Le lien entre stress et maladies cardiovasculaires n’est plus à faire. Il est toutefois possible de contrôler ses ravages, notamment avec la méditation pleine conscience.
«Ma meilleure approche pour mieux gérer le stress, c’est celle qui utilise la méditation pleine conscience. Ç’a l’air un peu fumeux, new age, mais il y a beaucoup d’études sur le sujet», insiste le Dr Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention à l’Institut de Cardiologie de Montréal. Il est évident que le nerf de la guerre reste de réduire le stress, mais ce n’est pas toujours aussi facile à faire qu’à dire. «On ne contrôle pas beaucoup les questions extérieures, mais on peut contrôler notre réponse au stress, faire de l’activité physique, se reposer, écouter de la musique», propose le spécialiste.
Ceci dit, pas de repos sans arrêt. «Autre chose que je donne comme conseil aux gens, c’est d’arrêter de faire du multitâches, souligne Dr Juneau. C’est devenu quasiment une valeur, on se dit “je suis capable de faire plein de choses en même temps“, mais ce n’est pas une bonne chose pour le cerveau. Pour être efficace, le cerveau a besoin de se concentrer sur une tâche pour la faire comme il faut.»
Il en va de même pour la méditation. «C’est d’écouter ses pensées, ce n’est pas une forme de relaxation. Tu ne t’évades pas de la réalité, tu t’assois, tu écoutes ce qui se passe dans ton corps, progressivement en observant ta respiration, tu te calmes et tu observes tes pensées, des dizaines et des dizaines qui se bousculent. Il faut alors essayer de calmer son esprit, sans s’accrocher aux pensées, explique-t-il. L’approche est prouvée et ça fonctionne. Pas besoin de méditer une heure par jour, on peut faire 2 minutes, 5 minutes, 10 minutes.»
5 signes que notre stress est trop intense
-> Je respire vite
-> Mon cœur débat
-> Dès que je me lève, je me sens irritable
-> Je réponds à mon partenaire de façon bête
On remarque ces comportements chez nous? C’est le moment de consulter notre médecin et de tenter la méditation pleine conscience, bien que la méthode soit loin d’être une panacée. «Si la personne est vraiment malade psychologiquement, a un diagnostic de dépression, un trouble anxieux majeur, ce n’est pas un remède miracle, précise le cardiologue. Quand on est très malade, il faut consulter.»
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