Alerte aux insectes!

Alerte aux insectes!

Par Jacqueline Simoneau

Crédit photo: iStock

Qui dit été dit piqûres de bibittes en tous genres. Si la plupart sont bénignes, d’autres peuvent toutefois entraîner de graves réactions. Coup d’œil sur les façons de les traiter et de les prévenir.

Tiques sous haute surveillance

Au début, la piqûre de tique passe souvent inaperçue. «Elle peut cependant transmettre différentes infections, dont la maladie de Lyme, indique la Dre Caroline Marcoux- Huard, médecin spécialiste en santé publique au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec. Le risque de transmission de la maladie augmente à partir du moment où la tique reste accrochée 24 heures ou plus. D’où l’importance de la détecter rapidement. Au retour à la maison après une activité, particulièrement en forêt, dans les boisés ou les herbes hautes, on conseille de prendre un bain ou une douche et d’inspecter son corps minutieusement.»

Si on en repère une, il faut la retirer le plus tôt possible. On doit la saisir à l’aide d’un tire-tique, le plus près de la peau en évitant de presser l’abdomen. On l’éjecte doucement, mais fermement et de façon continue, sans tourner la tique ni l’écraser. Si la tête reste sous la peau, on la laisse en place; la nature la rejettera et la peau guérira d’elle-même. On la dépose dans un contenant hermétique sur lequel on inscrit la date du retrait et la partie du corps piquée. Enfin, on nettoie la peau, les mains et la pince avec de l’eau et du savon, ou encore un désinfectant pour les mains à base d’alcool.

La piqûre de tique cause généralement peu ou pas de douleur et de démangeaison. Les premiers symptômes de la maladie de Lyme apparaissent habituellement de 3 à 30 jours après la piqûre. La manifestation la plus fréquente est une rougeur au site de la piqûre. «Elle s’étend rapidement pour atteindre 5 cm ou plus, note la Dre Marcoux-Huard. Elle peut prendre plusieurs formes dont celle d’une cible.»

Si on ressent de la fièvre, des maux de tête, des courbatures et de la fatigue, mieux vaut consulter un médecin. Ce dernier pourra prescrire un antibiotique, appelé prophylaxie, en prévention du développement de la maladie de Lyme. Attention : après un traitement par antibiotique, le risque de contracter cette maladie est faible, mais il ne tombe pas à zéro. Il faut donc être vigilant. Sans traitement, la maladie peut évoluer vers des atteintes cardiaques, neurologiques, musculo-squelettiques, oculaires ou cutanées.

Chasse-moustiques: lesquels sont fantastiques?

Les insectifuges réduisent les risques de se faire piquer. Les plus efficaces ? Les produits à base de DEET et d’icaridine. Selon la pharmacienne Julie Coderre, l’icaridine est particulièrement intéressante, car elle est moins irritante pour la peau. Prendre note que la durée de protection des insectifuges dépend du dosage.

Seuls le DEET à plus de 20% et l’icaridine à 20% sont considérés efficaces contre les tiques. Aussi, la durée de la protection est généralement plus courte pour les tiques que pour les moustiques. Si on respecte bien le mode d’emploi, les insectifuges contenant du DEET peuvent être employés en toute sécurité.

Pharmacie maison

Une piqûre d’insecte requiert rarement un traitement médical. Il est tout de même possible d’en soulager les symptômes. Voici ce qu’il faut avoir sous la main en cas de pépin:

Savon et compresses: «D’abord, on lave le site de la piqûre avec de l’eau savonneuse, puis on applique des compresses froides pour calmer la douleur et réduire l’enflure», explique la pharmacienne Julie Coderre.

Analgésique: En cas de douleur, l’acétaminophène (ex.: Tylenol) peut aider.

Antihistaminique topique: Si les démangeaisons sont intenses, on peut utiliser une crème (ex. : Benadryl) ou un produit à base de cortisone. Inutile de couvrir la peau.

Antihistaminique oral: Si le prurit est intense, un antihistaminique oral (ex. Reactine) est recommandé.

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