Une récente étude internationale dirigée par l’Institut de cardiologie de Montréal a démontré que l’administration d’un médicament contre la goutte diminue de 23 % les risques de complications cardiaques après avoir subi un infarctus.
Dévoilés par le cardiologue montréalais Jean-Claude Tardif au dernier congrès annuel de l’American Heart Association, à Philadelphie, les résultats de l’étude COLCOT (COLchicine Cardiovascular Outcomes Trial), menée dans une centaine d’hôpitaux partout dans le monde, sont prometteurs. La colchicine, un anti-inflammatoire aussi utilisé pour traiter la péricardite, permet plus spécifiquement de réduire de 75 % le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) au cours des deux années suivant la crise cardiaque. Le recours à une chirurgie cardiaque chute pour sa part de 50 %.
Pourquoi s’être intéressé à ce médicament en particulier? En partie parce qu’il est peu coûteux: moins de 50 cents par jour, ce qui devrait faciliter l’implantation de protocoles de traitement dans les hôpitaux.
Quelques chiffres
2 En 2012, les maladies du cœur étaient la deuxième cause de décès au Québec.
5 % La proportion de Québécois souffrant de maladies du cœur s’élevait à 5 % en 2012. L’hypertension artérielle – une des causes des problèmes cardiaques – touchait pour sa part 15,4 % des Québécois.
80 % L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 80 % des cas de maladies du cœur pourraient être prévenus, voire retardés, grâce à l’alimentation, à l’activité physique et à de bonnes habitudes de vie.
Source: Coalition québécoise sur la problématique du poids.
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