Les déménagements, vous connaissez. Au fil des années, à mesure que la famille s’agrandissait et que la situation financière s’améliorait, vous jetiez votre dévolu sur une nouvelle maison. Toujours plus grande. L’espace était une priorité, un luxe dont vous ne pouviez vous passer. Aujourd’hui, les enfants ont quitté le nid… y compris votre Tanguy, qui a mis du temps à se décider. Et pour vous, l’heure est à la réflexion.
C’est la première fois qu’une maison vous semble trop grande. Certaines pièces sont à peine utilisées… Les heures que vous consacrez à l’entretien ne pourraient- elles pas être employées autrement? Vous aimeriez voyager davantage? Pratiquer un sport? Avoir plus de temps pour vous adonner à votre activité préférée? Et tout ça, en réduisant les dépenses… Voilà autant de bonnes raisons qui peuvent vous inciter à quitter la maison familiale pour vous loger dans plus petit.
Toutefois, ce déménagement n’est pas comme les autres. Pour être réussi, il demande une bonne préparation, car trier tout ce que l’on a acquis au fil de plusieurs décennies n’est pas une mince tâche. La démarche est exigeante, tant physiquement que psychologiquement. Elle demande de longues heures.
Puis, en dressant l’inventaire de tout ce que vous avez accumulé, vous verrez immanquablement se dérouler le «film» de votre propre vie. Pêle-mêle, au hasard des objets, des photos, surgira de la mémoire l’histoire familiale avec ses moments heureux et d’autres qui, parfois, le sont moins et peuvent même être douloureux… La charge émotive risque d’être grande.
Et puis, comme déménager dans plus petit implique évidemment qu’on ne peut tout emporter, il faudra vous départir d’un tas de choses. Pas toujours facile de se débarrasser de son passé et de ses souvenirs quand la nostalgie s’en mêle… L’aventure vous tente quand même? Voici des conseils qui devraient vous faciliter la vie.
Comment procéder?
1. Commencez tôt à dresser l’inventaire de vos possessions
Trois mois – même quatre si la maison est grande – avant le déménagement. Devant l’ampleur de la tâche, vous aurez tendance à remettre à plus tard. Fixez une date butoir et ne la changez pas.
2. À quelle fréquence travailler?
Tous les jours ou trois fois par semaine? À vous de décider. Idéalement par blocs de deux heures – trois au maximum. Plus longtemps, vous serez trop fatigué pour faire des choix éclairés. Il faut travailler à tête reposée. N’oubliez pas que vous devrez continuellement choisir entre garder et abandonner. Émotions et hésitations seront au rendez-vous…
3. Commencez par les pièces peu utilisées
Le sous-sol que vous ne fréquentez plus depuis belle lurette, la chambre d’invités qui n’est occupée qu’une ou deux fois par année. Ce sont des endroits où les décisions se prendront plus facilement. Même chose pour le garage. Vous déménagez dans un condominium? Vous n’hésiterez pas longtemps à classer les outils de jardin, la tondeuse et la souffleuse parmi les biens que vous ne conserverez pas. De cette façon, en voyant les choses avancer rondement, vous serez encouragé.
4. Répartissez le contenu de votre maison en quatre catégories: «À conserver», «À donner», «À vendre», «À jeter»
Vous pouvez procéder en dressant une liste pour chacune. Une autre façon consiste à apposer des étiquettes de différentes couleurs, chacune identifiant une des quatre catégories, sur les meubles et les objets. Ce procédé vous permet, en entrant dans une pièce, d’avoir une vue d’ensemble. De voir immédiatement où vous en êtes. Et comme rien n’est coulé dans le béton, si vous changez d’idée, vous pouvez faire des ajustements. Un meuble ou un objet peut fort bien changer de catégorie.
Vous pouvez également utiliser des boîtes, des sacs identifiés de la même façon. Vous devez absolument procéder de façon méthodique, sinon vous serez vite débordé et, à la fin, vous ne vous y retrouverez plus.
Par où commencer?
5. Par où commencer dans une pièce?
Les spécialistes (ils se chargent de tout et livrent un «downsizing» clefs en main) suggèrent de s’attaquer d’abord aux plus gros morceaux. Encore une fois, l’idée est de garder le moral. En effet, régler le sort d’une commode, d’un fauteuil et d’une table vous donnera davantage l’impression de progresser que si vous passez des heures à trier le contenu d’une boîte de «cossins et babioles»…
Procédez de façon méthodique. On suggère de faire le tour de la pièce dans le sens des aiguilles d’une montre. Ainsi, vous saurez exactement où vous êtes rendu lorsque vous reprendrez le travail. Évitez de «butiner» un peu partout dans la pièce. Vous aurez l’impression de faire du surplace.
6. Prenez des dimensions en note
Cela peut sembler évident, mais il peut arriver des surprises si dans le feu de l’action vous oubliez de le faire. Dès que vous avez trouvé le nouvel endroit où vous habiterez, sortez votre galon à mesurer pour connaître la grandeur exacte des pièces. Ne vous fiez pas simplement à votre œil quand vient le moment de décider si vous gardez tel ou tel meuble.
Peut-être que le canapé qui convient parfaitement dans votre salon actuel, et que vous aviez l’intention de garder, occuperait un mur entier sans possibilité d’ajouter des tables de bout avec des lampes. Vous souhaitez conserver votre lit «très grand format»? Peut-être qu’en mesurant vous constaterez qu’il vous faudrait alors éliminer vos deux commodes…
Quoi faire avec vos biens?
7. Faites une liste des «trésors» que vous tenez absolument à garder
Savoir que vous conservez ce que vous chérissez le plus vous aidera ultérieurement à vous départir plus facilement d’une foule de choses.
8. Certains meubles, objets, tableaux ont semblé intéresser des membres de la famille dans le passé?
Offrez-les-leur. Vous serez certain que le cadeau sera apprécié. Impossible de caser votre piano dans votre nouvel appartement? Donnez-le à votre petite-fille qui prend des leçons. La prochaine fois que vous irez chez elle, vous serez ravi de l’entendre jouer sur «votre» piano.
C’est chez vous que se déroulaient les réunions de famille au temps des Fêtes? Il est à parier que votre nouvel appartement sera trop petit pour que vous poursuiviez la tradition. Vous n’aurez donc plus besoin de vos trois douzaines de verres à vin, de vos nombreux plats de service, de votre rôtissoire pour une dinde de 20 livres. Allez hop! On donne à ceux qui reprennent le flambeau. Et ça reste dans la famille…
Efforcez-vous cependant de donner à tous des choses de valeur égale. Personne ne doit se sentir lésé. Si vous préférez, vous pouvez procéder par tirage au sort. Après que vous aurez clairement identifié ce qui est à donner, chacun pige un numéro pour déterminer l’ordre dans lequel se feront les choix. Libre aux gens, par la suite, de faire des échanges s’ils le désirent.
9. Vous avez des enfants?
Sans doute que, au gré des études ou des séparations, ils ont entreposé «temporairement» dans votre sous-sol bon nombre de caisses, de meubles et d’objets de toutes sortes. Quelques années plus tard, leurs possessions y sont toujours. Demandez-leur de venir les chercher et fixez une date limite pour qu’ils le fassent. Soyez bien clair (et ferme): passé cette date, le tout sera donné à des œuvres de charité. Et faites-le…
10. Si vous avez des meubles de grande valeur, vous pouvez les confier à un encanteur réputé
Pour les objets usuels, organisez une vente-débarras. N’oubliez pas qu’il vous faut un permis. Généralement valide pour deux jours, il coûte environ 25$. Informez-vous auprès de votre municipalité, car les règlements varient d’un lieu à l’autre. Évidemment, vous jetez tout ce qui est brisé ou en attente de se faire réparer depuis des lunes…
11. Si vous donnez des objets à un organisme de charité, n’attendez pas à la dernière minute
Vous serez surpris du délai exigé pour qu’on vienne cueillir vos dons. De plus, certains organismes ne font tout simplement pas de cueillette. D’autres ne ramassent que les meubles. D’autres, enfin, vous répondront qu’ils étaient dans votre secteur la veille et qu’ils n’y retourneront pas avant un mois, sinon plus.
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