Trouver l’amour après 50 ans, c’est possible! Mais du rêve à la réalité, il y a plus d’un écueil… L’ancienne vie de couple qui nous a façonné, le manque de candidats du même âge, les rares occasions de rencontrer de nouvelles personnes… Que faire? Prendre Cupidon par les cornes, que diable!
Prête pas prête…
Jacqueline avait 67 ans quand elle a rencontré Jean-Claude. Elle était veuve depuis 10 ans et se sentait prête pour faire un bout de chemin avec un autre homme. «J’étais sereine, je me sentais bien dans ma peau, en paix avec mon passé», se souvient-elle. Mais cet état de grâce n’est pas forcément une condition sine qua non, selon la psychologue Martine Cinq-Mars. En fait, on peut même être ambivalent dans son désir de rencontrer quelqu’un. «L’idée, c’est de vérifier si on a un minimum d’ouverture devant cette possibilité. Avoir une position nuancée n’empêche rien, au contraire», explique-t-elle.
Il est toutefois indéniable que tout ce que l’on transporte d’expériences passées, mais aussi de croyances, peut faire obstacle à une nouvelle aventure amoureuse. Les anciennes relations ont tendance à hausser d’un cran le niveau d’exigences par rapport à un éventuel partenaire. Si les relations précédentes ont été souffrantes, elles sèment la crainte d’une nouvelle blessure. Le veuvage, quant à lui, induit une sorte de sur-loyauté envers la famille et peut entraîner sur la pente d’une culpabilité anticipée devant ce qui pourrait passer pour de la haute trahison.
Tirer des enseignements sur soi-même
Pour Martine Cinq-Mars, tout dépend ce que l’on fait de ces prétendus obstacles: «Les expériences passées peuvent aussi être avantageuses, dans la mesure où on en a tiré des enseignements sur soi-même». Mais qu’en est-il du fait que bien des femmes de plus de 50 ans se trouvent moins séduisantes et redoutent d’affronter le regard d’un nouveau partenaire? Et d’autres encore se disent que le sexe à un certain âge a quelque chose de pervers? «Il est peut-être utile de rappeler que certaines jeunes femmes de 20 ou 30 ans ne se trouvent pas davantage séduisantes. C’est moins l’âge qui est en cause que la perception que l’on a de son corps. Pour ce qui concerne la sexualité, c’est une célébration de la vie dont l’aspect érotique peut tout à fait être partagé entre des partenaires de 60, 70 et même 80 ans!», précise la psychologue.
Ce que femme veut…
Savoir ce que l’on veut a certes son importance, mais attention de ne pas en faire une barrière insurmontable! «Il n’y a pas de relation parfaite et les compromis sont inévitables. Jean-Claude aurait voulu que nous vivions ensemble. De mon côté, j’avais besoin de temps et d’espace pour entretenir ma relation avec mes filles et mes petits-enfants. Il y a huit mois, il a emménagé dans l’appartement juste à côté du mien. Nous sommes voisins de palier et c’est parfait!», raconte Jacqueline.
Ce degré de proximité avec l’autre est un élément important des relations amoureuses après 50 ans. C’est ce que Martine Cinq-Mars appelle «trouver la juste distance». Rien n’oblige effectivement nos tourtereaux grisonnants à se mettre en ménage! La fréquence et la nature des rencontres sont également à négocier avec le principal intéressé. Attention, par contre, de ne pas prendre la poudre d’escampette à la moindre contrariété! Si une relation naissante et pourtant prometteuse provoque chez vous un braquage intempestif doublé d’une envie irrésistible de tout foutre en l’air, Martine Cinq-Mars conseille la prudence: «Discuter de ses réticences avec une personne de confiance, ou même une psychologue, histoire d’avoir un avis extérieur, peut être éclairant dans une telle situation».
Où chercher?
Malheureusement, la magie ne fera pas apparaître Roméo… Mieux vaut compter sur votre débrouillardise et votre sens de l’aventure pour parvenir à vos fins! Sachez tout de même qu’il existe une large gamme de services – plus ou moins organisés et plus ou moins coûteux – qui favorisent les rencontres entre célibataires de 50 ans et plus: agences de voyages spécialisées, agences de rencontre, clubs de marche ou de danse, sans compter les nombreuses activités des groupes de l’âge d’or. Mais, comme chacun le sait, le grand amour «se promène souvent aux alentours», précisément là où on ne l’attend pas. Alors ouvrez bien les yeux et souriez!
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