L’hypoglycémie survient lorsque les niveaux de sucres dans le sang sont bas. Le corps humain a besoin de sucre pour faire fonctionner principalement le cerveau, le système nerveux, les muscles et, bien sûr, tout le reste. Qu’arrive-t-il quand cette fonction n’est pas bien régulée?
Le manque de sucre dans le sang peut entraîner une altération de l’état de conscience et, ultimement, un coma. «Chez les diabétiques, c’est presque complètement relié à la médication pour contrer le diabète, explique le docteur S. John Weisnagel, endocrinologiste et chercheur au CHU de Québec. Le diabète, c’est de l’hyperglycémie. L’insuline que l’on prend lors pour gérer l’hyperglycémie peut provoquer de l’hypoglycémie.»
Chez les gens qui ne sont pas diabétiques, il est possible de souffrir occasionnellement d’hypoglycémie. «Sans être diabétique, on peut avoir des problèmes de sécrétions d’insuline au mauvais moment, ajoute Dr Weisnagel. Quelqu’un, par exemple qui consomme des sucres simples rapidement et en grande quantité, peut avoir ce type de problème parce que le pancréas n’aura pas le temps d’ajuster à temps le niveau d’insuline dans le corps.»
L’hypoglycémie peut également survenir à la suite d’une chirurgie de l’estomac ou de l’intestin. «Par contre, beaucoup de gens dans la population se disent hypoglycémiques alors que leur état est plutôt normal, explique le spécialiste. C’est normal d’être plus sensible dans des périodes où l’on est à jeun. Losque le cerveau est en manque absolu de glucose, il est normal de ne pas se sentir bien.»
Le diabète est une condition qui est de plus en plus fréquente lorsqu’on avance en âge. Les gens de 70 ans et plus ont 2-3 fois plus de chance que les trentenaires de souffrir de diabète. Chez les 80 ans et plus 30 % à 40 % des gens sont diabétiques ou pré-diabétiques.
«Pour prévenir le diabète, on peut s’attarder à nos habitudes de vie, suggère le docteur. Les gens sédentaires avec un gain de poids dans la région de l’abdomen sont plus enclins à développer la maladie. Si on ne bouge pas, le sucre reste en circulation plus longtemps et on prend du poids. Manger beaucoup de fruits et légumes, limiter la viande et le fast food, ça limite les risques de diabète aussi.»
Chez les gens plus âgés, la maladie s’installera de façon progressive. On surveille notamment la soif, les besoins d’uriner fréquents, notamment la nuit. Une perte de poids importante peut également être un signe.
«Si on a un début de diabète et qu’on n’est pas au courant, d’autres problématiques peuvent se détériorer plus rapidement, une angine ou une infection urinaire par exemple, dit Dr Weisnagel. Quand les gens font des infarctus, on découvre souvent qu’ils étaient diabétiques sans le savoir.»
Durant les quinze dernières années, de nouvelles médications présentant moins d’effets secondaires ont été développés pour soigner les problèmes de glycémie. L’ancienne médiaction, présente chez nos pharmaciens depuis plus de quarante ans fonctionne encore bien et est nettement moins dispendieuse.
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