiologiques en cause? «Les systèmes respiratoire et nerveux sont liés, puisque le muscle du diaphragme est traversé par des vaisseaux sanguins et des nerfs», énonce Denis Fortier, physiothérapeute et auteur de l’ouvrage Va prendre l’air (Éditions Trécarré). Pour en tirer parti, on peut, par exemple, s’initier à la respiration profonde: en position assise ou couchée, on place une main sur notre abdomen, puis on inspire lentement en gonflant le ventre. Une fois qu’on a bien senti les mouvements de notre cage thoracique, on continue à respirer en tentant de les amplifier. «En ce moment, on vit tous du stress à cause de la pandémie. Et la respiration peut nous aider à mieux gérer l’anxiété», estime le physiothérapeute, ajoutant qu’on ne doit quand même pas hésiter à consulter un psychologue, au besoin.
Pour dormir
Médicaments, hormones, stress: plusieurs facteurs peuvent provoquer de l’insomnie. Si on a de la difficulté à s’endormir, plutôt que d’avaler un somnifère, Denis Fortier recommande de réduire notre fréquence respiratoire. Concrètement, ça signifie que l’expiration doit être un peu plus longue que l’inspiration. «On essaie par exemple de prendre six respirations par minute, en inspirant pendant quatre secondes et en expirant pendant six secondes», dit-il. Le fait de compter soi-même permet de fixer notre attention sur quelque chose de neutre pour réussir à s’endormir. «En fin de compte, on ne compte pas des moutons, mais plutôt des secondes!»
Pour réduire nos douleurs musculaires
«Je me sers tous les jours de la respiration avec mes patients, mentionne le physiothérapeute. On a souvent le réflexe de prendre une pilule pour calmer nos douleurs, surtout en phase aiguë, mais la respiration peut aussi faire partie du plan de traitement.» Même s’il n’est pas du tout contre les médicaments – parfois, c’est nécessaire et on s’en remet à l’avis de notre médecin –, Denis Fortier propose dans son livre un éventail d’exercices respiratoires visant à détendre les zones douloureuses. Il suffit parfois d’une petite balle de la taille d’un citron: «Si on a mal entre les omoplates, on peut s’adosser à un mur, la balle positionnée à l’endroit où on ressent de la douleur, puis on inspire et on expire en mobilisant cette partie du corps et en s’assurant qu’elle prenne de l’expansion.» Un automassage, en somme.
Pour améliorer notre posture
Avec le temps, on a tendance à adopter une posture penchée vers l’avant. «Logiquement, une posture très courbée vers l’avant n’encourage pas l’expansion thoracique nécessaire à une bonne respiration», commente Denis Fortier. Des exercices simples qui assouplissent les muscles posturaux nous permettent toutefois de retrouver un meilleur alignement de la tête, des épaules et du bassin en position debout. Le physiothérapeute explique: «On se place debout, avec la tête, les fesses et les talons collés au mur – si la posture est trop inconfortable, particulièrement chez les personnes très voûtées, on peut avancer légèrement les pieds –, on respire lentement en s’assurant d’expirer le plus longtemps possible.»
Merci pour ces bons conseils❤️
Grâce à la respiration j’ai pu diminuer mes symptômes post COVID et être plus fonctionnelle dans mon quotidien (et moins déprimée) et je continue à utiliser la respiration lorsque les symptômes réapparaissent (par exemple, lorsque j’ai eu une journée qui m’a demandée plus d’énergie).